L'économie européenne garde la santé malgré la résurgence de la pandémie

Le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 11 novembre 2021. (Photo, AFP)
Le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 11 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

L'économie européenne garde la santé malgré la résurgence de la pandémie

  • L'exécutif européen estime que le rebond de l'inflation, tirée par l'explosion des cours du gaz, devrait peser sur la consommation et l'investissement
  • «Le tableau général reste positif, mais nous devons rester vigilants et agir si besoin pour que les vents contraires ne fassent pas dérailler la reprise»

BRUXELLES : L'économie européenne s'est bien redressée après la récession historique provoquée l'an dernier par la pandémie de Covid et l'expansion se poursuivra l'an prochain, malgré la vague actuelle de contaminations, a estimé jeudi la Commission.


Bruxelles a légèrement augmenté sa prévision de croissance du PIB dans la zone euro pour 2021 à 5%, tout en abaissant son pronostic pour 2022 à 4,3%, contre respectivement 4,8% et 4,5% attendus jusqu'ici.


L'exécutif européen estime que le rebond de l'inflation, tirée par l'explosion des cours du gaz, devrait peser sur la consommation et l'investissement. Mais il s'attend à ce que la hausse des prix se tasse l'an prochain à 2,2% après "un pic" à 2,4% cette année.


"Le tableau général reste positif, mais nous devons rester vigilants et agir si besoin pour que les vents contraires ne fassent pas dérailler la reprise", a déclaré le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni, lors d'une conférence de presse.


Il a toutefois insisté sur les risques de révision à la baisse des pronostics liés à la nouvelle flambée épidémique qui frappe l'Europe depuis plusieurs semaines, notamment dans les pays d'Europe centrale où la vaccination reste faible.


Le redressement est particulièrement fort en France (+6,6% de croissance en 2021, +3,8% en 2022) et en Italie (+6,2% et +4,3%), pays qui avaient été très touchés par la crise, tandis que le PIB de l'Allemagne, première économie européenne, progressera de 2,7% cette année et 4,6% l'an prochain.


«Croissance extraordinaire»

"Le niveau de croissance est extraordinaire et plus élevé que prévu et on peut être fier de ce résultat", a estimé M. Gentiloni, en insistant sur le succès des mesures de soutien mises en oeuvre par l'UE.


Après une chute historique du PIB en 2020 (-6,6% en zone euro), l'économie européenne avait retrouvé la croissance au printemps et celle-ci s'est poursuivie à un rythme soutenu durant l'été, grâce à la levée des restrictions sanitaires qui pesaient notamment sur les services liés aux loisirs (hôtellerie, restauration, voyage...).


Elle a déjà approximativement retrouvé au troisième trimestre son niveau d'avant crise, a souligné M. Gentiloni. Après ce fort rattrapage, la croissance ralentira mais restera solide, prévoit la Commission qui table sur 2,4% de croissance en 2023 dans les 19 pays partageant la monnaie unique.


Parmi les bonnes nouvelles, la consommation devrait soutenir l'expansion. "L'embellie du marché du travail et un recul attendu de l'épargne des ménages devraient contribuer à soutenir les dépenses", estime la Commission.


Déficits budgétaires persistants

Elle s'attend également à ce que le plan de relance de l'UE, qui a permis de premiers versements aux Etats membres cet été, soutienne l'investissement public et privé. M. Gentiloni a dit s'attendre à 215 milliards de dépenses financées par les subventions européennes entre 2020 et 2023, soit 1,5% du PIB de l'UE.


L'exécutif européen reconnaît que le contexte est assombri par les perturbations des chaînes mondiales d'approvisionnement qui "pèsent sur l'activité, notamment dans le secteur manufacturier". Mais, comme pour la flambée des prix de l'énergie, Bruxelles juge le phénomène temporaire.


La Commission se félicite de la création d'environ 1,5 million d'emplois au deuxième trimestre. Pour l'ensemble de l'UE, le taux de chômage atteignait 6,8% en août, retrouvant quasiment son niveau de fin 2019, avant la crise. Bruxelles table sur une poursuite du recul du chômage l'an prochain.


La poursuite de la croissance, accompagnée par la levée des mesures d'urgence comme le chômage partiel, va permettre de réduire les déficits publics l'an prochain à 3,9% du PIB dans la zone euro, contre 7,1% en 2021. Mais les écarts entre pays restent considérables: le ratio de déficit de la France est attendu à 5,3% en 2022 et à 5,8% en Italie -- très au-dessus du seuil de 3% fixé par les règles européennes--, contre 2,5% en Allemagne.


La dette publique devrait parallèlement se résorber légèrement à 97% du PIB l'an prochain, après avoir atteint le seuil symbolique de 100% cette année. Si l'endettement de l'Allemagne devrait se limiter à 69,2% de la richesse nationale en 2022, il atteindra 113,7% en France et 151,4% en Italie.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com