Des leaders de partis souverainistes débattent à Varsovie de leur alliance au sein de l'UE

Une quinzaine de partis souverainistes d'extrême droite et conservateurs, dont le Rassemblement national de Marine Le Pen et le parti polonais Droit et Justice (PiS), signataires en juillet d'une déclaration commune en vue d'une alliance, se réunissent samedi à Varsovie pour débattre de leur vision de l'UE. (Photo, AFP)
Une quinzaine de partis souverainistes d'extrême droite et conservateurs, dont le Rassemblement national de Marine Le Pen et le parti polonais Droit et Justice (PiS), signataires en juillet d'une déclaration commune en vue d'une alliance, se réunissent samedi à Varsovie pour débattre de leur vision de l'UE. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 décembre 2021

Des leaders de partis souverainistes débattent à Varsovie de leur alliance au sein de l'UE

  • Mme Le Pen a indiqué aux journalistes que ces formations politiques participent à cette réunion dont l’objectif est de créer «ce grand groupe» au Parlement européen
  • La liste complète des participants n'a pas pourtant été diffusée vendredi par les organisateurs

VARSOVIE: Une quinzaine de partis souverainistes d'extrême droite et conservateurs, dont le Rassemblement national de Marine Le Pen et le parti polonais Droit et Justice (PiS), signataires en juillet d'une déclaration commune en vue d'une alliance, se réunissent samedi à Varsovie pour débattre de leur vision de l'UE.

Mme Le Pen a indiqué aux journalistes que ces formations politiques participent à cette réunion dont l’objectif est de créer "ce grand groupe" au Parlement européen où elles sont actuellement scindées en deux groupes distincts.

"On peut envisager avec optimisme dans les mois qui viennent le débouché si vous voulez de cette force politique" qui, si elle voit le jour, "sera la deuxième force au sein du parlement européen", a déclaré la candidate à l'élection présidentielle en France en avril prochain.

Outre Marine Le Pen et le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini (absent toutefois à Varsovie), figuraient parmi les signataires de la déclaration de juillet le Premier ministre et patron du Fidesz hongrois Viktor Orban, le chef du PiS Jaroslaw Kaczynski, le président de Vox en Espagne Santiago Abascal, et la cheffe de Fratelli d'Italia, Giorgia Meloni, attendus à Varsovie.

La liste complète des participants n'a pas pourtant été diffusée vendredi par les organisateurs.

Au Parlement européen, le RN et la Ligue appartiennent au groupe Identité et Démocratie (ID), tandis que Droit et Justice, Vox et Fratelli d'Italia sont dans le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE). Le Fidesz, qui a divorcé en mars du groupe du Parti populaire européen (PPE), est lui à la recherche d'autres partenaires.

"C’est un travail de longue haleine de réussir à réunir l’ensemble des mouvements politiques. Ca prend du temps", a reconnu Mme Le Pen, pour qui la rencontre de Varsovie sera une "étape importante".

Les partis signataires de la déclaration en juillet ont insisté la nécessité d'une "réforme profonde" de l'UE, craignant la "création d'un super-État européen".

«Tournant historique»

Selon Ewa Marciniak, politologue de l'Académie polonaise des sciences, les participants tâcheront de "minimiser les différences entre eux", notamment leurs positions parfois divergentes face à Moscou, à l'avortement, au mouvement LGBT, ou leurs affiliations historiques, insistant sur "la volonté commune de retrouver les racines de l’UE, la pensée des pères fondateurs de l’UE".

Des experts polonais évoquent le contexte actuel de la rencontre, avec la création d'une nouvelle coalition gouvernementale en Allemagne, et la signature par Paris et Rome, la semaine dernière, d'un traité de coopération renforcée pour consolider une relation éprouvée ces dernières années, avec pour toile de fond la transition qui s'opère en Europe avec le départ d'Angela Merkel.

"Un des éléments du nouvel accord de coalition en Allemagne évoque la fédéralisation de l’UE", à l'opposé des souhaits des leaders souverainistes, rappelle Ewa Marciniak.

Vendredi, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a considéré qu'il s'agit en ce moment d'un "tournant dans l'histoire de l'Europe, de l'Union européenne, des États membres souverains de l'UE".

"Soit (...) ensemble nous mettrons un barrage à l'usurpation qui concentre le pouvoir entre les mains des élites européennes (...), soit nous serons confrontés à l’extension des compétences (des institutions européennes, ndlr) et à la contraction de ce qu’est l'une des les meilleures inventions de l'humanité, c'est-à-dire des États souverains", a-t-il estimé lors d'une réunion d'experts.

De son côté, Katalin Novak, ministre hongroise de la Famille, a assuré que "l'objectif de Fidesz est de faire en sorte que les personnes nationalistes, pro-liberté, anti-immigration et respectueuses des valeurs familiales traditionnelles soient représentées aussi fortement que possible dans le processus décisionnel européen".

En octobre, Mme Le Pen a déjà rencontré MM. Morawiecki et Orban, pour dénoncer "l'asservissement" de l'UE et la "submersion migratoire".

La Pologne et la Hongrie sont menacées par un mécanisme de l'UE permettant de suspendre le versement de fonds européens en cas de violation des principes de l'Etat de droit, en raison de leurs démêlés récurrents avec Bruxelles sur le respect des valeurs jugées fondamentales au sein de l'Union européenne.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.