Algérie: fin des subventions généralisées des produits de base

«Le gouvernement n'entend nullement renoncer» au système des aides d'Etat, a assuré mercredi le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane. (Photo, AFP)
«Le gouvernement n'entend nullement renoncer» au système des aides d'Etat, a assuré mercredi le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 17 novembre 2021

Algérie: fin des subventions généralisées des produits de base

«Le gouvernement n'entend nullement renoncer» au système des aides d'Etat, a assuré mercredi le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane. (Photo, AFP)
  • Il s'agit d'adopter «une nouvelle philosophie visant à cibler, directement par des aides, les familles dans le besoin»
  • Début octobre, le Fonds monétaire international (FMI) avait appelé l'Algérie à «recalibrer» sa politique économique et mener des «réformes structurelles»

ALGER: Les députés algériens ont voté mercredi la suppression du système de subventions généralisées des produits de base, existant depuis des décennies, qui sera remplacé par un ciblage des plus nécessiteux, dans le cadre de la loi de finances pour 2022.  

« Le gouvernement n'entend nullement renoncer » au système des aides d'Etat, a assuré mercredi le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane, répondant à des critiques de députés sur la fin des subventions généralisées.  

Les subventions aux produits de base représenteront encore pour 2022 un total de « 17 milliards de dollars », a indiqué le chef du gouvernement.  

En septembre, il avait chiffré « à entre 30 et 41 milliards de dollars » selon les années -- en fonction des variations de taux de change -- le coût annuel du système de subventions en vigueur jusqu'à présent.  

Il s'agit d'adopter « une nouvelle philosophie visant à cibler, directement par des aides, les familles dans le besoin », a expliqué M. Benabderrahmane, également ministre des Finances.  

Tous les parlementaires ont voté pour, à l'exception de ceux du principal parti islamiste, le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP, 65 députés sur les 407).  

Cette proposition reflète « une transformation sociale majeure qui fragilise le pouvoir d'achat des Algériens de manière inédite sans mécanismes pour leur garantir l'accès à une compensation monétaire », a dénoncé le MSP, dans un communiqué.  

Les modalités d'application de la loi, en particulier et la liste des produits concernés et les catégories de ménages ciblés, seront précisées ultérieurement par des décrets d'application.  

L'Etat subventionne de nombreux produits alimentaires de base (semoule, huile, pain, lait...) mais également l'électricité, l'eau, le gaz et l'essence.   

Le système social algérien procure aussi des aides au logement et assure la gratuité de l'éducation et des soins.  

Début octobre, le Fonds monétaire international (FMI) avait appelé l'Algérie à « recalibrer » sa politique économique et mener des « réformes structurelles ».  

Le budget algérien est financé en grande partie par les recettes tirées des exportations d'hydrocarbures, qui représentent plus de 90% des apports en devises, ce qui expose fortement le pays aux fluctuations des prix du gaz et du pétrole.   

Les réserves de change sont passées de 62,8 milliards de dollars en 2019 à 48,2 milliards de dollars à la fin de 2020, selon le FMI. 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Short Url
  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
Short Url
  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
Short Url
  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.