Eurovision junior : Enzo, 13 ans, l'espoir d'une nouvelle victoire pour la France

Enzo aura le grand privilège de représenter la France à l’Eurovision Junior 2021 qui se tiendra le 19 décembre prochain à Paris. (Photo fournie)
Enzo aura le grand privilège de représenter la France à l’Eurovision Junior 2021 qui se tiendra le 19 décembre prochain à Paris. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Eurovision junior : Enzo, 13 ans, l'espoir d'une nouvelle victoire pour la France

Enzo aura le grand privilège de représenter la France à l’Eurovision Junior 2021 qui se tiendra le 19 décembre prochain à Paris. (Photo fournie)
  • Enzo peut passer du rap à la pop en faisant un détour par des chansons plus classiques ou mélancoliques avec beaucoup d’aisance
  • «C’est un rêve pour moi, c’est énorme, je n’arrive toujours pas à y croire, je regardais l’Eurovision et l’Eurovision Junior à la télévision et là… c’est moi qui vais participer!» 

RABAT: Il a tout juste 13 ans et il est bourré de talent ! Enzo, future star de la chanson française? Pourquoi pas? Il en a les capacités et la volonté. Avec ses cheveux noirs bouclés, son sourire angélique, son énergie débordante, son regard vif et son grain de voix cassé, on ne peut que s’attacher au petit Enzo. Le garçon aura le grand privilège de représenter la France à l’Eurovision Junior 2021 qui se tiendra ce dimanche, le 19 décembre à Paris.  

Né en 2008, en banlieue parisienne à Versailles dans les Yvelines, Enzo Chadi vit à Hong Kong après avoir passé une partie de son enfance à Macao. Le jeune garçon est en ce moment dans la capitale française et enchaîne les répétitions. Jamais bien loin, sa maman, Fatima, veille sur lui. Sa première fan, nous confie Enzo: «La meilleure maman et manager au monde!» 

Enzo est franco-marocain, sa maman est originaire de Kénitra au Maroc où il se rend tous les étés. «J’adore le Maroc, voir les cousins, la famille, jouer au foot avec mon oncle et me rendre dans les épiceries. J’aime aussi les chansons marocaines, j’adore Saad Laamjared et le rappeur BIG. J’aimerais d’ailleurs beaucoup faire un duo avec le chanteur marocain», nous dit-il avec le sourire. 

Si aujourd’hui l'adolescent est fan du chanteur de Ghazali, ses influences musicales ont été bercées dès sa plus tendre enfance par Ed Sheeran, Chris Brown, Justin Bieber et Michael Jackson. Enzo se plaisait d’ailleurs à imiter le roi de la pop en s’habillant comme lui et en s’essayant au moonwalk

Une passion pour la chanson dès l’enfance 

Alors qu’Enzo chante depuis l’âge de 2 ans – «j’ai commencé à chanter dès que j’ai prononcé mes premiers mots » explique-t-il –, c’est à 5 ans, après avoir assisté à un concert de Justin Bieber à Hong Kong, qu’Enzo a voulu devenir chanteur. «Cela a été un des meilleurs moments de ma vie», nous confie-t-il. 

«Mon grand frère, passionné de musique, m’a beaucoup aidé à composer des chansons dans ma chambre.» Le jeune artiste a un style varié. Il peut passer du rap à la pop en faisant un détour par des chansons plus classiques ou mélancoliques avec beaucoup d’aisance. 

Après avoir pris des cours de chant à Hong Kong, Enzo est amené à participer, grâce à son talent et son travail assidu, à The Voice Kids en 2020. Son interprétation de Can’t Hold Us de Macklemore et Ryan Lewis avait fait sensation et séduit Soprano et Patrick Fiori lors des auditions à l’aveugle. Il était parvenu à se frayer un chemin en finale avant de s’incliner devant Rebecca, désignée gagnante par le vote du public. 

Enzo est particulièrement suivi sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos dans lesquelles il chante des reprises. 

L’Eurovision Junior : un rêve devenu réalité pour Enzo 

C’est donc sans surprise qu’Enzo a été choisi pour représenter son pays, la France, à l’Eurovision Junior. Il succède à Valentina, lauréate de l’édition précédente. 

