Après l'euphorie du rattrapage, l'économie mondiale prise par le doute

Après le cataclysme économique de 2020 et la convalescence de 2021, risque-t-on le ralentissement mondial en 2022? (Photo, AFP)
Après le cataclysme économique de 2020 et la convalescence de 2021, risque-t-on le ralentissement mondial en 2022? (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021

Après l'euphorie du rattrapage, l'économie mondiale prise par le doute

  • La pandémie a mis au tapis presque simultanément les économies mondiales au printemps 2020
  • Une menace déjà concrétisée dans des régions aux faibles taux de vaccination

PARIS: Après le cataclysme économique de 2020 et la convalescence de 2021, risque-t-on le ralentissement mondial en 2022? La reprise a été vigoureuse mais les convulsions ne sont jamais loin, attisées par les pénuries, l'inflation et les craintes sanitaires, sur fond d'impératifs climatiques.

Une reprise à plusieurs vitesses

De la Chine aux Etats-Unis, de l'Europe à l'Afrique, la pandémie a mis au tapis presque simultanément les économies mondiales au printemps 2020. Deux ans et cinq millions de morts plus tard, la sortie de crise est plus dispersée.

Les pays riches ont profité d'un accès privilégié aux vaccins: les Etats-Unis ont déjà effacé les traces de leur pire récession depuis la Grande Dépression des années 1930, la zone euro pourrait avoir fait de même en fin d'année, même si la montée rapide d'une 5e vague épidémique et la détection d'un nouveau variant inquiète. "Le Covid-19 restera une menace", prévient l'agence de notation Moody's dans une note. 

Une menace déjà concrétisée dans des régions aux faibles taux de vaccination, comme l'Afrique sub-saharienne où seulement 2,5% de la population était immunisée début octobre et qui est condamnée selon le FMI à la reprise la plus lente.

Jusqu'en 2024, la plupart des pays émergents et en développement devraient échouer à atteindre leurs prévisions de croissance faites avant la pandémie, anticipe le FMI. D'autant que nombre de banques centrales (au Brésil, en Russie, en Corée du Sud...) ont augmenté leurs taux d'intérêt pour parer à une inflation galopante, risquant de brimer leur reprise.

Même en Chine, locomotive de la croissance mondiale, la reprise se tasse à mesure que s'accumulent les risques, a prévenu récemment le Fonds: consommation des ménages qui peine à retrouver ses niveaux d'avant pandémie, crise dans l'immobilier avec les difficultés du mastodonte surendetté Evergrande, pannes d'électricité pénalisant l'activité des entreprises.

Inflation et pénuries

"La plus grande surprise de 2021 a été la poussée d'inflation", écrivent les analystes de Goldman Sachs dans leurs prévisions pour 2022.

Celle-ci a été entraînée par la profonde désorganisation des chaînes de distribution et les pénuries sur des produits essentiels au commerce international tels que les semi-conducteurs, en raison de l'explosion de la demande pendant et après la crise, mais aussi du découragement de nombreuses "petites mains" du commerce mondial: déchargeurs sur les ports, chauffeurs routiers, caissiers de supermarchés... ne sont par revenus après les confinements, provoquant des pénuries de main-d'oeuvre. 

Derrière l'inflation également, la flambée des prix des matières premières (bois, cuivre, acier) et de l'énergie (essence, gaz, électricité). 

Jugée "temporaire" par les banquiers centraux, la hausse des prix inquiète au plus haut niveau: inverser la tendance est "une priorité absolue", a affirmé le président américain Joe Biden début novembre.

"La question est de savoir si l'on est réellement en sortie de crise", relève auprès de l'AFP Roel Beetsma, professeur d'économie à l'université d'Amsterdam. 

De nombreuses entreprises font en effet part de leurs difficultés face aux pénuries et à l'inflation. Pour l'heure, le FMI anticipe tout de même 4,9% de croissance mondiale l'an prochain.

Le climat, victime des caprices de l'économie?

