Les données des consommateurs, nouvelle mine d'or de la grande distribution

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Publié le Samedi 04 décembre 2021

Les données des consommateurs, nouvelle mine d'or de la grande distribution

  • Les distributeurs ont toujours examiné les tickets de caisse pour adapter leur offre
  • Lorsqu'un client souscrit à une carte de fidélité, ils peuvent en plus relier ses achats à son nom, son âge ou encore son adresse

PARIS : Au passage en caisse ou sur les applications de courses, la grande distribution collecte des données sur ses clients, qui constituent désormais une précieuse source de revenus.

Le phénomène n'est pas nouveau: les distributeurs ont toujours examiné les tickets de caisse pour adapter leur offre. Lorsqu'un client souscrit à une carte de fidélité, ils peuvent en plus relier ses achats à son nom, son âge ou encore son adresse.

Mais depuis l’avènement de l'e-commerce et d'outils de traitement de la donnée, votre supermarché ne sait plus seulement quelle marque de lait vous achetez et dans quel magasin, mais aussi combien de temps vous avez passé à hésiter sur les chips et si vous avez été exposé à une publicité avant de choisir vos yaourts bio.

Il suffit d'avoir coché quelques cases lors de votre inscription et d'avoir accepté les "cookies", petits traceurs informatiques présents sur tous les sites.

Les distributeurs disposent ainsi d’énormes bases de données de millions de profils clients et de milliards de transactions. "Ils ont un volume et une diversité d'informations plus importants que d'autres très gros acteurs comme Amazon par exemple", indique à l’AFP Olivier Salomon, spécialiste de la distribution chez AlixPartners.

Ces données sont utilisées pour s'adapter aux tendances du marché mais aussi et surtout pour présenter à chaque client des offres et des promotions personnalisées.

Sur le site en ligne du supermarché que vous avez l'habitude de fréquenter, les produits achetés fréquemment sont automatiquement mis en avant et il est possible de bénéficier d’une réduction sur ces produits que les autres consommateurs ne verront pas.

"Cela nous permet d’avoir des clients beaucoup plus fidèles", assure Elodie Perthuisot, directrice exécutive e-commerce, data et transformation digitale chez Carrefour.

«Un outil stratégique»

Ce service intéresse aussi les marques. Les distributeurs ont donc créé des régies publicitaires qui leur vendent des mots-clés et des espaces sur leurs sites d'e-commerce pour mettre en avant certains produits de manière personnalisée: c'est ce qu'on appelle le "retail media".

En faisant une recherche de papier-toilette par exemple, on trouvera sa marque préférée mise en avant mais aussi des recommandations d'autres marques similaires en bonne place, qui ont payé pour y être. Comme la publicité est directement sur le site d'achat, la carte bleue n'est jamais loin...

"Tout l'enjeu est de faire en sorte que le produit soit bien adapté à la recherche", indique Cyril Bourgois, directeur de la transformation digitale de Casino et directeur général de RelevanC, la filiale "retail data" du groupe.

La régie publicitaire peut aussi organiser des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux et en mesurer directement l'impact en magasin.

"Notre objectif est de pouvoir réorienter les budgets marketing des marques", qui sont traditionnellement plutôt utilisés pour des campagnes à la télévision ou auprès de géants de la publicité en ligne comme Google, Facebook et Amazon, indique Elodie Perthuisot.

Au premier semestre 2021, le "retail media" a généré près de 300 millions d'euros de recettes en France, +41% par rapport à l'an dernier. Les distributeurs tentent désormais de s'imposer sur ce secteur, en s'alliant avec d'autres sociétés ou en éditant leurs propres logiciels, comme Casino avec sa société RelevanC.

"C'est un outil stratégique pour le groupe [...] et une activité à part entière", souligne Cyril Bourgois. RelevanC, qui a réalisé 55 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, vend désormais ses solutions à d'autres distributeurs sous marque blanche.

Une difficulté demeure pour ces entreprises selon Olivier Salomon: mesurer jusqu'où la personnalisation doit aller sans paraître intrusive pour le client. Toutes insistent en tout cas sur leur respect du règlement général de protection des données personnelles (RGPD): les consommateurs peuvent demander à tout moment à consulter les données recueillies et revenir sur leur consentement à les partager.


Les transactions aux points de vente en Arabie saoudite augmentent de 2,6% pour atteindre 3,6 milliards de dollars, grâce à la croissance du secteur de l'éducation

Riyad est en tête des transactions aux points de vente, représentant 34,3 pour cent du total, avec des dépenses dans la capitale atteignant 4,71 milliards de SR. (Shutterstock)
Riyad est en tête des transactions aux points de vente, représentant 34,3 pour cent du total, avec des dépenses dans la capitale atteignant 4,71 milliards de SR. (Shutterstock)
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  • Les dépenses en télécommunications ont augmenté de 17,4% pour atteindre 136,5 millions de SR
  • Les dépenses en mobilier ont connu la plus forte baisse, chutant de 11,7% pour atteindre 349,3 millions de SR

RIYAD: Les transactions dans les points de vente d'Arabie saoudite ont augmenté de 2,6 pour cent pour atteindre 13,7 milliards de SR (3,6 milliards de dollars) au cours de la semaine qui s'est achevée le 5 octobre, grâce à une forte augmentation des dépenses dans le secteur de l'éducation, selon des données officielles.

