La crise en Guadeloupe s'invite dans la campagne présidentielle

Habitants, élus et journalistes se rassemblent devant les restes d'un immeuble et d'une voiture incendiés dans une rue de Pointe-à-Pitre, sur l'île antillaise française de Guadeloupe le 21 novembre 2021, après des jours d'émeute contre les mesures Covid-19. (Photo, AFP)
Habitants, élus et journalistes se rassemblent devant les restes d'un immeuble et d'une voiture incendiés dans une rue de Pointe-à-Pitre, sur l'île antillaise française de Guadeloupe le 21 novembre 2021, après des jours d'émeute contre les mesures Covid-19. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

La crise en Guadeloupe s'invite dans la campagne présidentielle

  • À proximité de la présidentielle, l'exécutif suit de très près une crise sociale dont les ressorts sont multiples
  • La majorité met comme préalable à toute négociation l'arrêt immédiat des violences et le respect de la loi

PARIS : Rétablir l'ordre au plus vite ou s'atteler à des mesures sociales d'envergure: droite et gauche conviennent de l'urgence d'agir en Guadeloupe, secouée par une crise violente qui pose un défi à l'exécutif à cinq mois de la présidentielle.

Face à un mouvement de contestation du pass sanitaire et de l'obligation vaccinale des soignants qui a rapidement dégénéré en violences urbaines, le gouvernement a tenté de réagir vite, et fermement: un couvre-feu, 200 renforts de policiers et gendarmes envoyés de métropole, notamment 50 membres du GIGN et du Raid, et une réunion avec les élus locaux lundi soir en visio, en raison de la contamination à la Covid-19 de Jean Castex.

Le Premier ministre a "condamné avec la plus extrême fermeté" les violences. "J'ai donné toutes les instructions pour que l'ordre républicain soit rétabli", a-t-il martelé, en fustigeant ceux pour qui "il s'agit surtout désormais d'agresser" et de "piller".

À proximité de la présidentielle, l'exécutif suit de très près une crise sociale dont les ressorts sont multiples. La situation est "très explosive", "liée a un contexte très local", à des "tensions historiques" mais aussi à "certains intérêts qui cherchent un peu à utiliser ce contexte et l'anxiété", a souligné Emmanuel Macron lundi en marge d'un déplacement à Amiens, assurant la Guadeloupe de la "solidarité" de la nation.

La majorité met comme préalable à toute négociation l'arrêt immédiat des violences et le respect de la loi.

"La Guadeloupe, c'est la France, donc la même loi doit s'y appliquer, à savoir l'obligation vaccinale pour les soignants", a insisté la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale Aurore Bergé sur France 2.

A droite, l'envoi de renforts de forces de l'ordre a été salué. 

"Il faut une réponse sécuritaire", car "les émeutes, certains fauteurs de troubles (...), les barricades, les pillages", sont "déconnectés de la situation sanitaire", a souligné Xavier Bertrand, candidat à l'investiture LR.

"Ensuite, le dialogue avec les élus, mais sur place", a-t-il ajouté sur France Inter, regrettant que le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu ne se soit pas rendu en Guadeloupe.

Au PS, la candidate Anne Hidalgo a appelé à "restaurer le dialogue", dimanche sur TF1, face aux violences "insupportables".

L'exécutif appel au calme et annonce une «instance de dialogue»

L'exécutif a vivement condamné lundi les violences urbaines et pillages et appelé au calme face à la "crise très explosive" en Guadeloupe, en proie à une contestation sociale liée à l'obligation vaccinale contre le Covid, en reconnaissant "un dialogue nécessaire" avec les élus.

Après avoir "condamné avec la plus extrême fermeté" les violences, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la création d'une "instance de dialogue" afin de "convaincre et d'accompagner individuellement, humainement" les professionnels concernés par l'obligation vaccinale. Finalement testé positif au Covid-19, il s'exprimait à l'issue d'une réunion qui s'est tenue en visioconférence avec les élus de l'île antillaise.

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron a assuré la Guadeloupe de la "solidarité" de la nation et demandé de "ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation".

