Irak: la police disperse par la force une manifestation d'étudiants au Kurdistan

Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)
Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)
Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)
Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Irak: la police disperse par la force une manifestation d'étudiants au Kurdistan

Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)
Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. (Photo, AFP)
  • Ces troubles illustrent les difficultés économiques touchant le Kurdistan d'Irak, malgré sa manne pétrolière et la volonté de s'afficher comme un havre de stabilité et de prospérité dans un pays miné par les guerres
  • Les forces de l'ordre ont tiré plusieurs volées de gaz lacrymogène contre la foule, avant d'effectuer des tirs de sommation pour obliger les étudiants à se disperser

SOULEIMANIYEH: Les forces de l'ordre au Kurdistan irakien ont tiré en l'air mardi et utilisé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs milliers d'étudiants qui manifestaient à Souleimaniyeh pour réclamer des aides financières suspendues depuis 2014, a constaté un correspondant. 

Ces troubles illustrent les difficultés économiques touchant le Kurdistan d'Irak, malgré sa manne pétrolière et la volonté de s'afficher comme un havre de stabilité et de prospérité dans un pays miné par les guerres. La région autonome est déjà embarrassée par les milliers de migrants, bien souvent des Kurdes d'Irak, massés à la frontière entre le Bélarus et la Pologne. 

Pour le troisième jour consécutif, des milliers d'étudiants se sont rassemblés mardi devant leur université à Souleimaniyeh, bloquant une autoroute reliant cette ville à Kirkouk, dans le nord de l'Irak. 

Ils réclament le rétablissement d'une bourse mensuelle versée aux étudiants dans la région autonome du Kurdistan (entre 40 dollars et 66 dollars), mais suspendue depuis 2014 après l'effondrement mondial des prix du pétrole et des divergences sur le budget entre le Kurdistan et le gouvernement fédéral de Bagdad. 

Les forces de l'ordre ont tiré plusieurs volées de gaz lacrymogène contre la foule, avant d'effectuer des tirs de sommation pour obliger les étudiants à se disperser, a précisé le correspondant. Elles ont ensuite poursuivi les étudiants qui se sont éparpillés à travers la ville et ont incendié des bennes à ordure. 

« Les étudiants manifestent car nos allocations sont coupées depuis six ans, nous avons désespéramment besoin de cette petite somme », plaide l'un d'eux qui s'exprime en kurde, sans donner son nom. 

« Il y a des étudiants parmi nous qui ne peuvent pas rentrer chez eux dans les provinces car ils n'ont pas la somme nécessaire pour voyager, d'autres n'ont pas assez pour manger trois repas par jour », ajoute-t-il. 

Interrogée, une source au ministère de l'Education supérieure du Kurdistan irakien a rejeté la responsabilité sur le ministère des Finances, précisant qu'il faudrait environ 70 milliards de dinars (soit 46 millions de dollars) par an pour rétablir cette aide aux 135 000 étudiants de la région. 

La présidente du Parlement régional du Kurdistan, Rewaz Faiq, a convoqué à la prochaine séance parlementaire les ministres des Finances et de l'Education supérieur de la région autonome pour les entendre. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.