L'OMS réclame force et unité pour mieux combattre la prochaine pandémie

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture lundi d'une réunion exceptionnelle de l'Assemblée mondiale de la santé - organe décisionnel suprême de l'Organisation mondiale de la santé qui rassemble ses 194 membres. (Photo, AFP)
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture lundi d'une réunion exceptionnelle de l'Assemblée mondiale de la santé - organe décisionnel suprême de l'Organisation mondiale de la santé qui rassemble ses 194 membres. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 30 novembre 2021

L'OMS réclame force et unité pour mieux combattre la prochaine pandémie

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture lundi d'une réunion exceptionnelle de l'Assemblée mondiale de la santé - organe décisionnel suprême de l'Organisation mondiale de la santé qui rassemble ses 194 membres. (Photo, AFP)
  • «Le moment est venu de nous élever au-dessus de cette pandémie et de laisser un héritage aux générations qui nous suivront», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus
  • Les membres de l'OMS sont convenus dimanche de lancer des négociations en vue de créer un instrument international pour mieux prévenir et combattre les pandémies

GENEVE: L'OMS a appelé lundi la communauté internationale à s'unir pour mieux combattre la prochaine pandémie et ainsi éviter le chaos né du Covid.

"Tout cela se reproduira à moins que vous, les nations du monde, ne vous unissiez pour dire d'une seule voix : plus jamais ça !", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture d'une réunion exceptionnelle de l'Assemblée mondiale de la santé - l'organe décisionnel suprême de l'Organisation mondiale de la santé qui rassemble ses 194 membres.

Dans un article paru dimanche dans Project Syndicate, un média en ligne d'opinions, il a également appelé les pays à prendre des mesures pour faire face aux prochaines épidémies en "coopérant et collaborant" et ne pas retomber dans le "chaos et la confusion qui ont exacerbé" l'actuelle pandémie.

Cette réunion de trois jours à Genève n'est que la deuxième session spéciale de l'Assemblée mondiale de la santé, la première en 2006 ayant fait suite à la mort de celui qui était alors à la tête de l'OMS, le Sud-Coréen Lee Jong-wook.

Au terme de la réunion, les membres de l'OMS, qui sont convenus dimanche d'entamer des négociations en vue de créer un instrument international pour mieux éviter et combattre les pandémies, devront officiellement valider ce mandat de négociation.

Une fois le processus enclenché, ils devront décider si cet instrument sera contraignant - à l'instar d'un traité - ou pas.

"Notre sentiment, c'est qu'il y a une grosse partie des Etats, dont la Chine et la Russie, qui sont d'accord avec cette idée d'un traité", a dit à l'AFP une source diplomatique française.

"Nous sommes prêts à (...) une convention de l'OMS, un accord ou un autre instrument international", a déclaré pendant les débats un représentant chinois, Shen Hongbing. 

Les Etats-Unis ont en revanche jusqu'à présent fait preuve d'une certaine réticence face à un cadre juridique contraignant. Lundi, le ministre américain de la Santé, Xavier Becerra, s'est contenté de dire que son pays apportait son soutien à "la préparation d'une convention de l'OMS ou d'un autre type d'instrument international", sans autres précisions.

«Entrer dans l'histoire»

La proposition d'instrument international contraignant - soutenu par le Dr Tedros - avait été présentée fin mars dans une tribune signée par les dirigeants de pays répartis sur les cinq continents, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson et les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa et chilien Sebastián Pinera.

"Aujourd'hui, j'espère que nous allons entrer dans l'histoire. La situation dans le monde l'exige", a déclaré lundi au cours des débats le président du Conseil européen, Charles Michel, à l'origine du projet.

"Nous voulons être mieux préparés, disposer de contremesures médicales suffisantes (...) et pouvoir nous appuyer sur des mécanismes de décision efficaces", a souligné le ministre français de la Santé, Olivier Véran.

C'est dans un contexte de panique mondiale que se déroule la réunion, après la découverte du nouveau variant Omicron du coronavirus, dont la dangerosité et la transmissibilité sont encore à déterminer.

La gestion du Covid-19 a montré les limites de ce que l'OMS a le droit et les moyens de faire. Manque de partage des échantillons et des données sur les premiers cas de Covid, ainsi que des vaccins : "Au fond, la pandémie est une crise de solidarité et de partage", a encore relevé M. Tedros, qui réclame un renforcement de l'OMS face aux Etats.

La chemin reste toutefois encore long avant qu'un traité ou un autre instrument international sur les pandémies puisse voir le jour.

Le projet d'accord prévoit dans un premier temps la création d'"un organe intergouvernemental" en vue de rédiger et de négocier "une convention, un accord ou un autre instrument international de l'OMS sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies".

Un rapport intermédiaire est attendu pour mai 2023, suivi de conclusions en mai 2024.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.