«C’est un rêve pour moi, c’est énorme, je n’arrive toujours pas à y croire, je regardais l’Eurovision et l’Eurovision Junior à la télévision et là… c’est moi qui vais participer! J’ai une grande responsabilité après la victoire de Valentina, mais je ne m’inquiète pas car c’est comme dans un match de football, je suis passionnée de foot et je compte me battre pour défendre les couleurs de mon pays.» 

Malgré son jeune âge, Enzo garde les pieds sur terre; il sait que le match n’est pas gagné d’avance. Selon l’adolescent, pour remporter l’Eurovision Junior, il ne suffit pas de travailler très dur et de savoir chanter, «il faut aussi que la chanson plaise à un grand nombre de personnes, au public, et que les gens puissent saisir et ressentir les messages dans les paroles». 

«Tic Tac est une chanson qui a un sens pour tous ceux qui l’écoutent, enfants ou adultes.» 

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Après avoir pris des cours de chant à Hong Kong, Enzo est amené à participer, grâce à son talent et son travail assidu, à The Voice Kids en 2020. (Photo fournie)

Tic Tac, un titre haut en couleurs qui suspend le temps 

Tic Tac est un clip solaire à l’image du petit Enzo. Mélangeant le vintage et la modernité, il propose une immersion dans un décor très coloré au milieu d’un sol en damier et en face d’une horloge géante avec la tour Eiffel en visuel. Le titre est entraînant dès les premières secondes et le refrain revient facilement en boucle dans nos têtes. Une chanson qui donne envie de danser mais qui donne aussi à réfléchir. «Tic Tac envoie un message très important, celui de ralentir le tempo, de profiter de chaque instant pleinement… Car tout peut très vite s’arrêter», nous affirme Enzo avec une étonnante maturité. 

Si le candidat à l'Eurovision junior insiste tout particulièrement sur l’importance des messages véhiculés par le morceau Tic Tac, c’est bien parce que chaque mot qu’il prononce dans ses chansons doit avoir un sens pour lui et pour le public. «Enzo s’investit pleinement dans les détails et il est très méticuleux. Pour son album, il tenait absolument à avoir des chansons à texte», nous confie sa maman, Fatima. 

 

Tic Tac sort ce vendredi, deux jours avant l’Eurovision Junior. Un album qui, selon le jeune chanteur, contient plein de surprises avec des titres en anglais et en français de différents styles. Un album qui fait la fierté de sa maman qui n’a jamais cessé de l’encourager: «On ne s’attendait pas à ce qu’il participe à l’Eurovision. Oui, Enzo est doué. Mais il y a des milliers d’autres gamins doués… Lorsqu’il a été choisi pour représenter la France à cette grande compétition, on nous a dit que c’est parce qu’Enzo est unique, qu’il a quelque chose de très particulier», raconte Fatima avec beaucoup d’émotion. 

 «J’espère que je remporterai l’Eurovision Junior, mais même si ce n’est pas le cas, j’aurais eu la chance de participer à une incroyable aventure», ne cesse-t-il de répéter dans ses différentes interviews. 

Le plus grand rêve d’Enzo est de remporter l’Eurovision Junior et de faire de sa passion son métier: «Je ne veux rien faire d’autre que chanter et je ferai tout pour y arriver», dit-t-il à Arabnews en français.  

Enzo parviendra-t-il à conquérir le public? Une chose est sûre: il a tout pour atteindre des sommets. 

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«J’espère que je remporterai l’Eurovision Junior, mais même si ce n’est pas le cas, j’aurais eu la chance de participer à une incroyable aventure», ne cesse de répéter Enzo. (Photo fournie)

 


Eurovision: l'Arménie et son choix «surréaliste» du groupe Ladaniva, du nord de la France

