Les 102 propositions des départements pour « redonner confiance aux Français »

François Sauvadet, président UDI de l'ADF dans son bureau. (ADF)
François Sauvadet, président UDI de l'ADF dans son bureau. (ADF)
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Publié le Vendredi 03 décembre 2021

Les 102 propositions des départements pour « redonner confiance aux Français »

  • l'Assemblée des départements de France (AdF) a dévoilé jeudi 102 propositions pour « redonner confiance aux Français».
  • En accueillant les participants, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a sévèrement critiqué la politique territoriale du gouvernement et appelé les collectivités à ne pas se laisser diviser par le "pouvoir central".

Plus de compétences fiscales et économiques, mais aussi dans le domaine des transports et de la démocratie citoyenne: l'Assemblée des départements de France (AdF) a dévoilé jeudi 102 propositions pour "redonner confiance aux Français".

"Nous voulons retrouver ensemble notre capacité à agir auprès des Français" et leur "redonner confiance par l'action", a affirmé le président UDI de l'AdF, François Sauvadet, à l'ouverture du 90e congrès de l'AdF qui se tient jusqu'à vendredi à Bourg-en-Bresse (Ain).

"Nous n'avons pas vocation à être des sous-traitants de l'Etat", a-t-il prévenu, avant l'intervention vendredi du Premier ministre Jean Castex devant les près de 1.000 présidents et conseillers départementaux qui se retrouvent pour la première fois depuis les élections du printemps, même si la gauche a préféré s'abstenir pour des "raisons sanitaires".

"Nous ne sommes pas contre l'Etat (...), mais nous attendons qu'il soit à nos côtés, qu'il assume ses missions et qu'il nous laisse les nôtres", a expliqué M. Sauvadet.

En accueillant les participants, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a sévèrement critiqué la politique territoriale du gouvernement et appelé les collectivités à ne pas se laisser diviser par le "pouvoir central".

"Notre véritable enjeu, notre véritable bataille, c'est celle que nous devons porter en commun pour défendre une vision du pays qui se construit à partir du terrain, pas à partir de Paris", a-t-il proclamé.

En clôture de la journée, le président LR du Sénat Gérard Larcher a abondé dans le même sens: "Toute division (...) nous conduira demain à ne pas faire bouger les choses", a-t-il affirmé, plaidant une "remise à plat de la fiscalité locale".  

Les 102 propositions de l'AdF, autant que de départements avec les Outre-mer, ont pour objectif de "redonner de la cohérence à l'action publique" et interpeller les candidats à l'Elysée afin de tirer les leçons de la crise sanitaire au cours de laquelle les départements ont été particulièrement actifs, notamment dans la distribution de masques.

Des compétences économiques à l'environnement, en passant par la fiscalité et les compétences territoriales, les propositions ont été élaborées après une large consultation lancée cet automne auprès des 4.500 conseillers départementaux fraîchement élus ou réélus.

« creuset démocratique »

L'AdF présente des revendications de longue date comme le transport scolaire ou des compétences économiques que les départements ont perdu au profit des régions et dont elles souhaitent retrouver une partie afin "d'investir dans l'économie de proximité (commerce et artisanat et tourisme)".

Autre transfert demandé à l'Etat: celui des gestionnaires des collèges qui dépendent du ministère de l'Education nationale, alors que ces établissements scolaires sont déjà sous la houlette des départements.

Sur le plan financier, source de crispations constantes entre les collectivités et l'Etat, l'AdF demande la suppression des accords de Cahors, qui plafonnent l'augmentation annuelle des dépenses publiques des collectivités. 

Elle souhaite aussi redéfinir la fiscalité locale, afin de donner plus d'autonomie aux collectivités. "Il n'y a pas de liberté pour les collectivités sans autonomie fiscale", a martelé M. Sauvadet.

Dans le domaine de l'alimentation, l'AdF souhaite obtenir pour les départements "la coordination et le développement des circuits locaux sur leur territoire" afin d'approvisionner la restauration collective avec des produits locaux et bio.

Ils demandent aussi la "compétence en matière d'énergie renouvelable", ainsi que "la coordination de la gouvernance de l'eau potable", afin de devenir "chef de file de la préservation et de la revalorisation des ressources en eau".

"Réaffirmer la route comme une compétence socle des départements", fait également partie de leurs revendications. Les départements veulent être aussi en pointe dans ce qu'ils présentent comme une "stratégie de territoires intelligents", avec notamment le télétravail qui s'est développé avec le confinement. Après la crise sanitaire, les départements souhaitent aussi être associés à la gouvernance des Agences régionales de santé (ARS).   

Sur le plan social, domaine dans lequel les départements ont de nombreuses compétences, l'AdF veut "garantir la bientraitance des enfants".  

Du point de vue démocratique, les départements se verraient bien devenir "le creuset d’expérimentation en matière de démocratie citoyenne". 


A l’IMA: le leadership féminin au cœur du dialogue franco-saoudien

La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
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  • En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié »
  • Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années

PARIS: La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. 

Il s’agit d’un thème fort, en phase avec les mutations profondes que connaissent la France et l’Arabie saoudite, et un reflet d’une ambition commune qui consiste à faire des femmes des piliers de la transformation économique et sociale.

Créé à Paris, le Club agit de part et d’autre de la Méditerranée, promouvant le dialogue entre jeunes entrepreneurs francophones et saoudiens, il se positionne comme une passerelle culturelle et économique, mettant en lumière le rôle croissant des femmes dans les dynamiques contemporaines.

En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié ».

Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années.

