L’ONU dénonce l’attaque d’un tribunal en Libye avant les élections nationales

Une femme vérifie que son nom figure sur la liste électorale dans un bureau de vote à Tripoli, en Libye, le 8 novembre. (Reuters)
Une femme vérifie que son nom figure sur la liste électorale dans un bureau de vote à Tripoli, en Libye, le 8 novembre. (Reuters)
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Publié le Vendredi 26 novembre 2021

L’ONU dénonce l’attaque d’un tribunal en Libye avant les élections nationales

  • Jeudi, des hommes armés ont encerclé le tribunal de la ville de Sabha et ont empêché les juges de se réunir pour examiner l’appel de Seif al-Islam Kadhafi
  • L’organisme électoral du pays avait auparavant jugé inadmissible la candidature aux élections présidentielles de Seif Al-Islam

LE CAIRE: La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a condamné vendredi l’attaque menée par des hommes armés contre la cour d’appel qui devait réexaminer une décision antérieure disqualifiant le fils du dictateur Mouammar Kadhafi de se présenter à la présidence.

Jeudi, des hommes armés ont encerclé le tribunal de la ville de Sabha, dans le sud du pays, et ont empêché les juges de se réunir pour examiner l’appel de Seif al-Islam Kadhafi. L’organisme électoral du pays avait auparavant jugé inadmissible la candidature aux élections présidentielles de Seif Al-Islam, en raison de ses condamnations antérieures. 

«Les attaques contre les installations judiciaires ou électorales ou contre le personnel judiciaire ou électoral ne sont pas seulement des actes criminels, punissables en vertu du droit libyen, mais elles sapent également le droit des Libyens à participer au processus politique», a tweeté la Mission de l’ONU, connue sous le nom de Manul.

La Libye doit procéder au premier tour des élections présidentielles le 24 décembre, après des années de tentatives, sous l’égide de l’ONU, d’ouvrir la voie à un avenir plus démocratique et de mettre fin à la guerre civile dans le pays. Cependant, le scrutin à venir est confronté à de nombreux défis, notamment des problèmes non résolus concernant les lois régissant les élections et des luttes intestines occasionnelles entre groupes armés. Il existe également d’autres obstacles, tels que le profond fossé qui subsiste entre l’est et l’ouest du pays et la présence de milliers de combattants et de troupes étrangers.

Le pays d’Afrique du Nord, riche en pétrole, est actuellement dirigé par un gouvernement intérimaire élu par les délégués libyens à l’issue de pourparlers menés par les Nations unies à Genève en février.

Le ministre de l’Intérieur par intérim, Khaled Mazen, a promis de traquer et de poursuivre les responsables de l’attaque de jeudi. Il a souligné que le gouvernement de transition tenait à sécuriser le processus électoral afin d’encourager tous les Libyens à voter, selon l’agence de presse officielle libyenne.

Mercredi, la Haute Commission électorale nationale libyenne a décidé d’exclure Seif al-Islam de la course, invoquant son casier judiciaire. Il avait été condamné à mort par un tribunal de Tripoli en 2015 pour avoir fait usage de violence à l’encontre des manifestants lors du soulèvement de 2011 contre son père, mais cette décision a depuis été remise en question par les autorités libyennes rivales. Il est également recherché par la Cour pénale internationale pour des accusations de crimes contre l’humanité liées à ce soulèvement.

L’annonce de sa possible candidature a suscité la controverse dans ce pays divisé, où plusieurs autres candidats de premier plan ont également fait leur apparition ces dernières semaines, tels que le puissant commandant militaire Khalifa Haftar et le Premier ministre par intérim, Abdel Hamid Dbeibah.

«La Mission appelle à nouveau à la tenue d’élections transparentes, équitables et inclusives le 24 décembre», a déclaré la Manul.

L’ambassade américaine en Libye a également publié un communiqué vendredi dans lequel elle exprime son inquiétude face à cette attaque. Elle a condamné l’attaque et insisté sur le fait que le processus électoral doit être protégé.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


 


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.