Médias et personnalités furieux de l'utilisation de leurs images dans le clip de Zemmour

L'équipe du polémiste s'est défendue de ces critiques en citant le droit dit «de courte citation». (AFP)
L'équipe du polémiste s'est défendue de ces critiques en citant le droit dit «de courte citation». (AFP)
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021

Médias et personnalités furieux de l'utilisation de leurs images dans le clip de Zemmour

  • Côté médias audiovisuels, la chaîne de télévision d'information internationale France 24, a dit «s'opposer par principe à l'utilisation de ses images et de son logo dans tout clip de campagne politique»
  • Le réalisateur Luc Besson et l'écrivain Jacques Attali ont ainsi réagi de façon extrêmement véhémente contre cet usage sans leur consentement

PARIS: Médias audiovisuels et personnalités ont fustigé mardi l'utilisation de leurs images par Éric Zemmour, lors de son annonce de candidature à l'élection présidentielle, diffusée sur sa chaîne Youtube, certains menaçant le polémiste d'extrême droite de poursuites judiciaires.


Le réalisateur Luc Besson et l'écrivain Jacques Attali ont ainsi réagi de façon extrêmement véhémente contre cet usage sans leur consentement. 


Le premier a annoncé avoir saisi son avocat "pour engager les poursuites nécessaires" après l'utilisation par Zemmour d'images de son film "Jeanne d'Arc", avec Milla Jovovich, sorti en 1999.


Ces images ont été utilisées de manière "frauduleuse", a précisé le réalisateur qui "tient à faire savoir qu'il ne partage en rien les idées d'Eric Zemmour".


Jacques Attali a adressé une mise en demeure au candidat à la présidentielle de retirer sous 24 heures son image de son montage vidéo.


"En cas de refus de votre part ou d'absence de réponse je saisirai le juge compétent", a-t-il écrit dans une lettre à M. Zemmour, dont l'AFP a obtenu une copie.


Position également ferme du distributeur de cinéma Gaumont qui n'a reçu "aucune demande" de la part des équipes de Zemmour pour l'utilisation des images des films "Un Singe en hiver" et "Jeanne d'Arc" dont la société détient les droits. "Nous allons étudier toutes les options qui s’ouvrent à nous", a ajouté un porte-parole.


Côté médias audiovisuels, la chaîne de télévision d'information internationale France 24, a dit "s'opposer par principe à l'utilisation de ses images et de son logo dans tout clip de campagne politique". 


"En conséquence, la chaîne va demander le retrait immédiat de ces images dans ce clip et étudiera les recours légaux s'il n'est pas donné suite à sa demande", a ajouté le média qui propose quatre chaînes mondiales d'information continue (en français, en anglais, en arabe et en espagnol).

«Courte citation»


De leur côté, France Télévisions, l'Ina et Radio France ont déclaré conjointement: "il conviendra que Éric Zemmour s’acquitte des droits des images reprises comme tout le monde".


L'équipe du polémiste s'est défendue de ces critiques en citant le droit dit "de courte citation", dans un courriel adressé à l'AFP. 


Un juriste de la SCAM, société française de gestion des droits d'auteur, interrogé par l'AFP, a cependant balayé ces arguments: les brefs extraits ne peuvent être utilisés que dans le cadre d'un document à caractère "critique, polémique, scientifique, pédagogique, ou d’information". Il s'agit là d'un clip promotionnel qui ne rentre a priori pas dans les critères, selon lui.


Est également posée la question du droit moral: "l'auteur d'une oeuvre a le droit de dire qu'il ne faut pas qu'elle soit dénaturée quelle que soit son utilisation", a continué le juriste.


Par ailleurs, un porte-parole de la chaîne Public Sénat a remarqué qu'il y avait cinq secondes d'images avec son logo, qui appartenaient en réalité à En Marche. 


"Nous allons faire injonction à l'équipe du candidat Zemmour de retirer notre logo", a-t-il précisé à l'AFP.


Le Parisien, quotidien qui fait également des vidéos, s'emportait lui aussi au sujet de l'utilisation de ses images qui "n'ont pas vocation à servir quelconque candidat".


"Nous avons retiré la vidéo de notre site" (qui avait été initialement intégrée dans un article), a déclaré au sujet du clip d'Eric Zemmour, Pierre Chausse, directeur délégué de la rédaction du Parisien. "L'article en question mentionne à présent que les images ont été utilisées sans l'approbation du Parisien", a-t-il continué.


"On a fait un signalement auprès de YouTube comme on le fait habituellement quand d'autres comptes utilisent nos images sans nous l'avoir demandé", a-t-il poursuivi. 


Sollicité par l'AFP, un porte-parole de YouTube France a refusé de commenter, arguant "qu'il n'avait pas l'habitude de le faire pour les cas individuels".


YouTube dispose d'une procédure pour retirer automatiquement des vidéos quand elles contiennent des images qui ne leur appartiennent pas.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.