Troubles aux Pays-Bas: le Premier ministre dénonce une «violence pure» de la part d'«idiots»

Une femme fait du vélo devant un arrêt de bus qui a été détruit la veille lorsque des troubles ont éclaté lors d'une manifestation contre les restrictions sanitaires instaurées par le gouvernement, le 22 novembre 2021 à Groningue. (Photo, AFP)
Une femme fait du vélo devant un arrêt de bus qui a été détruit la veille lorsque des troubles ont éclaté lors d'une manifestation contre les restrictions sanitaires instaurées par le gouvernement, le 22 novembre 2021 à Groningue. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Troubles aux Pays-Bas: le Premier ministre dénonce une «violence pure» de la part d'«idiots»

  • Les Pays-Bas ont connu trois nuits de violences qui ont entraîné l'arrestation de 145 personnes, selon la police et les médias locaux
  • Le pays a enregistré 23 066 nouveaux cas de Covid-19 lundi, soit le deuxième pire bilan journalier depuis le début de la pandémie

LA HAYE : Les troubles qui ont secoué les Pays-Bas lors de manifestations contre les mesures anti-Covid sont des actes de "violence pure" de la part d'"idiots", a déclaré lundi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Son gouvernement envisage de prendre de nouvelles restrictions sanitaires si l'épidémie ne ralentit pas, malgré les violences survenues à Rotterdam, à La Haye et dans d'autres villes du pays depuis vendredi.

"Ce que nous avons vu ce week-end, c'est de la pure violence", a affirmé M. Rutte devant des journalistes, ajoutant qu'il n'accepterait "jamais que des idiots" soient violents envers les forces de l'ordre "sous prétexte qu'ils sont mécontents" à cause des restrictions sanitaires. 

Il a également promis des poursuites à l'encontre des fauteurs de trouble, estimant que leurs actions n'ont "rien à voir avec une manifestation".

Dans le sillage des rassemblements contre les mesures anti-Covid, les Pays-Bas ont connu trois nuits de violences qui ont entraîné l'arrestation de 145 personnes, selon la police et les médias locaux.

Le pays semblait retrouver un certain calme lundi soir. 

La police a été déployée pour barrer l'accès au centre-ville de Zwolle dans le nord du pays, où les autorités redoutaient de nouvelles violences, mais le rassemblement n'a réuni qu'une trentaine de personnes qui ont été dispersées sans heurts. 

Dans la ville voisine d'Apeldoorn, des jeunes ont tiré des feux d'artifice et détruit un panneau de signalisation, avant d'être dispersés par la police, selon les médias locaux.

En proie à une flambée de cas de Covid-19, le pays a réintroduit la semaine dernière une série de restrictions sanitaires touchant notamment le secteur de la restauration, qui doit fermer à 20H00.

"Je me rends compte qu'il y a beaucoup de tensions dans la société car nous devons faire face à toute la misère du coronavirus depuis si longtemps, et en tant que Premier ministre, en tant que libéral, je me battrai toujours pour que des manifestations aient lieu dans ce pays, dans le cadre de notre démocratie, de notre État de droit", a déclaré M. Rutte.

"Mais ce que je n'accepterai jamais, c'est que des idiots utilisent une violence pure contre les personnes qui se présentent sur le terrain devant vous et moi tous les jours pour assurer la sécurité du pays sous prétexte qu'ils sont mécontents", a-t-il ajouté.

Les Pays-Bas ont enregistré 23 066 nouveaux cas de Covid-19 lundi, soit le deuxième pire bilan journalier depuis le début de la pandémie.

Face à cette reprise épidémique, le gouvernement néerlandais a averti qu'il pourrait prendre de nouvelles restrictions si les mesures actuelles ne sont pas respectées 

Cela pourrait aller jusqu'à des mesures "semblables à un confinement", a expliqué lundi le ministre de la Santé Hugo de Jonge. Ces restrictions pourraient être annoncées d'ici au 3 décembre, selon la télévision publique NOS.

L'exécutif a également dévoilé un projet de loi pour réserver le pass sanitaire aux seuls vaccinés et guéris de la Covid-19. Avec cette législation controversée, les bars, restaurants et de nombreux lieux publics pourraient refuser l'accès aux non vaccinés.

Les troubles ont démarré vendredi à Rotterdam. Quatre manifestants ont été blessés par des tirs de la police selon les dernières estimations.

Cinq policiers ont été blessés à La Haye samedi soir dans des heurts avec les manifestants, qui ont lancé des pierres, brûlé des vélos et tiré des feux d'artifices.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.