Heurts pendant une manif contre des mesures anti-Covid à Bruxelles, troisième soirée de troubles aux Pays-Bas

Des manifestants ont allumé le feu dans la rue lors d'une manifestation contre les mesures du gouvernement belge pour freiner la propagation de la Covid-19 et la vaccination obligatoire, à Bruxelles, le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des manifestants ont allumé le feu dans la rue lors d'une manifestation contre les mesures du gouvernement belge pour freiner la propagation de la Covid-19 et la vaccination obligatoire, à Bruxelles, le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 novembre 2021

Heurts pendant une manif contre des mesures anti-Covid à Bruxelles, troisième soirée de troubles aux Pays-Bas

  • La marche belge a démarré pacifiquement mais la police a ensuite utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes face à un groupe de personnes lançant des projectiles
  • Aux Pays-Bas, des casseurs se sont livrés à des dégradations pour la troisième soirée consécutive

BRUXELLES : Des heurts ont éclaté dimanche lors d'une grande manifestation contre les nouvelles mesures anti-Covid à Bruxelles, tandis que les Pays-Bas connaissaient leur troisième soirée consécutive de troubles liés à l'opposition aux restrictions sanitaires. 

La pandémie de la Covid-19 accélère en Europe, redevenue l'épicentre de l'épidémie, poussant les gouvernements à décréter des restrictions plus ou moins strictes, jusqu'au reconfinement de la population en Autriche, où des milliers de personnes ont encore manifesté leur opposition dimanche.

Neuf des 10 pays enregistrant les plus grosses accélérations de la semaine se situent sur le Vieux Continent. En proportion de la population, hors micro-Etats, le pays ayant recensé le plus de nouveaux cas reste la Slovénie (1 107 pour 100 000 habitants), devant l'Autriche (981) et la Croatie (887).

Canons à eau et lacrymo

La marche belge a démarré pacifiquement mais la police a ensuite utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes face à un groupe de personnes lançant des projectiles qu'elle a chargé, a constaté un photographe de l'AFP.

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Bruxelles, le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)

Ce dernier a vu au moins deux policiers blessés durant les heurts,  et un manifestant évacué en ambulance. Plusieurs manifestants arboraient cagoules et drapeaux nationalistes flamands, d'autres des étoiles jaunes rappelant l'occupation nazie.

Quelque 35 000 personnes, selon la police, ont participé à cette marche contre les nouvelles mesures anti-Covid, sous le mot d'ordre "Ensemble pour la liberté".

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La police utilise des canons à eau pour disperser les manifestants, à Bruxelles le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)

La Belgique, qui a décrété la généralisation du port du masque, veut également rendre le télétravail obligatoire pour les emplois le permettant, pour enrayer le fort rebond épidémique - près de 10 300 nouvelles infections par jour en moyenne sur la semaine, un rythme plus atteint depuis un an. 

Aux Pays-Bas, des casseurs se sont livrés à des dégradations pour la troisième soirée consécutive, en marge de manifestations contre les mesures anti-Covid.

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La Haye, le 20 novembre 2021. (Photo, AFP)

A Enschede, à la frontière allemande, l'état d'urgence a été décrété et "cinq personnes viennent d'être interpellées dans le centre-ville", a tweeté la police locale, appelant les manifestants à "rentrer chez eux".

Les protestataires ont aussi tiré des feux d'artifice et commis des dégradations dans les villes de Groningue et Leeuwarden (nord), et Tilburg au sud, selon les forces de l'ordre et les médias locaux.  

"La police est présente dans le centre de Groningue", que "plusieurs petits groupes de personnes sont en train de vandaliser", a déclaré une porte-parole de la police. 

Les troubles ont démarré vendredi aux Pays-Bas dans la ville portuaire de Rotterdam (sud-ouest), où quatre manifestants ont été blessés par des tirs de la police et 51 personnes arrêtées.

Plusieurs policiers ont ensuite été blessés dans des heurts avec les manifestants à La Haye samedi soir. Des violences avaient la même soirée éclaté à Urk (centre) et dans plusieurs localités de la province du Limbourg (sud).

Plus de 100 personnes ont été arrêtées et au moins 12 blessées au cours des trois derniers jours.

En Autriche, environ 6 000 personnes, selon la police, ont manifesté dans le calme dimanche après-midi à Linz (nord) contre les mesures anti-Covid, au lendemain d'une mobilisation massive à Vienne qui avait attiré 40 000 protestataires.

Les cas atteignent des niveaux inédits depuis le printemps 2020 en Autriche, premier pays à confiner à nouveau totalement sa population, à partir de lundi, et premier membre de l'UE à rendre la vaccination obligatoire pour tout le monde à partir de février.

Le rassemblement était organisé à l'appel d'un nouveau parti politique opposé aux restrictions, le MFG ("Menschen Freiheit Grundrechte" - "L'humain, la liberté, les droits fondamentaux"), récemment entré au parlement régional.

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Bruxelles, le 21 novembre 2021. (Photo, AFP)

Renforts policiers

Moins touchée sur son territoire métropolitain par l'opposition aux mesures anti-Covid, la France a dû envoyer des renforts policiers sur son île de la Guadeloupe, dans les Caraïbes, après une nouvelle nuit de violences ayant pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale d'ampleur.

Comme la veille, la nuit de samedi à dimanche a été agitée, entre barrages routiers, incendies, pillages et tirs sur les forces de l'ordre et les pompiers, qui ont débouché sur 38 interpellations et fait deux blessés chez les forces de l'ordre.

Ces incidents ont eu lieu malgré le couvre-feu nocturne décrété dans ce département d'environ 400 000 habitants, situé 600 km au nord-est des côtes d'Amérique du Sud.

Pour la préfecture de Guadeloupe, "des bandes organisées recherchent désormais le chaos". 

Des magasins alimentaires et des pharmacies ont notamment été pillés. "À chaque fois, une barricade placée en amont nous empêchait d'avancer", ont indiqué les gendarmes français. Un poste de police a été incendié à Morne-à-l'Eau (nord).


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
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  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.