Les experts de l’ONU exhortent l’Iran à cesser de condamner des enfants à mort

Jeudi, les experts des droits de l’homme de l’ONU ont fermement dénoncé l’exécution par l’Iran d’un mineur délinquant et ont appelé Téhéran à cesser de condamner des enfants à mort. (Photo, Twitter)
Jeudi, les experts des droits de l’homme de l’ONU ont fermement dénoncé l’exécution par l’Iran d’un mineur délinquant et ont appelé Téhéran à cesser de condamner des enfants à mort. (Photo, Twitter)
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Publié le Jeudi 25 novembre 2021

Les experts de l’ONU exhortent l’Iran à cesser de condamner des enfants à mort

  • L’exécution de l’adolescent Arman Abdolali suscite un tollé international à cause d’un procès et d’un nouveau procès «manifestement injustes»
  • Il y a actuellement plus de 85 mineurs délinquants condamnés à mort, dont la majorité sont issus de milieux marginalisés

NEW YORK: Jeudi, les experts des droits de l’homme de l’ONU ont fermement dénoncé l’exécution par l’Iran d’un mineur délinquant «en violation d’une interdiction totale en vertu du droit international des droits de l’homme», et ont appelé Téhéran à cesser de condamner des enfants à mort.

«Nous déplorons vivement le fait que les autorités aient procédé à l’exécution du mineur délinquant Arman Abdolali», ont déclaré les experts.

Il avait 17 ans lorsqu’il a été condamné en 2013 pour le meurtre présumé de sa petite amie, Ghazaleh Shakour.

Malgré les nombreux appels de la communauté internationale à épargner sa vie, il a été pendu mercredi à l’aube dans la prison de Gohardasht après avoir été placé à l’isolement la veille, sans préavis ni possibilité de rencontrer sa famille pour la dernière fois.

Au cours de ses huit années passées en prison, des organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme ont précisé que l’adolescent avait été victime de tortures psychologiques, ayant été placé sept fois à l’isolement pour être exécuté.

Ils ont qualifié son exécution de «violation flagrante des traités et conventions internationaux relatifs aux droits de l’enfant».

Selon les experts de l’ONU, dont Javaid Rehman, rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, et Mikiko Otani, présidente du Comité des droits de l’enfant, l’exécution d’Abdolali est «représentative des profondes failles du système de justice pour mineurs en République islamique d’Iran». Ils ont par ailleurs demandé à Téhéran d’engager des réformes judiciaires et d’en faire une priorité.

«L’exécution d’Abdolali a été fixée et reportée au moins six fois, au cours desquelles il a été transféré à l’isolement en vue de son exécution, pour être renvoyé dans sa cellule à la dernière minute», ont-ils indiqué.

«Les titulaires de mandats au titre de procédures spéciales et les experts des organes conventionnels avaient à plusieurs reprises appelé le gouvernement à suspendre son exécution.»

Amnesty International a qualifié le premier procès d’Abdolali en 2015 de «manifestement inéquitable», mené par un tribunal qui «s’est appuyé sur des aveux obtenus sous la torture», à la suite de la disparition de Shakour un an auparavant.

L’organisation a précisé que le jeune homme avait été condamné à mort à deux reprises, mais que l’exécution avait été interrompue à chaque fois à la suite de protestations internationales.

Amnesty a ajouté que lors de son nouveau procès en 2020, au cours duquel une deuxième condamnation à mort a été prononcée, le tribunal a statué sur la culpabilité de l’adolescent «en l’absence de preuve du contraire».

Le système judiciaire iranien a également pendu un jeune couple dans le sud-ouest du pays mercredi, et a exécuté 19 personnes au cours des dernières semaines, dont une femme, dans les différentes prisons du pays.

Réitérant les appels internationaux demandant à l’Iran à abolir la peine de mort, en particulier pour les mineurs délinquants, les experts de l’ONU ont exhorté le pays à commuer toutes les condamnations à mort prononcées contre des mineurs délinquants, conformément à ses obligations internationales.

Il y a actuellement plus de 85 mineurs délinquants condamnés à mort en Iran. La majorité d’entre eux sont issus de milieux marginalisés et ont eux-mêmes été victimes d’abus.

Les experts ont mentionné qu’ils avaient été condamnés «à la suite de procédures qui violent considérablement le droit international des droits de l’homme».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef du gouvernement à Gaza a été tué dans les frappes israéliennes, annonce le Hamas

Les corps des victimes tuées lors des frappes aériennes israéliennes de la nuit sur la bande de Gaza sont transportés sur une charrette à cheval à l'extérieur de l'hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste, dans la ville de Gaza, avant leur enterrement le 18 mars 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Les corps des victimes tuées lors des frappes aériennes israéliennes de la nuit sur la bande de Gaza sont transportés sur une charrette à cheval à l'extérieur de l'hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste, dans la ville de Gaza, avant leur enterrement le 18 mars 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • Essam al-Dalis, a été tué dans les frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien dans la nuit, a annoncé mardi le mouvement islamiste dans un communiqué.
  • M. al-Dalis était un membre du bureau politique du Hamas, faisant partie de la direction du mouvement islamiste dans la bande de Gaza depuis 2021.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le chef du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, Essam al-Dalis, a été tué dans les frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien dans la nuit, a annoncé mardi le mouvement islamiste dans un communiqué.

Il fait partie d'une liste de quatre « dirigeants du gouvernement » de Gaza diffusée par le Hamas dans un « communiqué de condoléances », qui comprend également le patron du ministère de l'Intérieur, le général Mahmoud Abou Watfa, et le directeur général des services de sécurité intérieure, le général Bahjat Abou Sultan.