L'exécutif veut calmer le jeu d'autant que la tension monte également en Martinique voisine où un appel à la grève générale lancé par 17 organisations syndicales aux revendications variées, dont la fin de l'obligation vaccinale pour les soignants, a conduit à des blocages qui ont paralysé une bonne partie de l'activité économique.

«Responsabilité de l'État»

Sa concurrente à droite, Valérie Pécresse, a insisté sur la nécessité de "s'appuyer sur les élus de terrain" pour "convaincre sur l'aspect sanitaire" de la vaccination. "La présidence verticale, ça ne marche pas, il faut utiliser les relais de confiance", a-t-elle résumé sur Cnews. 

"Lorsqu'on est le gouvernement de la France et qu'on tient la République, on va sur place, on ne se planque pas à Paris", a aussi lancé le N.3 du parti LR Aurélien Pradié, sur LCP.

La candidate RN Marine Le Pen a certes appelé samedi à "rétablir l'ordre", mais aussi à "écouter la colère de nos compatriotes guadeloupéens", car "le pass sanitaire constitue la goutte d'eau qui fait déborder le vase".

À gauche, on insiste sur les racines sociales de la crise.

"C'est quoi 'l'ordre républicain' quand un tiers de la Guadeloupe n'a même plus accès à l'eau courante", a interrogé le numéro deux de LFI Adrien Quatennens. Alors, "ça suffit d'invoquer la 'République' pour justifier la répression !", a-t-il lancé sur Twitter à l'adresse d'Aurore Bergé. 

Chez les écologistes, le candidat Yannick Jadot a jugé dimanche sur LCI "normal que l'État engage des forces pour rétablir la paix en Guadeloupe".

Mais il a aussi pointé "la responsabilité de ce gouvernement" mais aussi "de l'État depuis plus longtemps que ça", qui s'est "pendant des décennies désengagé de ces territoires, laissant parfois les services publics, les situations sociales dramatiques, très loin des exigences qu'on a en métropole".

Polémique dans le débat: son soutien à l'envoi de renforts policiers lui a valu les foudres du candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, qui a dit sur Twitter son "désaccord complet".

"Le gouvernement est responsable du blocage de la situation après plus d'un mois de manifs sans dialogue et en suspendant les soignants non vaccinés. Les troupes et unités GIGN et raid envoyées signalent une intention détestable", a estimé M. Mélenchon.


Foot: Kylian Mbappé officialise son départ du Paris SG

L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
L'attaquant français du Paris Saint-Germain Kylian Mbappe applaudit les supporters à la fin de la demi-finale retour de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Borussia Dortmund, au stade du Parc des Princes à Paris le 7 mai. 2024. (Photo, AFP)
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  • Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025

PARIS: L'attaquant Kylian Mbappé a officialisé vendredi son départ du Paris SG en fin de saison après sept ans passés au club parisien, sans annoncer sa future destination.

"C'est ma dernière année au Paris SG, je ne vais pas prolonger et je vais terminer mon aventure dans quelques semaines, je vais jouer mon dernier match au Parc des Princes dimanche" (en championnat contre Toulouse, ndlr), a annoncé le joueur de 25 ans sur son compte Instagram.

Arrivé au PSG en provenance de Monaco peu avant la fermeture du mercato estival en 2017, Mbappé s'est forgé un palmarès impressionnant dans la capitale où il a conquis six titres de champion de France (2018, 2019, 2020, 2022, 2023 et 2024) en plus de celui en 2017 avec Monaco.

Il a également remporté trois coupes de France avec le club de la capitale (2018, 2020 et 2021).

C'est également au PSG qu'il s'est affirmé au niveau international avec à la clé le titre ultime de champion du monde avec les Bleus en Russie en 2018, devenant du même coup une superstar internationale.

Sa dernière saison parisienne aura été très mouvementée avec une mise à l'écart à l'été 2023, après son refus d'activer une option dans son contrat lui permettant de rester jusqu'en 2025.

Même s'il n'a pas dévoilé sa future destination, la presse espagnole affirme depuis quelques mois que Mbappé et le Real Madrid ont signé un accord qui verrait le joueur français rejoindre le géant espagnol le 1er juillet prochain.

 


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".