Le musicien français Louis Thomas (à droite) et la chanteuse arméniennne Jaklin Baghdasaryan, membres du duo Ladaniva qui représentera l'Arménie à l'Eurovision 2024, posent lors d'une séance photo à Paris le 17 avril 2024. (Photo Joel Saget AFP)
Le musicien français Louis Thomas (à droite) et la chanteuse arméniennne Jaklin Baghdasaryan, membres du duo Ladaniva qui représentera l'Arménie à l'Eurovision 2024, posent lors d'une séance photo à Paris le 17 avril 2024. (Photo Joel Saget AFP)
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  • Jaklin Baghdasaryan, 26 ans, est arrivée à l'âge de 20 ans dans le nord de la France, «à la recherche de liberté et d'une vie meilleure, sans parler un mot de français», raconte-t-elle
  • En 2019, elle enregistre avec Louis Thomas une reprise d'une «vieille chanson arménienne» et la mettent en ligne sur YouTube «à l'arrache, sans préméditation»

PARIS  : Quelques années après un premier succès aussi foudroyant qu'inattendu, porté par la diaspora arménienne, Ladaniva va représenter l'Arménie à l'Eurovision en mai. Pour le duo de Lille, dans le nord de la France, participer n'avait pourtant rien d'une évidence.

Né à Lille en 2019, le groupe est composé de la chanteuse Jaklin Baghdasaryan, Arménienne de naissance mais élevée en Biélorussie, et de Louis Thomas, multi-instrumentiste lillois. Ils étaient loin de s'imaginer qu'ils se trouveraient un jour à porter les couleurs de l'Arménie.

Jaklin Baghdasaryan, 26 ans, est arrivée à l'âge de 20 ans dans le nord de la France, «à la recherche de liberté et d'une vie meilleure, sans parler un mot de français», raconte-t-elle lors d'un entretien avec l'AFP.

«Je ne parle même pas si bien arménien que ça !», ajoute la chanteuse.

Pendant une séance d'improvisation, elle fait la connaissance de Louis Thomas, qui est touché par sa voix. Suivent des voyages, notamment à la Réunion (île française de l'océan Indien) ou en Amérique du sud, sur la trace des «musiques du monde» (chant traditionnel arménien, maloya, reggae...) qui fusionnent dans leur répertoire.

En 2019, ils enregistrent une reprise d'une «vieille chanson arménienne» et la mettent en ligne sur YouTube «à l'arrache, sans préméditation».

Grâce au bouche-à-oreille, le nombre de vues décolle. Les diasporas arméniennes de tous les pays se donnent rendez-vous dans la section des commentaires pour les encourager.

«Alors, on a un peu bidouillé. J'ai écrit mon premier texte, on a mis une composition en ligne», se souvient Jaklin Baghdasaryan.

Rapidement, le clip cumule des millions de visionnages, passe à la télévision arménienne, se retrouve décliné à toutes les sauces sur TikTok en France, en Russie, en Arménie.

«C'était totalement surréaliste», souffle Louis Thomas, 36 ans. «Dès la fin du confinement, on s'est retrouvés signés sur un label (le label indépendant PIAS, NDLR), à jouer aux Trans Musicales (à Rennes, ouest) et au Printemps de Bourges» (centre), deux importants festivals en France.

- «Chevaux noirs» -

En 2022, l'opérateur national arménien de télévision AMPTV leur propose de représenter le pays à l'Eurovision.

«Je regardais l'Eurovision quand j'étais petite avec ma mère», se rappelle Jalkin Baghdasaryan. «Pour ma famille, c'est la réussite de ma vie».

Mais la proposition fait long feu: «on n'arrivait pas à se mettre d'accord au sujet de la chanson. On était d'accord pour que ce soit plus pop que d'habitude mais on voulait que ça reste notre morceau», rembobine-t-elle.

Il faudra s'y reprendre à trois fois pour que l'idée aboutisse, en 2024. Il est vrai que le répertoire du groupe tombe assez loin de l'esthétique du concours organisé cette année en Suède.

«En ligne, beaucoup de gens nous appellent +les chevaux noirs+ (les outsiders, NDLR) de la compétition», s'esclaffe la chanteuse, alors que le duo est classé 17e par les bookmakers, selon le site eurovisionworld.com, derrière le favori suisse Nemo et le Français Slimane (6e).

Fidèle à la spontanéité et à la joie de vivre de leurs débuts, Ladaniva aborde sereinement le concours.

