Venezuela: Maduro qualifie les observateurs électoraux de l'UE d'«ennemis» et d'«espions»

«Ce n'étaient pas des observateurs internationaux. Des espions de l'Union européenne!». (Photo, AFP)
«Ce n'étaient pas des observateurs internationaux. Des espions de l'Union européenne!». (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 29 novembre 2021

Venezuela: Maduro qualifie les observateurs électoraux de l'UE d'«ennemis» et d'«espions»

  • «Ceux qui sont venus en ennemis, la délégation d'espions de l'Union européenne, n'ont pas trouvé d'éléments pour critiquer le système électoral», a déclaré Maduro
  • La mission d'observation de l'UE a souligné mardi qu'il y avait eu plusieurs irrégularités, lors de la présentation de son rapport préliminaire

CARACAS : Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a qualifié dimanche d'"ennemis" et d'"espions" les observateurs de l'Union européenne venus pour les récentes élections locales, niant les irrégularités signalées dans leur rapport de mission.

"Ceux qui sont venus en ennemis, la délégation d'espions de l'Union européenne, n'ont pas trouvé d'éléments pour critiquer le système électoral", a déclaré M. Maduro, fustigeant "un rapport plein d'improvisations et mal rédigé". 

"Ce n'étaient pas des observateurs internationaux. Des espions de l'Union européenne!", a lancé le président. 

Ils "cherchaient (...) à salir le processus électoral impeccable et démocratique du Venezuela, mais ils n'ont pas réussi", a ajouté M. Maduro lors d'une allocution à la télévision publique. 

"Il y a eu des élections transparentes, fiables, justes, sûres et libres. Et le Chavisme (du nom de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de M. Maduro) a remporté une victoire écrasante", a-t-il estimé. 

Le pouvoir a remporté 19 des 23 Etats lors du scrutin régional et municipal du 21 novembre alors que le résultat, qui s'annonce serré selon le dépouillement provisoire, de l'Etat de Barinas, fief de la famille Chavez, n'a toujours pas été proclamé. 

La mission d'observation de l'UE a souligné mardi qu'il y avait eu plusieurs irrégularités, lors de la présentation de son rapport préliminaire.

"Notre mission a pu constater le manque d’indépendance judiciaire, la non-adhésion à l'Etat de droit et le fait que certaines lois ont affecté l'égalité des conditions, l'équilibre et la transparence des élections", a affirmé la chef de mission, Isabel Santos, qui a aussi évoqué "l'utilisation des ressources de l'Etat" et la non-validation "arbitraire" de certaines candidatures.

Autre critique: l'existence des "puntos rojos" (points rouges) près des bureaux de vote, des check points illégaux tenus par le parti du président Maduro, dont la couleur est le rouge. 

La mission, la première depuis 15 ans au Venezuela, a cependant noté des améliorations des "conditions" du vote par rapport aux scrutins précédents et précisé que le "cadre électoral respecte la plupart des critères internationaux de base". 

Le scrutin était marqué par le retour de l'opposition après les boycotts des législatives de 2020 et la présidentielle de 2018. 

L'opposition, très divisée, n'a pas réussi à s'organiser pour concurrencer le parti du président Maduro, pourtant fragilisé par une crise économique sans pareille dans ce pays pétrolier, selon la plupart des observateurs. 

Le pouvoir, qui cherche à faire lever une partie des sanctions économiques, notamment des Etats-Unis qui ne reconnaissent pas le président Maduro, avait fait plusieurs concessions pour ce scrutin afin de donner des gages de bonne volonté et de démocratie à la communauté internationale.

Il avait notamment accepté une réforme du Conseil électoral et la présence de la mission européenne. 

Pour l’opposition, cette première participation à une élection depuis 2017 doit servir de point de départ en vue de la présidentielle de 2024.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.