Ludovic Pouille, ancien ambassadeur de France à Riyad, et directeur de la diplomatie économique au ministère des affaires étrangères, a mis en avant les avancées remarquables obtenues dans le cadre de la Vision 2030. 

La participation des femmes au marché du travail est passée de 22 % en 2016 à 33,5 % en 2024, dépassant les objectifs initiaux, et de nombreuses femmes occupent désormais des postes clés, vice-ministre du Tourisme, dirigeantes d’entreprises, scientifiques, astronautes, artistes. 

« Les Saoudiennes prennent leur destin en main à une vitesse phénoménale », a-t-il salué.

Mariam Khattab, directrice générale de la fondation Mosaïk RH, qui œuvre pour faire émerger un modèle du marché de l’emploi totalement inclusif a livré un témoignage inspirant sur l’hybridation culturelle comme force d’adaptation et d’innovation. 

« Nos différences ne nous éloignent pas, elles sont des passerelles », a-t-elle affirmé, appelant les entreprises à refléter la diversité de la société et à donner toute leur place aux femmes.

Mazen Hakka, président du Saudi-French Business Group de Jeddah, a pour sa part insisté sur la solidité des liens économiques franco-saoudiens et présenté le protocole signé avec le French-Saudi Youth Business Club, en soutien aux jeunes pousses et à la transmission entre générations. 

Il s’agit d’« un partenariat entre l’expérience et les talents de demain », a-t-il résumé.

Leïla Grison, directrice du Women’s Forum, a salué les avancées rapides du Royaume en matière de droits des femmes, tout en pointant les lacunes françaises : 45 % des PME saoudiennes sont dirigées par des femmes, contre un accès très limité au financement pour les entrepreneures françaises. 

« Ce qu’il manque, ce sont les leviers pour libérer le pouvoir d’agir », a-t-elle dit, pour conclure par cette interrogation : « Si les femmes étaient le pont le plus solide entre nos deux pays ? »

Hadil Ejja, cheffe de projet à la Chambre de commerce et d’industrie, a livré un témoignage personnel fort, détaillant son expérience du terrain.

Née en Arabie saoudite et formée en France, elle incarne ce dialogue vivant entre deux cultures. « Les femmes sont les clés du changement. Elles construisent des récits, tissent des liens, inspirent le mouvement », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mohamed Mourchid, président du French-Saudi Youth Business Club, a clôturé les interventions avec un appel à repenser le dialogue : « Nous, les hommes, avons beaucoup parlé des femmes. Il est temps d’apprendre à parler avec elles, et surtout à les écouter. » 

Pour lui, le dialogue inter-culturel est aussi un espace de justice, de mémoire et de reconnaissance.

La soirée placée s’est achevée par la signature d’un mémorandum d’accord entre le Club, le Saudi French Business Group et Mosaïk RH, scellant leur engagement commun en faveur de l’entrepreneuriat inclusif. 

Elle s’est poursuivie en musique avec une performance du virtuose Ehab Abdin et une exposition de l’artiste Manuel Dampeyroux, jeune talent franco-saoudien.

 


Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter

Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
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  • Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017
  • "France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth

PARIS: Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France.

La journaliste de 45 ans "a annoncé à la direction de France Inter son souhait de quitter la matinale pour de nouveaux projets professionnels", a déclaré la station dans son communiqué. "Son histoire avec France Inter n'est pas terminée", a toutefois ajouté la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, évoquant des discussions autour de "nouveaux projets pour l'avenir".

Pilier avec elle de la matinale, Nicolas Demorand doit rester sur France Inter à la rentrée, mais pas forcément sur cette tranche horaire, a-t-on précisé au sein de la direction.

Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017.

"France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth.

Pour sa part, Anne-Sophie Lapix, visage du 20H de France 2 depuis huit ans, va en quitter les commandes sur décision de la direction de France Télévisions. Elle présentera son dernier JT sur la chaîne publique le 26 juin, un départ finalement avancé.

La journaliste a rapidement trouvé un point de chute: elle rejoindra à la rentrée la radio RTL pour y animer la tranche 18H00-20H00, ainsi que la chaîne M6 pour une interview le dimanche.


Macron en Norvège lundi et mardi avant le sommet de l'Otan

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
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  • "La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité"
  • Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi et mardi en Norvège pour renforcer la coopération notamment en matière de défense avant de se rendre au sommet de l'Otan, a annoncé jeudi l'Elysée.

Pour cette première visite d'un chef de l'Etat français dans le pays nordique depuis 1984, les deux pays "rehausseront leur relation au rang de partenariat stratégique, avec la signature d'un accord qui viendra structurer et renforcer des coopérations déjà denses en matière de sécurité et de défense, de compétitivité, d'innovation et de technologies avancées, de transition énergétique et écologique", a déclaré la présidence française.

"La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité", a-t-elle ajouté, après une étape de quelques heures au Groenland, territoire autonome danois, où Emmanuel Macron a exprimé dimanche la "solidarité européenne" face aux visées des Etats-Unis de Donald Trump.

Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient".

"En cette période d'incertitude, il est d'autant plus important de pouvoir discuter de nos intérêts et priorités communs", a indiqué de son côté le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, cité dans un communiqué.

"Nous sommes unis dans la lutte pour la liberté et l'indépendance de l'Ukraine. La France, avec le Royaume-Uni, dirige notamment les efforts visant à coordonner le soutien européen à l'Ukraine, auxquels participe également la Norvège", a-t-il ajouté.

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros.

Emmanuel Macron doit ensuite participer mardi et mercredi au sommet de l'Alliance atlantique à La Haye, aux Pays-Bas.