Abdel Bari Atwan défie les autorités britanniques et exprime son soutien au Hamas

M. Atwan, d’origine palestinienne et qui est venu au Royaume-Uni pour y obtenir l’asile, a déclaré qu’il ne se souciait pas du fait que son soutien au groupe puisse le conduire en prison. Il aurait également proféré des menaces cachées à l’encontre du gouvernement britannique. (Capture d’écran)
M. Atwan, d’origine palestinienne et qui est venu au Royaume-Uni pour y obtenir l’asile, a déclaré qu’il ne se souciait pas du fait que son soutien au groupe puisse le conduire en prison. Il aurait également proféré des menaces cachées à l’encontre du gouvernement britannique. (Capture d’écran)
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Publié le Dimanche 21 novembre 2021

Abdel Bari Atwan défie les autorités britanniques et exprime son soutien au Hamas

  • Autrefois demandeur d’asile au Royaume-Uni, Abdel Bari Atwan accuse la Grande-Bretagne d’être responsable du sort des Palestiniens et justifie les actes de terrorisme
  • C’est vous qui nous avez expulsés de notre terre et qui avez émis la Déclaration Balfour », a lancé M. Atwan dans une vidéo

LONDRES : Le chroniqueur britannique provocateur Abdel Bari Atwan a fait preuve d’un mépris flagrant à l’égard d’une nouvelle décision britannique désignant le Hamas comme un groupe terroriste palestinien illégal.

M. Atwan, d’origine palestinienne et qui est venu au Royaume-Uni pour y obtenir l’asile, a déclaré qu’il ne se souciait pas du fait que son soutien au groupe puisse le conduire en prison. Il aurait également proféré des menaces cachées à l’encontre du gouvernement britannique.

« Vous alimentez notre misère et notre colère. Honte à vous. Vous, Britanniques, avez créé la crise palestinienne, la question palestinienne. C’est vous qui nous avez expulsés de notre terre et qui avez émis la Déclaration Balfour », a lancé M. Atwan dans sa vidéo de réaction à la loi.

« Bienvenue au terrorisme », a-t-il ajouté.

La loi a été adoptée hier par la Secrétaire d’État à l’Intérieur, Priti Patel, qui a souligné que « le Hamas dispose d’importantes capacités terroristes, notamment d’un accès à de nombreuses armes sophistiquées, ainsi qu’à des installations de formation terroriste ».

L’organisation serait interdite en vertu du Terrorism Act (Loi Terrorisme) et toute personne exprimant son soutien au Hamas, brandissant son drapeau ou organisant des réunions pour l’organisation enfreindrait la loi, a confirmé le ministère de l’Intérieur. Mme Patel devrait présenter cette modification au Parlement la semaine prochaine.

« Je jure que j’ai écrit mon testament, je jure que je suis prêt pour cela et que je sais que je vais finir en prison », a écrit le journaliste palestino-britannique.

Connu pour avoir été rédacteur en chef du quotidien Al Quds Al Arabi basé à Londres, M. Atwan est aujourd’hui propriétaire et éditeur du site web Raï Al Yawm, qui s’articule principalement autour de ses propres opinions controversées, régulièrement partagées sur YouTube.

Résidant depuis longtemps à Londres, il est célèbre dans les milieux médiatiques arabes. Il s’est fait connaître en travaillant pour le grand quotidien saoudien modéré Asharq Al Awsat avant de rejoindre Al Quds. Il commente régulièrement les questions arabes sur plusieurs programmes de télévision et de radio britanniques et est souvent invité sur les principaux services en anglais et en arabe de la BBC.

S’il est vrai qu’il est respecté et idolâtré par certains, les opinions de M. Atwan lui ont également valu de nombreuses critiques, notamment lorsqu’on compare ce qu’il dit en anglais à ce qu’il avance en arabe.

En effet, de nombreux observateurs ont critiqué ce qu’ils ont appelé le « syndrome Abdel Bari Atwan » dans l’ère post-11 septembre. Le journaliste avait pour habitude de faire des déclarations anti-Al-Qaïda dans les médias anglophones, mais de qualifier le défunt chef terroriste Oussama ben Laden de « cheikh » et de combattant de la résistance lors de ses apparitions régulières sur des chaînes telles que Al Jazeera Arabic.

En 2013, il a indiqué à la chaîne de télévision égyptienne ONtv que Ben Laden était « à moitié terroriste », puisque les attentats de son organisation contre les forces américaines en Arabie saoudite ne pouvaient être considérées comme du terrorisme.

« Si vous soutenez la résistance palestinienne, vous ne considérez pas les attentats de Ben Laden comme du terrorisme. Mais si vous êtes avec les États-Unis, l’Europe et Israël, vous le considérez comme du terrorisme », avait dit M. Atwan, ajoutant que « cela dépend de votre définition du terrorisme ».

M. Atwan avait également confié à la télévision libanaise que si l’Iran attaquait Israël, il « irait à Trafalgar Square et danserait de joie ».

Plus récemment, le journaliste a fait remarquer à la chaîne d’information libanaise affiliée au Hezbollah, Al-Mayadeen, qu’ « ils [Israël] savent très bien que ce qui s’est passé à l’aéroport de Kaboul se répétera à l’aéroport Ben Gourion », avant d’ajouter qu’ils « devraient écouter les conseils du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et commencer à apprendre à nager, car leur seule option sera Chypre, leur seule option sera la mer Méditerranée ».

M. Atwan n’était pas immédiatement disponible pour commenter. Cependant, un de ses anciens collègues à Asharq Al Awsat a affirmé que « C’est toujours une honte de voir un talent rédactionnel aussi rare être gaspillé pour exprimer un soutien aux groupes terroristes ».

« Il n’y a aucun mal à appeler à une résistance à l’occupation ou à la libération des terres palestiniennes occupées, mais le fait de soutenir un groupe terroriste désigné qui tire délibérément des missiles sur des femmes et des enfants innocents ne relève ni de la résistance ni du journalisme. Une personne de son calibre devrait être mieux informée », a conclu l’ancien collègue.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.