Soudan: appels à manifester dimanche, 40 morts depuis le putsch du 25 octobre

Samedi, des centaines de manifestants ont défilé à Khartoum-Nord, une banlieue de la capitale, érigé des barricades dans les rues et mis le feu à des pneus. (Photo, AFP)
Samedi, des centaines de manifestants ont défilé à Khartoum-Nord, une banlieue de la capitale, érigé des barricades dans les rues et mis le feu à des pneus. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 novembre 2021

Soudan: appels à manifester dimanche, 40 morts depuis le putsch du 25 octobre

  • Des militants prodémocratie ont appelé sur les réseaux sociaux à manifester en masse dimanche contre le coup d'Etat avec le hashtag «La marche du million le 21 novembre»
  • L'Association des professionnels soudanais (APS), l'un des fers de lance de la révolte populaire de 2019, a elle appelé les Soudanais à maintenir la pression pour un retour du pouvoir civil

KHARTOUM : Des opposants au putsch au Soudan ont de nouveau manifesté samedi pour réclamer le retour du pouvoir civil et appelé à de nouvelles protestations dimanche, malgré la répression qui a fait au moins 40 morts depuis le 25 octobre, selon des médecins.

Les Etats-Unis et l'Union africaine ont appelé à éviter le recours "excessif" à la force.

En menant un coup d'Etat le 25 octobre, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée, a rebattu les cartes d'une transition chancelante au Soudan. Il a fait arrêter la quasi-totalité des civils au sein du pouvoir, mis un point final à l'union sacrée formée par civils et militaires et décrété l'état d'urgence.

Depuis, des protestations contre l'armée appelant au retour du pouvoir civil ont eu lieu principalement à Khartoum et ont souvent été réprimées.

Samedi, des centaines de manifestants ont défilé à Khartoum-Nord, une banlieue de la capitale, érigé des barricades dans les rues et mis le feu à des pneus, selon un correspondant de l'AFP. "Non au pouvoir militaire", scandaient-ils. D'autres sont sortis dans les rues dans l'est et le sud de la capitale, selon des témoins.

Commissariat incendié

Un commissariat a été incendié dans le secteur. Les protestataires et les forces de l'ordre se sont accusés mutuellement d'être derrière l'incident.

Des militants prodémocratie ont appelé sur les réseaux sociaux à manifester en masse dimanche contre le coup d'Etat avec le hashtag "La marche du million le 21 novembre".

L'Association des professionnels soudanais (APS), l'un des fers de lance de la révolte populaire de 2019 qui poussa l'armée à écarter le général Omar el-Béchir après 30 ans de règne, a elle appelé les Soudanais à maintenir la pression pour un retour du pouvoir civil.

Et ce malgré l'intervention musclée des forces de l'ordre contre les manifestants.

Mercredi 17 novembre a été la journée la plus meurtrière depuis le coup d'Etat avec la mort de 16 personnes, la plupart à Khartoum-Nord, une banlieue reliée à la capitale par un pont sur le Nil, selon un syndicat de médecins prodémocratie.

L'une des 16 personnes a succombé samedi à ses blessures. "Un adolescent de 16 ans touché par balle à la tête et à la jambe le 17 novembre est tombé en martyr", a déclaré ce syndicat dans un communiqué.

Son décès porte à 40 le nombre de personnes, parmi lesquelles des adolescents, tuées lors des manifestations depuis le 25 octobre. La grande majorité sont des manifestants. 

La police assure qu'elle n'a jamais ouvert le feu contre les protestataires. Elle ne recense qu'un seul mort et 30 blessés parmi eux du fait, selon elle, du gaz lacrymogène, contre 89 policiers blessés.

Samedi, les autorités ont indiqué dans un communiqué qu'une enquête serait lancée sur les manifestants tués.

À Omdurman, la ville jumelle de Khartoum, des manifestants ont dénoncé la répression, scandant: "A bas le pouvoir militaire".

Après l'aggravation des violences, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est dit jeudi "profondément préoccupé" par la répression et a exhorté l'armée à autoriser les manifestations pacifiques, répétant la nécessité de "rétablir la transition dirigée par les civils".

Journalistes arrêtés

L'Union africaine, qui a suspendu le Soudan, a également condamné "dans les termes les plus forts" la répression de mercredi et appelé à "la transition démocratique", selon un communiqué samedi.

De son côté, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exigé la libération de reporters arrêtés alors qu'ils couvraient les protestations, y compris Ali Farsab, qui selon l'organisation, a été battu et touché par balle mercredi.

Face aux appels au retour du pouvoir civil, le général Burhane reste inflexible. Il s'est renommé à la tête de la plus haute institution de la transition, le Conseil de souveraineté, et a reconduit tous ses membres militaires ou pro-armée et nommé des civils apolitiques. 

Les militaires en revanche tardent à nommer un nouveau gouvernement qu'ils promettaient depuis des semaines après la mise à l'écart du Premier ministre Abdallah Hamdok, placé en résidence surveillée.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com