«C'est un peu stressant mais, sur le moment, tu n'y penses pas, remarque Jaklin Baghdasaryan. Tu es comme un taureau dans l'arène, tu fonces». «On y va sans prise de tête, pour partager un bon moment», assure Louis Thomas, davantage emballé par leur projet d'album de reprises de chansons traditionnelles «plutôt dépouillé, minimaliste», loin des paillettes de la compétition.

«Les Arméniens adorent l'Eurovision», poursuit Jalkin Baghdasaryan. «Quand ils viennent nous encourager à la fin des concerts, on sent qu'ils ont plus envie que nous qu'on gagne !»

Dans une compétition traditionnellement chargée d'un poids politique - comme en témoignent les polémiques sur la participation de la Russie après l'invasion de l'Ukraine en 2022 ou d'Israël, en guerre contre le Hamas à Gaza, en 2024 - et alors que l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont opposés dans un conflit territorial au Haut-Karabakh, ils refusent toutefois de se voir comme des «représentants».

«Être là, chanter dans ma langue natale, c'est déjà une façon de prendre la parole», dit Jalkin Baghdasaryan. Quant à Louis Thomas, il décrit le moment comme «surréaliste» mais aussi «un honneur».

 


Des auteurs se retirent des prix littéraires PEN America pour protester contre la position de l’organisation sur Gaza

Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
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  • Une trentaine d’écrivains ont signé une lettre ouverte qui critique l'organisation en raison de son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien»
  • Ils appellent la directrice générale, Suzanne Nossel, la présidente, Jennifer Finney Boylan, et l'ensemble du comité exécutif à démissionner

DUBAÏ: Trente auteurs et traducteurs ont signé une lettre ouverte à PEN America dans laquelle ils ont décliné l’invitation ou retiré leurs œuvres de la course aux prix littéraires 2024 de l'organisation en signe de protestation contre son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien et à défendre nos confrères écrivains à Gaza». 

Dans cette missive adressée au conseil d'administration cette semaine, les signataires «rejettent fermement PEN America pour son incapacité à dénoncer le génocide à Gaza» et réclament la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, et de l'ensemble du comité exécutif. 

Parmi les signataires figurent la cofondatrice du festival PEN World Voices, Esther Allen, ainsi que Joseph Earl Thomas, Kelly X. Hui, Nick Mandernach, Alejandro Varela, Maya Binyam et Julia Sanches. 

Allen a annoncé au cours de ce mois avoir décliné le prix PEN/Ralph Manheim de traduction. Dans un message publié sur X le 5 avril, elle a expliqué l’avoir fait en solidarité avec plus de 1 300 écrivains qui avaient critiqué PEN America pour son silence «sur le meurtre génocidaire des Palestiniens» et «en célébration, en mémoire et en deuil de tous les Palestiniens à jamais réduits au silence par les forces israéliennes soutenues par les États-Unis». 

De même, Binyam a récemment retiré son premier roman, Le Bourreau, de la course aux prix PEN/Jean Stein et PEN/Hemingway. 

Dans un courriel adressé à PEN America dont elle a publié une copie sur X le 11 avril, elle a expliqué qu'elle considérait comme «honteux que cette reconnaissance [de son travail] puisse exister sous la bannière de PEN America, dont la direction a été ferme dans son rejet du génocide en cours et de la lutte historique pour la libération de la Palestine». 

Dans leur lettre ouverte cette semaine, les signataires ont affirmé: «Les écrivains ont la responsabilité d’assumer leur rôle de gardiens attentifs de l'histoire pour mieux servir nos communautés». 

Ils ont ajouté qu'ils étaient «solidaires d'une Palestine libre» et qu’ils refusaient d'être «honorés par une organisation qui agit comme une façade culturelle pour l'impérialisme américain» ou «de participer à des célébrations qui serviront à occulter la complicité de PEN dans la normalisation du génocide». 

En réponse, PEN America a déclaré: «Les mots ont de l'importance et cette lettre mérite une attention particulière pour son langage et ses affirmations alarmantes.» 

«La guerre actuelle à Gaza est horrible. Mais nous ne pouvons pas accepter que la réponse à ses dilemmes déchirants et à ses conséquences réside dans la fermeture du dialogue et la suppression des points de vue.» 

«Nous respectons tous les écrivains pour avoir agi en leur âme et conscience et nous continuerons à défendre leur liberté d'expression.» 