Entre boucler les fins de mois et éviter la fin du monde, l'équilibre devient difficile à trouver, une situation illustrée par les conclusions mitigées de la COP26. L'accord conclu appelle les Etats à relever leurs engagements de réductions d'émissions de gaz à effet de serre dès 2022, mais ne met pas le monde en ligne pour limiter le réchauffement "bien en deçà" de 2°C comme inscrit dans l'accord de Paris de 2015.

"Le court-termisme est un phénomène habituel, notamment parmi les hommes politiques", déplore Roel Beetsma, plaidant pour une taxe carbone uniformisée dans toutes les industries et suffisamment dissuasive, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.

Dérèglement climatique et catastrophes naturelles associées pourraient en outre peser sur les prix alimentaires. Les cours mondiaux sont déjà proches de leurs records de 2011, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture: le blé a pris près de 40% sur un an, les produits laitiers 15%, les huiles végétales battent des records. 

"Ca saute aux yeux, tout a augmenté", confie à l'AFP Nabiha Abid, une habitante de Tunis, citant la viande et le poulet dont les prix ont parfois doublé. Symbole de la situation selon cette mère de famille, la chakchouka, une recette traditionnelle à base de poivron, d'oignon, d'oeufs et d'huile d'olive est "devenu un luxe alors que c'était une recette pour les gens qui n'ont pas d'argent".

De là à craindre des émeutes de la faim comme en 2008? "Du blé au pain, il n'y a qu'un pas", remarque Sébastien Poncelet, spécialiste du blé au cabinet français Agritel. "C'est la nourriture de base d'une partie de l'humanité qui est menacée."


Les États-Unis et la Chine mettent leur guerre commerciale sur pause

THe flags of Boeing Shanghai Aviation Services (L), China (C) and the US flutter in the wind at the Boeing Shanghai Aviation Services facilities near the Shanghai Pudong International Airport in Shanghai on April 17, 2025. Donald Trump believes it is up to China to come to the negotiating table on trade, the White House said on April 15, after the US president accused Beijing of reneging on a major Boeing deal. (Photo by Hector RETAMAL / AFP)
THe flags of Boeing Shanghai Aviation Services (L), China (C) and the US flutter in the wind at the Boeing Shanghai Aviation Services facilities near the Shanghai Pudong International Airport in Shanghai on April 17, 2025. Donald Trump believes it is up to China to come to the negotiating table on trade, the White House said on April 15, after the US president accused Beijing of reneging on a major Boeing deal. (Photo by Hector RETAMAL / AFP)
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  • Les États-Unis et la Chine ont annoncé  lundi la suspension pour 90 jours de la majeure partie des droits de douane prohibitifs qu'ils s'étaient mutuellement imposés.
  • L'annonce de cette trêve a immédiatement soulagé les marchés financiers.

GENEVE : Les États-Unis et la Chine ont annoncé  lundi la suspension pour 90 jours de la majeure partie des droits de douane prohibitifs qu'ils s'étaient mutuellement imposés, marquant une désescalade dans leur guerre commerciale qui a ébranlé l'économie mondiale.

Cette suspension prendra effet « d'ici le 14 mai », ont annoncé les deux plus grandes puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié à l'issue de deux jours de négociations à Genève, sous le regard du monde entier.

Concrètement, les deux camps acceptent de suspendre des surtaxes représentant 115 points de pourcentage qu'ils s'étaient imposées ces dernières semaines, dans le cadre d'une surenchère initiée en avril par Donald Trump qui dénonçait une relation commerciale déséquilibrée en faveur de la Chine.

Ces décisions ramènent donc provisoirement les droits de douane américains sur la Chine à 30 % et les droits de douane chinois sur les États-Unis à 10 %, le temps que les deux pays poursuivent leurs négociations, a expliqué Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce, lors d'une conférence de presse à Genève. 

L'annonce de cette trêve a immédiatement soulagé les marchés financiers, la Bourse de Hong Kong bondissant par exemple de plus de 3 % dans les minutes suivant la publication du communiqué commun. De son côté, le dollar, affecté par la guerre commerciale, s'est apprécié face au yen et à l'euro.

