Le Panthéon accueille Joséphine Baker, icône de la liberté

Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre de Saint-Louis (Missouri) d'une Amérindienne noire et d'un père d'origine espagnole, Joséphine Baker a rejoint Paris à 19 ans pour tenter sa chance. (Photo, AFP)
Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre de Saint-Louis (Missouri) d'une Amérindienne noire et d'un père d'origine espagnole, Joséphine Baker a rejoint Paris à 19 ans pour tenter sa chance. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 30 novembre 2021

Le Panthéon accueille Joséphine Baker, icône de la liberté

  • Femme, noire, artiste de scène et née à l'étranger, Joséphine Baker ne sera que la sixième femme - sur 80 personnages illustres - à y entrer après Simone Veil en 2018
  • Le chef de l'Etat rendra hommage à cette «artiste de renommée mondiale, engagée dans la Résistance, inlassable militante antiraciste»

PARIS : Quarante-six ans après sa mort en 1975, Josephine Baker revient en pleine lumière mardi en entrant au Panthéon pour y rejoindre les grandes figures françaises grâce à sa vie "incroyable" d'artiste de music-hall, de résistante et de militante antiraciste.

"Me revoilà Paris": l'une des plus célèbres chansons de la diva retentira à 17H30 pour lancer la cérémonie solennelle devant le grandiose édifice néo-classique, considéré comme "le temple laïc de la République".

Femme, noire, artiste de scène et née à l'étranger, Joséphine Baker ne sera que la sixième femme - sur 80 personnages illustres - à y entrer après Simone Veil en 2018.

"Ca va être mémorable" avec de "la joie et de l'excitation", espère Brian Bouillon-Baker, l'un des 12 enfants adoptés par Joséphine Baker, dont 11 sont toujours vivants.

Avec eux, plusieurs centaines de personnes sont attendues, dont de nombreux jeunes, autour d'Emmanuel Macron qui prononcera un discours devant les portes du Panthéon.

Le chef de l'Etat rendra hommage à cette "artiste de renommée mondiale, engagée dans la Résistance, inlassable militante antiraciste" qui "fut de tous les combats qui rassemblent les citoyens de bonne volonté, en France comme de par le monde".

"Elle est l'incarnation de l'esprit français", a proclamé le chef de l'Etat en annonçant le 23 août son entrée au Panthéon.

"Ma mère était une idéaliste qui voulait prouver que la fraternité universelle n'était pas une utopie", a résumé Brian Bouillon-Baker sur France Inter.

Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre de Saint-Louis (Missouri) d'une Amérindienne noire et d'un père d'origine espagnole, Joséphine Baker a rejoint Paris à 19 ans pour tenter sa chance. Elle devient la vedette de "La Revue Nègre" au théâtre es Champs-Elysées en acceptant avec réticence d'apparaître seins nus. 

"Si je veux devenir une star, je dois être scandaleuse", justifie-t-elle. "C'est la France qui m'a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle", affirme aussi celle qui se disait ravie d'être "devenue l'enfant chérie des Parisiens" et qui a obtenu la nationalité française le 30 novembre 1937.

«J'ai deux amours»

"J'ai deux amours, Paris et mon pays", sa chanson la plus connue, sera d'ailleurs jouée par la Musique de l'armée de l'air à l'arrivée du cercueil au Panthéon.

La dépouille de Joséphine Baker ne sera pas dans le cercueil, puisque sa famille a décidé de la laisser reposer dans le cimetière marin de Monaco, aux côtés de son dernier mari et de l'un de ses enfants, non loin de la princesse Grace qui l'avait soutenue dans les dernières années de sa vie.

C'est donc un cénotaphe (tombeau ne contenant pas le corps) qui sera installé dans le caveau 13 de la crypte, où se trouve déjà l'écrivain Maurice Genevoix, entré au Panthéon l'an dernier.

Symboliquement, ce cénotaphe a été rempli de poignées des quatre terres qui "étaient chères à Joséphine Baker": sa ville natale de Saint-Louis, Paris où elle connut la gloire, le château des Milandes (Dordogne) où elle installa sa tribu "arc-en-ciel", et Monaco où elle termina sa vie.

À cinq mois de l'élection présidentielle, l'Elysée assure qu'il ne faut pas voir de message politique dans cette panthéonisation. "Il y a réellement un consensus très large" et "pas une voix ne s'est élevée" pour la contester, relève un conseiller.

Il n'empêche que la cérémonie devrait donner l'occasion à Emmanuel Macron de célébrer des valeurs qu'il entend mettre en avant dans la campagne. "Joséphine Baker, c'est l'histoire exemplaire" d'une personnalité qui "fait preuve de volonté et de détermination pour construire sa propre émancipation", résume l'un de ses conseillers.

À la veille de la célébration, Albert de Monaco a rendu hommage lundi à Joséphine Baker en reprenant devant sa tombe des paroles de la princesse Grace: "Il y a des êtres qui ne s'éteignent jamais".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.