Nucléaire/ Iran: les États-Unis «ne resteront pas les bras croisés», assure l’envoyé spécial américain

Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'adressant à la nation lors d'un discours télévisé en direct, le 4 juin 2021. (Khamenei.Ir/AFP+)
Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'adressant à la nation lors d'un discours télévisé en direct, le 4 juin 2021. (Khamenei.Ir/AFP+)
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Publié le Mercredi 24 novembre 2021

Nucléaire/ Iran: les États-Unis «ne resteront pas les bras croisés», assure l’envoyé spécial américain

Le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'adressant à la nation lors d'un discours télévisé en direct, le 4 juin 2021. (Khamenei.Ir/AFP+)
  • L'Iran reprendra les pourparlers à Vienne avec les puissances mondiales lundi, après une interruption de cinq mois
  • Téhéran a demandé la levée de toutes les sanctions, mais l'administration Biden affirme qu'elle ne discutera que des mesures imposées par Trump

WASHINGTON: Les États-Unis ne «resteront pas les bras croisés» si les Iraniens tentent de gagner du temps sur le retour à l’accord nucléaire lors des pourparlers qui reprendront la semaine prochaine, a déclaré l'envoyé spécial américain pour l’Iran. 

«S'ils s’approchent trop près de ce que nous ne pouvons pas accepter, nous ne resterons pas les bras croisés», a affirmé le négociateur américain Rob Malley à la National Public Radio, selon des extraits publiés mardi. 

L'Iran reprendra lundi les pourparlers à Vienne avec les puissances mondiales, après une interruption de cinq mois, à la suite de l'élection du président ultra-conservateur, Ebrahim Raïssi. 

Les négociations ont lieu après que le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de retour d'une visite en Iran, a déclaré qu'il n'y avait eu aucun progrès  sur les différends concernant le programme iranien. 

L'administration de Joe Biden a entamé les pourparlers début 2021, dans l'espoir de réactiver l’accord nucléaire de 2015, mis à mal par son prédécesseur Donald Trump, mais n'a pas réussi à parvenir à un accord avec l'Iran. 

«Nous sommes prêts à revenir à l'accord et à lever toutes les sanctions qui sont incompatibles avec lui. Donc, si l'Iran veut revenir à l'accord, il a un moyen de le faire», a précisé Malley. 

«S'il ne veut pas revenir à l'accord, s'il persiste dans son attitude actuelle, c'est-à-dire traîner les pieds et accélérer son rythme de production de l’uranium enrichi, si c'est la voie qu'il choisit, nous devrons réagir en conséquence», a-t-il ajouté. 

Les négociations se déroulent indirectement, un émissaire de l'UE faisant la navette entre Malley et la délégation iranienne, qui refuse de rencontrer le représentant américain en face à face. 

L'Iran a réclamé la levée de toutes les sanctions, mais l'administration Biden a affirmé qu'elle ne discuterait que des mesures imposées par Trump lorsque celui-ci s’était retiré de l'accord nucléaire. Il s’agit notamment de mettre fin à l’interdiction unilatérale d’acheter du pétrole iranien – principale ressource exportée par le pays – pour tous les pays ayant des relations avec les États-Unis.  

Israël, qui s'est farouchement opposé à l'accord de 2015 négocié par le président Barack Obama, a mené une campagne de sabotage contre l'Iran et menacé d'une action militaire. 

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a parlé d'«autres options», bien que Malley ait clairement indiqué dans l'interview que les États-Unis pensaient avant tout à des pressions économiques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.

 

 


Forts bombardements sur la ville de Gaza après le soutien de Rubio à Israël

La ville de Gaza a été touchée par des bombardements forts et soutenus dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP, au lendemain d'une visite à Jérusalem du secrétaire d'Etat américain qui a réitéré l'appui des Etats-Unis à Israël. (AFP)
La ville de Gaza a été touchée par des bombardements forts et soutenus dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP, au lendemain d'une visite à Jérusalem du secrétaire d'Etat américain qui a réitéré l'appui des Etats-Unis à Israël. (AFP)
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  • Marco Rubio a promis lundi au gouvernement de Benjamin Netanyahu le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza
  • Quelques heures plus tard, de très fortes frappes se sont fait entendre dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, selon des témoins

GAZA: La ville de Gaza a été touchée par des bombardements forts et soutenus dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP, au lendemain d'une visite à Jérusalem du secrétaire d'Etat américain qui a réitéré l'appui des Etats-Unis à Israël.

Marco Rubio a promis lundi au gouvernement de Benjamin Netanyahu le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Quelques heures plus tard, de très fortes frappes se sont fait entendre dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, selon des témoins.

"Il y a des bombardements massifs et incessants sur la ville de Gaza et le danger ne cesse d'augmenter", a déclaré à l'AFP Ahmed Ghazal, un habitant de cette zone.

Cet homme de 25 ans a décrit une "explosion qui a violemment secoué le sol du quartier" peu après 01H00 locale mardi (22H00 GMT lundi).

"J'ai couru dans la rue, sur le site de la frappe", "trois maisons" d'un bloc résidentiel "ont été complètement rasées". "De nombreuses personnes sont emprisonnées sous les débris et on peut entendre leurs cris."

Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza", précisant que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d'augmenter".

"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza", a-t-il détaillé, évoquant "un massacre majeur".

La Défense civile avait fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

Le déplacement de M. Rubio dans la région intervient après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

Rassurer Doha 

Après Jérusalem, M. Rubio se rend mardi à Doha, où il devrait rencontrer le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas et qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région, avait provoqué de rares critiques de Donald Trump contre Israël.

Le président américain a assuré lundi à des journalistes dans le Bureau ovale qu'Israël "ne frappera pas au Qatar".

Réunis lundi à Doha après l'attaque israélienne, les dirigeants arabes et musulmans ont appelé à "revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

Le secrétaire d'Etat américain s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

L'offensive israélienne à Gaza a suivi l'attaque du 7-Octobre qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.