COP26: après l'accord, le monde appelé à agir vite pour éviter la catastrophe

Une vue générale de l'Action Hub lors de la COP26 à Glasgow, le 11 novembre 2021 (Photo, AFP)
Une vue générale de l'Action Hub lors de la COP26 à Glasgow, le 11 novembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 14 novembre 2021

COP26: après l'accord, le monde appelé à agir vite pour éviter la catastrophe

Une vue générale de l'Action Hub lors de la COP26 à Glasgow, le 11 novembre 2021 (Photo, AFP)
  • «On en est encore loin d'avoir sauvé la planète, mais là, on l'a mis plutôt dans le bon chemin», a déclaré Barbara Pompili
  • «Donc, à notre avis, cette question a été conclue avec succès», a déclaré le négociateur en chef de l'Afrique du Sud, Maesela Kekana

GLASGOW/ PARIS/ JOHANNESBURG/ LONDRES: Après l'accord conclu sur le fil par près de 200 pays samedi à Glasgow, le monde doit agir très vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s'éloigner d'un réchauffement « catastrophique » de la planète, avertissent scientifiques et politiques.  

A l'issue de deux semaines de négociations menées jour et nuit jusqu'à la dernière seconde, la quasi totalité des nations de la planète se sont accordées sur un compromis pour accélérer la lutte contre la hausse des températures.  

Mais alors que chaque dixième de degré supplémentaire a des conséquences majeures, les décisions de ce « Pacte de Glasgow » ne mèneront pas à un réchauffement limité à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris qui a en 2015 posé les bases de l'action climatique.  

« La catastrophe climatique frappe toujours à la porte », a averti le patron de l'ONU, Antonio Guterres. « Nous avons maintenu +1,5°C à notre portée (...) mais le pouls est faible », a déclaré le président de la COP26, le Britannique Alok Sharma.   

« Les émissions mondiales doivent diminuer, immédiatement, rapidement, dans l'urgence absolue », alors qu'elles continuent à augmenter, a plaidé Joeri Rogelj, de l'Imperial College de Londres, estimant que « jamais la science n'avait été aussi présente dans les décisions d'une COP ».   

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Graphique montrant l'augmentation de la probabilité et de l’intensité des événements climatiques extrêmes (Graphique, AFP)

 

L'accord de Glasgow met la planète «dans le bon chemin» (Pompili)

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a salué dimanche l'accord conclu par 200 pays à Glasgow (Ecosse) pour accélérer la lutte contre le réchauffement climatique comme « un compromis » mettant la planète « dans le bon chemin ».    

« On en est encore loin d'avoir sauvé la planète, mais là, on l'a mis plutôt dans le bon chemin », a déclaré Mme Pompili, interrogée dans le cadre du Grand jury LCI/RTL/Figaro.    

« Le travail qui reste à faire est énorme », a-t-elle souligné.   

L'accord de la COP26 -- qui ne garantit pas de tenir l'objectif de contenir le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ni ne répond aux demandes d'aide des pays pauvres -- « n'est pas un texte qui est le plus ambitieux du monde », a-t-elle concédé.   

Pourtant « c'est mal connu, c'est la COP qui va permettre de mettre en oeuvre l'accord de Paris », a-t-elle souligné.   

« Depuis six ans, il y a des choses qui se sont passées. Les Etats-Unis sont partis juste après l'accord de Paris avec l'arrivée de Donald Trump », a-t-elle rappelé. Samedi, »on est arrivé à un compromis (...) On a un accord, on a le pacte de Glasgow et je peux vous dire que jusqu'à hier soir, ce n'était pas joué ».  

Le texte a été adopté à l'issue de deux semaines de négociations éprouvantes, à l'image des changements de dernière minute, moins contraignants, introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l'Inde.  

« On ne peut pas attendre d'une COP qu'elle mette en oeuvre des politiques qui doivent être menées par les pays », a souligné la ministre, face aux critiques soulevées par cet accord.  

Fermer les centrales à charbon  

Glasgow, berceau de la révolution industrielle nourrie au charbon, restera néanmoins la ville où pour la première fois au plus haut niveau, après 26 conférences, les mots « combustibles fossiles » et « charbon », qui désignent les principaux responsables du réchauffement, auront été couchés sur le papier.  

« Cela arrive bien tard mais c'est vraiment bienvenu », a commenté Chris Littlecott, spécialiste de la transition énergétique du groupe de réflexion E3G. « 2021 a vu la fermeture du robinet des financements du charbon, la COP26 a ouvert un nouveau chapitre, celui de l'accélération de la mise à la retraite des centrales à charbon existantes ».  

Nommer enfin charbon et pétrole s'est fait dans la douleur, l'Inde et la Chine parvenant au dernier moment, dans la salle même où devait résonner le coup de marteau final, à atténuer encore la formulation en « réduction » au lieu de « sortie » du charbon, poussant un Alok Sharma en larmes à présenter ses excuses au monde.  