« Aucun camp ne veut une dissociation » de leurs économies, a déclaré lundi à Genève le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent. « Nous voulons une relation commerciale plus équilibrée », a-t-il ajouté, estimant que les barrières douanières instaurées ces derniers mois avaient de facto mis en place un « embargo » sur les échanges entre les deux pays.

La réduction de ces droits de douane est « dans l'intérêt commun du monde », a commenté lundi le ministère chinois du Commerce, saluant des « progrès substantiels » dans les négociations commerciales avec Washington.

La trêve annoncée lundi est le fruit de deux jours de négociations à Genève entre M. Bessent et M. Greer pour le compte des États-Unis, et M. He Lifeng pour le compte de la Chine. 

Cette rencontre était la première entre hauts responsables des deux pays depuis que M. Trump avait imposé, début avril, des droits de douane supplémentaires de 145 % sur les marchandises en provenance de Chine, en plus des droits de douane préexistants.

Pékin, qui a promis de combattre « jusqu'au bout » ces surtaxes, avait riposté avec 125 % de droits de douane sur les produits américains.

Les négociations à Genève se sont déroulées dans un « grand respect » et leur issue montre qu'« aucun camp ne souhaite une rupture » économique, a estimé M. Bessent lundi.

Les deux pays « ont intérêt à avoir des échanges commerciaux équilibrés, et c'est ce vers quoi les États-Unis vont tendre », a-t-il ajouté, appelant la Chine à « s'ouvrir à davantage de biens américains ».

He Lifeng avait fait état dimanche de « progrès importants » après deux jours de discussions qu'il avait qualifiées de « franches, approfondies et substantielles ».

Selon le communiqué commun, les deux pays sont par ailleurs convenus « d'établir un mécanisme pour poursuivre les discussions sur les relations commerciales et économiques ». 

Dès dimanche, la Maison Blanche avait salué ce qu'elle avait appelé un nouvel « accord commercial » avec la Chine, sans donner davantage de détails.

La guerre commerciale entre Pékin et Washington a ébranlé les marchés financiers mondiaux et alimenté des craintes d'inflation et de ralentissement économique aux États-Unis.

« Ces discussions marquent un pas en avant significatif et, nous l'espérons, sont de bon augure pour l'avenir », avait déclaré dimanche Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), après avoir elle-même rencontré He Lifeng. « Ces progrès sont importants non seulement pour les États-Unis et la Chine, mais aussi pour le reste du monde, notamment les économies les plus vulnérables. »

Les négociations se sont tenues à huis clos dans la résidence du représentant suisse auprès des Nations unies, une somptueuse villa nichée sur la rive gauche du lac Léman.

La réunion à Genève est intervenue deux jours après l'annonce par Donald Trump d'un accord commercial avec le Royaume-Uni, le premier conclu depuis qu'il a imposé des droits de douane plus ou moins prohibitifs à tous les pays.


Le boom de l'hôtellerie stimule la saoudisation à 45 % et la croissance de la main-d'œuvre

Imran Changezi, directeur exécutif du développement de l'hôtellerie à Diriyah, a souligné l'accélération des efforts du secteur pour localiser les talents. (AN photo by Loai El-Kelawy)
Imran Changezi, directeur exécutif du développement de l'hôtellerie à Diriyah, a souligné l'accélération des efforts du secteur pour localiser les talents. (AN photo by Loai El-Kelawy)
Mohammed Marghalani, responsable des actifs franchisés chez Dan Co. a souligné l'importance de s'aligner sur les attentes du marché. (Photo AN de Loai El-Kelawy)
Mohammed Marghalani, responsable des actifs franchisés chez Dan Co. a souligné l'importance de s'aligner sur les attentes du marché. (Photo AN de Loai El-Kelawy)
Yasser Faisal Al-Sharif, fondateur d'Al Sadu Advisory, a appelé à un renforcement de l'infrastructure éducative pour soutenir le secteur. (Photo AN de Loai El-Kelawy)
Yasser Faisal Al-Sharif, fondateur d'Al Sadu Advisory, a appelé à un renforcement de l'infrastructure éducative pour soutenir le secteur. (Photo AN de Loai El-Kelawy)
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  • L'industrie hôtelière du Royaume a atteint un taux de saoudisation de 45 % de sa main-d'œuvre.
  • Il a noté que depuis le lancement de la Vision 2030, le secteur a connu une explosion de talents, d'énergie et un engagement fort en faveur du développement.