Les derniers chiffres de la Banque centrale d’Arabie Saoudite, également connue sous le nom de SAMA, montrent que le secteur de l'éducation a mené la croissance avec une augmentation de 96,8 pour cent des transactions, totalisant 196,8 millions de SR, après des semaines de baisse depuis le début de l'année académique en août.

Les dépenses en télécommunications ont suivi, augmentant de 17,4 pour cent pour atteindre 136,5 millions de SR. Le secteur des services publics a enregistré la troisième plus forte augmentation, avec un bond de 13,9 pour cent pour atteindre 61,5 millions de SR.

Les dépenses en mobilier ont connu la plus forte baisse, chutant de 11,7 pour cent pour atteindre 349,3 millions de SR au cours de cette période.

Les dépenses en appareils électroniques ont chuté de 8,4 pour cent pour atteindre 238 millions de SR, tandis que l'habillement et les chaussures ont diminué de 7,4 pour cent pour s'établir à 757,3 millions de SR. Les dépenses liées aux loisirs et à la restauration ont également diminué de 2,4 pour cent et de 1,9 pour cent, respectivement.

Ces cinq secteurs sont les seuls à avoir enregistré des baisses, alors que la majorité des industries ont connu une croissance.

En termes de valeur des transactions, le secteur de l'alimentation et des boissons a conservé la plus grande part des dépenses des points de vente, avec un total de 2,22 milliards de SR, suivi par les restaurants et les cafés, avec 1,95 milliard de SR, et les biens et services divers, avec 1,77 milliard de SR.

Les dépenses dans ces trois catégories principales ont représenté environ 43,3 pour cent, soit 5,9 milliards de SR, de la valeur totale des points de vente de la semaine.

Géographiquement, Riyad est en tête des transactions, représentant 34,3 pour cent du total, avec des dépenses dans la capitale atteignant 4,71 milliards de SR, soit la deuxième plus forte augmentation (4,7 pour cent).

Djeddah a suivi avec une augmentation de 2,2 pour cent pour atteindre 1,86 milliard de SR, représentant 13,6 pour cent du total. Dammam s'est classée troisième avec 697 millions de SR, enregistrant la plus forte augmentation (5,8 pour cent).

Tabuk a connu la troisième plus forte augmentation des dépenses, avec 4,2 pour cent pour atteindre 276,2 millions de SR. Hail et Abha ont également connu une croissance, avec des dépenses en hausse de 1,7 pour cent et 0,5 pour cent, pour atteindre respectivement 224,6 millions et 168,6 millions de SR.

En termes de nombre de transactions, Dammam a connu la plus forte augmentation (6,8 pour cent), atteignant 9 112 transactions. Hail et Buraidah ont enregistré les plus faibles augmentations à 2,9 pour cent chacune, avec 4 046 et 4 964 transactions, respectivement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'encours mondial des sukuk a atteint 900 milliards de dollars au troisième trimestre, selon Fitch Ratings

Le sukuk est un produit de dette conforme à la charia, grâce auquel les investisseurs acquièrent une propriété partielle des actifs d'un émetteur jusqu'à l'échéance. (Shutterstock)
Le sukuk est un produit de dette conforme à la charia, grâce auquel les investisseurs acquièrent une propriété partielle des actifs d'un émetteur jusqu'à l'échéance. (Shutterstock)
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  • La récente décision de la Réserve fédérale américaine d'abaisser ses taux à 5% en septembre devrait entraîner de nouvelles baisses
  • Dans la région du Conseil de coopération du Golfe, le marché des capitaux d'emprunt représente un encours d'environ 1 000 milliards de dollars, dont 37% de sukuk

RIYAD: L'encours mondial des sukuk a atteint 900 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro) au troisième trimestre de l'année, soit une augmentation de 8,5% en glissement annuel, grâce à l'amélioration des conditions de financement après la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine, selon Fitch Ratings.

La récente décision de la Réserve fédérale américaine d'abaisser ses taux à 5% en septembre devrait entraîner de nouvelles baisses, Fitch prévoyant des taux de 4,5% et 3,5% à la fin de 2024 et 2025, respectivement. Cet environnement devrait stimuler les émissions de sukuk à court terme.

L'étude indique que plusieurs facteurs, notamment le refinancement des échéances à venir et les objectifs de financement et de diversification des pays islamiques, stimuleront la croissance des émissions de sukuk au quatrième trimestre de cette année et jusqu'en 2025.

Le sukuk, également appelé obligation islamique, est un produit de dette conforme à la charia, grâce auquel les investisseurs acquièrent une propriété partielle des actifs d'un émetteur jusqu'à l'échéance.