Ce virage de la Chine est intervenu alors qu'elle avait mercredi annoncé un accord surprise avec les Etats-Unis, deuxième émetteur de gaz à effet de serre après elle. Le président Joe Biden, qui s'en était vivement pris au début de la COP à son homologue chinois Xi Jinping pour son absence à Glasgow, doit avoir avec lui lundi une vidéoconférence.   

L'Afrique du Sud satisfaite des résultats de la COP26

L'Afrique du Sud, fortement dépendante du charbon, s'est félicitée dimanche que les 200 pays de la COP26 aient nuancé leurs positions sur les énergies fossiles au fil des discussions, pour arriver à un compromis dans l'accord adopté samedi.  

Pour le négociateur en chef de l'Afrique du Sud, Maesela Kekana, la formulation initiale du texte « n'était pas conforme aux principes (...) d'équité et d'approches communes et différenciées, ni aux questions de justice climatique ».  

Mais il y a eu « un consensus, et nous sommes convenus qu'il est important de réduire progressivement le charbon, tout en tenant compte des circonstances nationales et en examinant également les questions de soutien aux pays en développement et de transition juste ».  

« Donc, à notre avis, cette question a été conclue avec succès », a-t-il déclaré.  

« Souffrances indescriptibles »  

« Pékin se doit dans un avenir proche de tenir les promesses du Pacte pour le climat de Glasgow en fixant une date pour la fin du charbon sur son territoire », estime Byford Tsang, d'E3G.  

« La manière dont les pays vont nouer de nouvelles coopérations pour parvenir à des actions plus rapides sur les 12 prochains mois sera le véritable examen de passage de Glasgow », résume E3G en rappelant les autres promesses de la COP26 sur la réduction des émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, sur la déforestation, le financement des énergies fossiles.  

« Si les pays et en particulier les grands émetteurs restent sur leurs politiques des petits pas et du ‘business as usual’, ils condamneront les générations actuelles et futures à un monde de souffrances et de dommages indescriptibles », avertit l'UCS (Union of Concerned Scientists).  

Des souffrances déjà vécues par les pays les plus pauvres, les moins responsables du réchauffement mais en première ligne face à ses impacts et qui se sont battus à Glasgow pour obtenir un financement spécifique de leurs « pertes et préjudices ».  

Ils ont à contrecœur cédé, acceptant une poursuite du dialogue afin ne pas perdre les avancées sur la lutte contre le réchauffement.  

« Nous avons toujours su que Glasgow n'était pas la ligne d'arrivée », a déclaré samedi soir l'émissaire américain John Kerry.    

Douze mois séparent l'Ecosse de l'Egypte, où doit se tenir la 27e Conférence des parties à la Convention des nations unies sur le climat (COP).  

Boris Johnson évoque une joie «teintée de déception»

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est félicité dimanche de l'adoption la veille à la COP 26 du « Pacte de Glasgow pour le climat » destiné à accélérer la lutte contre le réchauffement mais a déclaré que sa joie était « teintée de déception ». 

« Ma joie devant ces progrès est teintée de déception », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, évoquant « ceux pour qui le changement climatique est déjà une question de vie ou de mort ».  

« Ils exigeaient un haut niveau d'ambition pour ce sommet. Et si beaucoup d'entre nous étaient prêts à faire, ce n'était pas le cas de tout le monde » a-t-il poursuivi, expliquant que « nous pouvons encourager, mais nous ne pouvons pas forcer les nations souveraines à faire ce qu'elles ne souhaitent pas faire. C'est finalement leur décision ».  


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient

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  • Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.
  • L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif

WASHINGTON: Les cours du pétrole s'envolent, l'or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.

L'Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l'or noir réagissaient fortement, l'anticipation d'une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s'être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.

"Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié" (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.

"Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.

L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif.

Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.

Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.

"L'attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l'Iran", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

"Si l'Iran se retient" de riposter, "on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés", mais une forte réplique de Téhéran contre Israël "pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l'année" et un emballement de la confrontation aurait "des implications mondiales", a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La diplomatie iranienne a affirmé avoir le "droit légitime" de répondre à l'attaque, tandis que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort "amer et douloureux".

Quant aux Etats-Unis, ils seront "responsables des conséquences", a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l'Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.

Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l'Iran était "nécessaire pour sa défense", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre "les intérêts américains".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire".

L'Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne "à 100% de sa capacité", a souligné la télévision iranienne.

"Quoi qu'il en soit, beaucoup d'investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s'annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique", estime Ipek Ozkardeskaya.

La défense sur le devant de la scène

Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.

Les valeurs pétrolières en hausse

A la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l'or noir. A Paris, TotalEnergies s'octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.

 

 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.