RIYAD : L'industrie hôtelière du Royaume a atteint un taux de saoudisation de 45 % de sa main-d'œuvre, ce qui marque une étape importante vers les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, selon un cadre supérieur.

S'exprimant lors du Future Hospitality Summit à Riyad, Imran Changezi, directeur exécutif du développement de l'hôtellerie à Diriyah, a souligné l'accélération des efforts du secteur pour localiser les talents et créer des opportunités pour les ressortissants saoudiens.

M. Changezi a rappelé qu'il avait commencé sa carrière dans l'hôtellerie à Riyad, et qu'à l'époque, il était courant de ne trouver qu'un seul employé saoudien parmi les 300 employés de l'hôtel. Il a déclaré que la situation s'est considérablement améliorée depuis, les ressortissants saoudiens représentant désormais 45 à 50 % du personnel hôtelier.

Il a ajouté que l'Arabie saoudite connaît une transformation de l'hôtellerie sans précédent, tant par son ampleur que par sa mise en œuvre.

"Je n'ai jamais vu une transformation d'une telle ampleur dans ma vie, dans ma carrière. La vitesse à laquelle elle est mise en œuvre est tout simplement phénoménale", a déclaré M. Changezi.

Il a noté que depuis le lancement de la Vision 2030, le secteur a connu une explosion de talents, d'énergie et un engagement fort en faveur du développement.

Réfléchissant aux fondements culturels qui soutiennent l'industrie hôtelière, M. Changezi a mis l'accent sur le sens inné de l'hospitalité ancré dans la société saoudienne. Il a noté que "l'ADN de l'hospitalité" est profondément ancré dans le mode de vie des citoyens, des résidents et de tous ceux qui se sentent chez eux dans le Royaume, le décrivant comme une partie intégrante de leur identité et de leurs interactions quotidiennes.

Alors que le développement de Diriyah progresse, Changezi a déclaré que l'organisation travaille en étroite collaboration avec les principales parties prenantes du gouvernement pour garantir l'alignement et le soutien.

Il a indiqué qu'une fois que les hôtels prévus seront ouverts, ils devraient employer entre 14 000 et 15 000 personnes, ajoutant qu'une collaboration étroite est déjà en cours avec l'Autorité saoudienne du tourisme et le ministère du Tourisme.

Mohammed Marghalani, responsable des actifs franchisés chez Dan Co, une filiale du Fonds d'investissement public, a souligné l'importance de s'aligner sur les attentes du marché.

Il a noté qu'il existe actuellement un fossé entre les offres du ministère du tourisme et les besoins réels du marché, notamment en ce qui concerne les exigences des opérateurs hôteliers internationaux.

Selon Changezi, le projet Diriyah devrait permettre d'ajouter environ 5 500 à 6 000 nouvelles clés d'hôtel, en mettant l'accent sur les segments du luxe et du haut de gamme.

Il a indiqué que 37 marques hôtelières internationales ont déjà été officiellement annoncées et que l'équipe a travaillé avec plus de 60 marques au total dès 2019 et 2020.

Yasser Faisal Al-Sharif, fondateur d'Al Sadu Advisory, a appelé à un renforcement des infrastructures éducatives pour soutenir le secteur. "C'est une opportunité commerciale fantastique. C'est une mine d'or - l'enseignement de l'hôtellerie", a-t-il déclaré. "Ce dont nous avons besoin, c'est d'une institution accréditée au niveau international.

