ONU : 41 milliards de dollars pour l'aide d'urgence à 183 millions de personnes

Au total, a expliqué jeudi le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), 274 millions de personnes devraient avoir besoin d'une aide d'urgence l'an prochain, un bond de 17% par rapport à une année 2021 déjà record. (Photo, AFP)
Au total, a expliqué jeudi le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), 274 millions de personnes devraient avoir besoin d'une aide d'urgence l'an prochain, un bond de 17% par rapport à une année 2021 déjà record. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 décembre 2021

ONU : 41 milliards de dollars pour l'aide d'urgence à 183 millions de personnes

  • Le grand rapport annuel de l'OCHA paru jeudi dresse un long catalogue de cette misère, où l'Afghanistan, l'Ethiopie et la Birmanie figurent en bonne place
  • Sans oublier la pandémie de Covid-19, qui entrera en début d'année prochaine dans sa troisième année

GENEVE: Il faudra à l'ONU au moins 41 milliards de dollars en 2022 pour secourir 183 millions de personnes parmi les plus vulnérables, dans un monde ravagé par le Covid-19, les conflits et le changement climatique.

Au total, a expliqué jeudi le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), 274 millions de personnes devraient avoir besoin d'une aide d'urgence l'an prochain, un bond de 17% par rapport à une année 2021 déjà record.

Cela représente une personne sur 29 dans le monde.

Jamais le nombre de personnes ayant besoin d'aide "n'a été aussi élevé", a souligné Martin Griffiths, le sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires, au cours d'un point de presse à Genève.

Selon lui, fournir de l'aide à autant de gens "ne peut pas durer, et pourtant il faut que ça dure".

Là où 41 milliards de dollars seront nécessaires l'an prochain pour aider les personnes très vulnérables à travers 63 pays, il en fallait 35 milliards cette année et moitié moins il y a quatre ans.

Le grand rapport annuel de l'OCHA paru jeudi dresse un long catalogue de cette misère, où l'Afghanistan, l'Ethiopie et la Birmanie figurent en bonne place au côté du changement climatique.

Sans oublier la pandémie de Covid-19, qui entrera en début d'année prochaine dans sa troisième année et a déjà fait plus de cinq millions de morts officiellement, probablement deux à trois fois plus selon l'OMS.

Le spectre de la famine

Le Covid-19 a jeté 20 millions de personnes dans l'extrême pauvreté au cours de l'année écoulée, souligne le rapport.

Elle a aussi plongé nombre de systèmes de santé dans le chaos, avec un effet délétère sur la lutte contre d'autres fléaux comme le VIH, la tuberculose ou le paludisme. Cette année, 23 millions d'enfants n'ont pas pu recevoir les vaccins de base.

Dans le même temps, le réchauffement climatique et son cortège de catastrophes naturelles pourrait contraindre 216 millions de personnes à trouver refuge ailleurs dans leur propre pays d'ici 2050.

C'est le changement climatique toujours qui fait de la famine "une possibilité aussi réelle que terrifiante pour 45 millions de personnes dans 43 pays", met en garde le rapport.

"Sans une action durable et immédiate, 2022 pourrait s'avérer catastrophique" dans un monde où 811 millions de personnes sont déjà mal nourries, dit le texte.

L'Afghanistan, de son côté, combine des décennies de conflit, avec une sécheresse catastrophique et une économie en chute libre depuis l'arrivée des talibans au pouvoir en août.

Les deux tiers de la population ont besoin d'aide, et neuf millions de personnes sont au bord de la famine. L'ONU a besoin de 4,5 milliards pour 22 millions d'afghans l'année prochaine. 

Ethiopie «la plus inquiétante»

Le Yémen et la Syrie, où la guerre dure depuis des années, ont aussi besoin d'aide mais les besoins de l'Ethiopie sont particulièrement criants, depuis l'offensive lancée par Addis-Abeba contre le Tigré.

Cette guerre brutale, qui dure depuis plus d'un an, a provoqué le déplacement de millions de personnes.

Selon le rapport de l'OCHA, 26 millions de personnes dépendent de l'aide humanitaire dans ce pays de la corne de l'Afrique et 400.000 sont en passe de sombrer dans la famine.

Pour Martin Griffiths, l'Ethiopie présente peut-être la "situation la plus inquiétante", même s'il s'empresse d'ajouter qu'existent bien d'autres situation gravissimes à travers le monde.

Mais Martin Griffiths a aussi tenu à souligner les réussites de l'aide humanitaire, qui permet de limiter les catastrophes.

L'an passé, l'OCHA a ainsi fourni de l'aide à 107 millions de personnes, 70% de celles que l'organisation souhaitait atteindre, dont un demi-million d'habitants au Soudan du Sud sauvées de la famine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.