Les prix seront remis lors d'une cérémonie qui se tiendra le 29 avril à Manhattan. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunnel et mur de fortification mis au jour par des archéologues à Djeddah

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
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  • Découvertes liées à l’expansion des défenses de la ville aux XVIIIe et XIXe siècles
  • Découverte de nouvelles preuves de peuplement humain dans la grotte Umm Jirsan à Médine

RIYADH : Une série de découvertes archéologiques à Djeddah et à Médine ont été révélées jeudi par le Programme historique de Djeddah et la Commission saoudienne du patrimoine.

La Commission a annoncé la découverte de nouvelles preuves de l'existence d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan, située dans le Harrat Khaybar de Médine, et les vestiges d'un ancien tunnel souterrain et d'un mur fortifié, qui entouraient autrefois la ville, ont été annoncés par le programme dans le cadre de la phase inaugurale du projet d'archéologie de Médine.

Situées dans le secteur nord de la ville historique de Djeddah, à côté de la place Al-Kidwa et à proximité de la place Al-Bayaa, ces structures historiques datent de plusieurs siècles.

Selon certaines estimations, Djeddah est devenue une ville fortifiée à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle, mais les analyses en laboratoire suggèrent que les nouvelles découvertes appartiennent à une phase ultérieure de la fortification, probablement construite au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Des fouilles archéologiques ont révélé qu'au milieu du 19e siècle, le tunnel était devenu inutilisable et a été rapidement rempli de sable. Cependant, le mur est resté debout jusqu'en 1947, et certaines parties du mur de soutènement du tunnel sont restées intactes jusqu'à une hauteur de trois mètres.

Des céramiques européennes importées datant du 19e siècle ont également été trouvées, soulignant les liens commerciaux historiques de Jeddah. En outre, un fragment de poterie datant du 9e siècle a été découvert sur la place Al-Kidwa.

Ces découvertes font partie d'un ensemble plus large de découvertes archéologiques annoncées par le programme Historic Jeddah comme résultats de la première phase de son projet d'archéologie - un effort de collaboration qui implique des équipes nationales spécialisées, des experts saoudiens de la Commission du patrimoine et des archéologues étrangers.

Leur expertise combinée a révélé un trésor de 25 000 artefacts répartis sur quatre sites, ce qui constitue une avancée significative dans la compréhension de l'évolution culturelle de la Jeddah historique.

À Médine, la Commission du patrimoine a annoncé la découverte de nouvelles preuves d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan à la suite de recherches menées par ses archéologues en coopération avec l'Université du roi Saud, l'Institut Max Planck d'Allemagne et le Service géologique d'Arabie saoudite, dans le cadre du Projet vert de la péninsule arabique, qui se concentre sur la recherche pluridisciplinaire sur le terrain.

Il s'agit de la première étude du Royaume portant sur la recherche archéologique à l'intérieur des grottes. Elle a donné lieu à des études archéologiques et à des fouilles dans plusieurs parties de la grotte, révélant des preuves remontant à la période néolithique.

L'élément de preuve le plus ancien remonte à 7 000 à 10 000 ans, ce qui englobe les périodes de l'âge du cuivre et de l'âge du bronze.

L'étude de la grotte a montré qu'elle a été utilisée par des groupes pastoraux.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Les objets découverts comprennent du bois, du tissu et quelques outils en pierre, ainsi que des façades d'art rupestre représentant des scènes de pâturage de chèvres, de moutons, de vaches et de chiens, ainsi que des activités de chasse avec différents types d'animaux sauvages.

La commission a noté que les découvertes scientifiques constituent la preuve d'un établissement humain dans la grotte, et qu'un grand nombre d'ossements d'animaux, y compris ceux d'hyènes rayées, de chameaux, de chevaux, de cerfs, de caribous, de chèvres, de vaches et d'ânes sauvages et domestiques, ont également été identifiés.

L'analyse des squelettes humains à l'aide d'isotopes radioactifs a révélé que les anciens hommes avaient un régime alimentaire essentiellement carnivore, mais qu'au fil du temps, des plantes ont été introduites, ce qui suggère l'émergence de l'agriculture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com