M. Al-Sharif a insisté sur la nécessité de créer des campus moins dépendants des incitations gouvernementales.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite veut booster son secteur hôtelier pour répondre à une demande exponentielle

Plus de 1 000 leaders mondiaux du tourisme, investisseurs et opérateurs se sont réunis à Riyad pour le Future Hospitality Summit. (AN photo by Loai El-Kelawy)
Plus de 1 000 leaders mondiaux du tourisme, investisseurs et opérateurs se sont réunis à Riyad pour le Future Hospitality Summit. (AN photo by Loai El-Kelawy)
IHG Hotels & Resorts et Ashaad Co. ont signé un accord pour développer trois nouveaux hôtels à Jeddah et Alkhobar. (AN photo by Loai El-Kelawy)
IHG Hotels & Resorts et Ashaad Co. ont signé un accord pour développer trois nouveaux hôtels à Jeddah et Alkhobar. (AN photo by Loai El-Kelawy)
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  • Les principaux accords signés dimanche comprenaient de nouveaux développements hôteliers à Jeddah, Madinah et Qassim.
  • Rien qu'en Arabie saoudite, un investissement de 110 milliards de dollars dans le secteur devrait permettre de créer 362 000 chambres d'hôtel d'ici à 2030.

RIYAD : Le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite a été stimulé le jour de l'ouverture du Future Hospitality Summit, avec plus de 1 000 nouvelles clés d'hôtel annoncées dans le cadre de plusieurs accords de premier plan.

Les principaux accords signés dimanche comprenaient de nouveaux développements hôteliers à Jeddah, Madinah et Qassim, soulignant la confiance soutenue des investisseurs dans les ambitieux plans d'expansion du tourisme du Royaume.

Parmi les annonces notables, citons le partenariat de BWH Hotels avec Optimal Real Estate et Rsoukh Trading Co. pour développer cinq nouvelles propriétés à Jeddah et Madinah. Cette initiative marque une étape importante dans la stratégie d'expansion régionale du groupe.

"Nous avons signé cinq hôtels entre Djeddah et Médine", a déclaré Mujahid Pasha, directeur du développement pour le Moyen-Orient chez BWH Hotels, lors d'une interview accordée à Arab News en marge de l'événement.
"Le partenariat ne porte que sur cinq hôtels, mais ces cinq hôtels représentent environ 1 000 clés au total", a ajouté M. Pasha.

La pièce maîtresse de l'annonce de BWH est une propriété Best Western Premier de 540 chambres à Médine, située à seulement 600 mètres de la Mosquée du Prophète. 

"C'est l'un des grands hôtels que nous venons de signer aujourd'hui", a déclaré M. Pasha. "Nous parlons d'une offre supérieure, haut de gamme, qui est notre marque Best Western Premier.

Un autre point fort est une propriété de luxe WorldHotels Elite sur King Road à Jeddah - souvent appelé le "Golden Mile" en raison de son emplacement privilégié. Le projet comprendra 215 chambres et environ 300 bureaux dans le cadre d'un complexe à usage mixte.

"WorldHotels est notre offre de luxe et de haut de gamme", a déclaré Pasha. "La King Road n'a pas d'offre de luxe, c'est pourquoi nous avons voulu utiliser cette marque. 

L'événement comprend des tables rondes, des présentations d'investissements et des signatures stratégiques qui façonnent l'avenir de l'hôtellerie. AN photo by Loai El-Kelawy
L'événement comprend des tables rondes, des présentations d'investissements et des signatures stratégiques qui façonnent l'avenir de l'hôtellerie. (AN photo by Loai El-Kelawy) 

Trois autres hôtels seront lancés sous la marque SureStay de BWH - son portefeuille économique et de milieu de gamme - dont deux studios SureStay et un hôtel SureStay.

"Ces marques ne sont pas présentes dans la région. Le premier dans la région sera en Arabie saoudite", a indiqué M. Pasha, confirmant que deux des établissements SureStay se trouveront à Jeddah et un à Médine.

BWH Hotels, qui exploite 18 marques dans le monde, s'appuie sur son portefeuille diversifié pour cibler un large éventail de voyageurs et de budgets.