M. al-Dalis était un membre du bureau politique du Hamas, faisant partie de la direction du mouvement islamiste dans la bande de Gaza depuis 2021.

En novembre 2023, Israël avait affirmé avoir frappé une structure du Hamas dans laquelle se trouvait M. al-Dalis avec d'autres dirigeants qui, eux, avaient été tués lors de l'attaque.

Le général de division Abou Watfa était à la tête du ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza. Il avait été vu dans la bande de Gaza en janvier, après la signature de l'accord de trêve, accompagnant des déploiements de la police dans les rues du territoire palestinien.

Mardi, l'AFP a annoncé, deux sources du Hamas à Gaza, que sa mort dans les frappes israéliennes de la nuit avait été confirmée.


Première quinzaine du Ramadan: 11 millions de repas d'iftar servis dans les Deux Saintes Mosquées

Des dattes et de l'eau sont servies lors d'un iftar du Ramadan dans la Mosquée du Prophète à Médine. (SPA)
Des dattes et de l'eau sont servies lors d'un iftar du Ramadan dans la Mosquée du Prophète à Médine. (SPA)
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  • L'Autorité générale pour les affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète a déclaré avoir fourni 10 822 999 repas d'iftar jusqu'à présent 
  • Ce mois sacré est une période de culte pour les musulmans pendant laquelle ils jeûnent du lever au coucher du soleil

LA MECQUE: Les autorités saoudiennes ont fourni près de 11 millions de repas d'iftar aux pèlerins de l'Omra et aux autres fidèles des Deux Saintes Mosquées de La Mecque et de Médine durant la première moitié du Ramadan.

L'Autorité générale pour les affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète a déclaré, lundi, 17e jour du Ramadan, avoir fourni 10 822 999 repas d'iftar et 10 290 000 paquets de dattes jusqu'à présent pendant le mois sacré, qui est une période de culte pour les musulmans pendant laquelle ils jeûnent du lever au coucher du soleil.

L'autorité a déclaré que le nombre de repas d'iftar qu'elle fournit pendant le Ramadan aux pèlerins accomplissant l'Omra et aux autres visiteurs des mosquées a augmenté cette année en raison de l'accroissement du nombre de pèlerins, a rapporté l'Agence de presse saoudienne. La nourriture est servie dans les zones désignées pour l'iftar dans les mosquées, dans le respect de normes sanitaires strictes afin de garantir la sécurité des fidèles, a ajouté l'agence.

À l'approche du mois sacré, l'autorité a mis en place un service en ligne permettant aux particuliers, aux organisations caritatives et aux fondations de soumettre des demandes de dons de repas d'iftar à la Grande Mosquée, a ajouté l'agence.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Une néphrologue expulsée depuis les États-Unis est de retour au Liban

Des manifestants brandissent des pancartes pour protester contre l'expulsion de Rasha Alawieh, professeur adjoint de médecine à l'université Brown, devant le State House à Providence, Rhode Island, le 17 mars 2025. ( AFP)
Des manifestants brandissent des pancartes pour protester contre l'expulsion de Rasha Alawieh, professeur adjoint de médecine à l'université Brown, devant le State House à Providence, Rhode Island, le 17 mars 2025. ( AFP)
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  • Rasha Alawieh, une néphrologue libanaise expulsée des États-Unis pour avoir assisté aux funérailles de l'ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, est de retour au Liban.
  • Sur X, le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé entre autres du contrôle aux frontières, de l'immigration et de la lutte contre le terrorisme, a confirmé lundi soir son expulsion.

BEYROUTH : Rasha Alawieh, une néphrologue libanaise expulsée des États-Unis pour avoir assisté aux funérailles de l'ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, est de retour au Liban, a indiqué sa famille mardi à l'AFP.

Rasha Alawieh, une experte en transplantation rénale et professeure à la prestigieuse Brown University, a été arrêtée jeudi à l'aéroport international Logan de Boston et expulsée le lendemain, selon les médias américains.

« Après avoir été interrogée sur sa participation aux funérailles de Nasrallah par les services de sécurité à l'aéroport de Boston, elle a répondu qu'elle avait participé aux funérailles, mais qu'elle était demeurée hors du stade où se déroulait la cérémonie le 23 février », a indiqué un membre de sa famille qui a requis l'anonymat.

Rasha Alawieh, 34 ans, a répondu qu'elle avait participé aux funérailles, mais qu'elle était demeurée hors du stade où se déroulait la cérémonie le 23 février, a ajouté cette source.

Des photos de figures du Hezbollah ont été trouvées sur son téléphone, a ajouté la même source.

Sur X, le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé entre autres du contrôle aux frontières, de l'immigration et de la lutte contre le terrorisme, a confirmé lundi soir son expulsion.

La jeune femme « s'est rendue à Beyrouth, au Liban, pour assister aux funérailles de Hassan Nasrallah, un terroriste brutal qui a dirigé le Hezbollah, responsable de la mort de centaines d'Américains au cours de quatre décennies d'attentats terroristes », a affirmé ce service.

« Alawieh a ouvertement admis cela... ainsi que son soutien à Nasrallah".

La Maison Blanche a reposté ce message avec le commentaire « Bye-Bye, Rasha ».

La néphrologue, qui venait d'obtenir un visa de résidence accordé aux étrangers possédant des compétences spéciales, délivré par l'ambassade américaine au Liban, était venue en vacances dans le pays, selon sa famille.

« Le rêve de sa vie est de retourner aux États-Unis », a souligné cette source.

Des centaines de milliers de personnes ont pris part le 23 février aux imposantes funérailles de Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le Hezbollah pro-iranien a attendu le retrait presque complet de l'armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser ce premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre qui l'a opposé à Israël.