Par ailleurs, Amsa Hospitality a annoncé un nouveau projet d'hôtel quatre étoiles à Qassim en collaboration avec Alkayan Alarabi. La propriété sera située dans le centre commercial Al-Kayan Avenue sur Al-Imam Al-Bukhari Road.

"Il s'agit d'un nouvel hôtel, récemment développé, avec 174 chambres dont des suites, des salles de réunion, une salle de sport, deux restaurants et un spa", a déclaré Muin Serhan, PDG d'Amsa.

Conçu pour répondre aux besoins des voyageurs d'affaires et de loisirs, "l'hôtel est actuellement en cours de développement et devrait être achevé d'ici la fin de l'année, l'exploitation officielle étant prévue pour le premier trimestre de l'année prochaine", a ajouté Serhan.

Pour compléter les annonces de la journée, IHG Hotels & Resorts et Ashaad Co. ont signé un accord pour développer trois nouveaux hôtels à Jeddah et Alkhobar, complétant ainsi le portefeuille hospitalier croissant du Royaume.

Au-delà des transactions immobilières, le sommet a mis en lumière l'importance croissante accordée par le secteur au développement des talents. Les organisateurs ont lancé le premier forum d'investissement NextGen, qui vise à relever les défis en matière de main-d'œuvre dans les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie.

"Pour la première fois au FHS Saudi, nous sommes fiers de présenter le NextGen Investment Forum, une nouvelle plateforme consacrée à l'un des problèmes les plus critiques et des défis les plus urgents de notre histoire - l'investissement dans notre personnel", a déclaré Jonathan Worsley, président-directeur général de The Bench, qui organise l'événement sur l'hôtellerie.

M. Worsley a souligné l'impact économique mondial du secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
"L'hôtellerie et le tourisme sont une industrie massive, une force massive dans la contribution actuelle au produit intérieur brut mondial", a-t-il déclaré.

"C'est le troisième secteur économique mondial", a ajouté M. Worsley, citant 357 millions d'emplois dans le monde et une contribution de 1,1 billion de dollars au PIB mondial.

Selon les chiffres du sommet, l'industrie aura besoin de 100 millions d'emplois supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour répondre à la demande croissante. Rien qu'en Arabie saoudite, un investissement de 110 milliards de dollars dans le secteur devrait permettre de créer 362 000 chambres d'hôtel d'ici à 2030.

"Nous avons besoin d'un million d'emplois supplémentaires dans le Royaume d'ici à 2030", a déclaré M. Worsley. "Les fondements d'une croissance durable doivent commencer par l'éducation et la formation.

Le forum NextGen vise à combler le fossé entre l'éducation et l'industrie en encourageant le dialogue sur la formation, l'investissement et la rétention des talents.
"Nous comblons le fossé entre le monde universitaire et les besoins de l'industrie, en explorant les possibilités de financement et d'investissement dans l'enseignement de l'hôtellerie et de la restauration, et en renforçant l'attrait de l'industrie pour retenir les talents et réduire le taux de rotation", a déclaré M. Worsley.

Au cours d'une table ronde sur les tendances mondiales du tourisme, Harry Theoharis, membre du Parlement hellénique et candidat au poste de secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme des Nations unies, a fait l'éloge de la transformation de l'Arabie saoudite.

"Les plans touristiques de l'Arabie saoudite sont l'une des plus grandes réussites", a-t-il déclaré.
"Nous avons vu l'Arabie saoudite se transformer d'un marché de niche très spécifique, le tourisme religieux, qui était la base de l'Arabie saoudite, en une destination très dynamique, très énergique, très orientée vers les jeunes et adaptée à la volonté de la jeune population", a ajouté M. Theoharis.

Plus de 1 000 leaders mondiaux du tourisme, investisseurs et opérateurs se sont réunis à Riyad pour le Future Hospitality Summit, qui s'est tenu du 11 au 13 mai au Mandarin Oriental Al Faisaliah. Axé sur le thème "Where Vision Shapes Opportunity", l'événement comprend des panels, des présentations d'investissements et des signatures stratégiques qui façonnent l'avenir de l'hôtellerie en Arabie saoudite et au-delà. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com