L'analyse de Fitch fait suite à la récente émission internationale de sukuk par le géant saoudien de l'énergie Aramco pour un montant de 3 milliards de dollars. La demande a dépassé les attentes et a été sursouscrite six fois.

«Nous assistons à une augmentation du pipeline de sukuk, en partie soutenue par la récente baisse des taux de la Fed. Cependant, les risques à la baisse comprennent les complexités liées à la Charia, l'augmentation des risques géopolitiques et la volatilité du pétrole qui pourraient affecter la croissance du marché», a déclaré Bachar al-Natour, responsable mondial de la finance islamique chez Fitch Ratings.

Et d'ajouter: «En général, les conditions de crédit du marché des sukuk sont saines, 81,5% des sukuk notés par Fitch étant de bonne qualité, 95% des émetteurs de sukuk ayant des perspectives stables et aucune défaillance n'étant à déplorer.»

Dans la région du Conseil de coopération du Golfe, le marché des capitaux d'emprunt représente un encours d'environ 1 000 milliards de dollars, dont 37% de sukuk.

Selon l'analyse, la demande internationale pour les émissions de dette en dollars des marchés émergents est susceptible d'augmenter, les sukuk représentant plus de 10%.

Le rapport indique également que le marché des sukuk s'est diversifié à la suite de l'émission inaugurale de sukuk par AerCap Holdings, basée en Irlande, et du premier sukuk durable du Koweït, émis par la Warba Bank.

En août, un autre rapport publié par Fitch Ratings indiquait que le Royaume-Uni était un centre occidental pour la finance islamique, la Bourse de Londres étant le troisième lieu de cotation pour les sukuk en dollars américains au niveau mondial.

Selon ce rapport, la Bourse de Londres détient actuellement 35% des sukuk en dollars américains, dont l'encours est évalué à environ 80 milliards de dollars à la fin du premier semestre de cette année.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite pilote les projets de construction écologique dans le monde arabe

Le ministre des Municipalités et du Logement, Majed al-Hogail, a assisté à l'ouverture du 14e  Saudi Green Building Forum à Riyad. (SPA)
Le ministre des Municipalités et du Logement, Majed al-Hogail, a assisté à l'ouverture du 14e  Saudi Green Building Forum à Riyad. (SPA)
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  • L'essor des projets de construction écologique correspond à la croissance démographique rapide de l'Arabie saoudite et à la sensibilisation accrue à l'environnement
  • Cela favorise l'adoption de structures à haut rendement énergétique et l'utilisation accrue de matériaux de construction écologiques

RIYAD: L'Arabie saoudite a fait des progrès considérables en matière de construction durable, enregistrant 2 000 des 5 000 projets de construction écologique dans le monde arabe, selon un haut responsable.

S'exprimant lors de l'ouverture du 14e Saudi Green Building Forum, qui s'est tenu à Riyad du 6 au 8 octobre, le ministre des Municipalités et du Logement, Majed al-Hogail, a souligné les nombreuses étapes franchies par le Royaume dans ce secteur, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

L'essor des projets de construction écologique correspond à la croissance démographique rapide de l'Arabie saoudite et à la sensibilisation accrue à l'environnement, ce qui favorise l'adoption de structures à haut rendement énergétique et l'utilisation accrue de matériaux de construction écologiques.

Le marché saoudien de la construction écologique devrait générer 16,4 milliards de dollars (1 dollar = 0,91 euro) de revenus cette année et devrait croître à un taux annuel composé de 12,3%, pour atteindre 33 milliards de dollars d'ici à 2030, selon le cabinet d'études de marché Prescient & Strategic Intelligence.

Lors de son discours, M. Al-Hogail a déclaré que ces développements reflètent l'engagement du Royaume en faveur de pratiques durables, favorisant une transformation qualitative du développement urbain.

Il a ajouté que cette initiative soulignait la volonté de l'Arabie saoudite d'améliorer l'efficacité de l'utilisation des ressources naturelles, de réduire les émissions de carbone et de créer des environnements urbains sains et sûrs.

M. Al-Hogail a également souligné l'importance du forum de cette année, en déclarant qu'il abordait des questions cruciales pour l'avenir de la durabilité environnementale. Il a fait remarquer que les bâtiments écologiques étaient essentiels pour atteindre les objectifs de développement durable, conformément aux objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Au cours du même événement, l'ingénieur en chef adjoint d'Aramco, Waleed al-Naim, a annoncé que le géant pétrolier avait lancé un fonds de durabilité de 1,5 milliard de dollars pour faire face aux défis climatiques.

Le forum de cette année s'est concentré sur le fonctionnement optimal des villes en conformité avec les normes de construction écologique, tout en abordant le lien entre les secteurs de la construction et des infrastructures et les questions liées à l'environnement, au climat et à la désertification.

Pour y parvenir, l'accent sera mis sur le renforcement du rôle du secteur gouvernemental et le développement de partenariats avec le secteur privé afin de soutenir la localisation des objectifs de développement durable conformément à la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Depuis sa création en 2010, le Saudi Green Building Forum a fait du Royaume un leader en matière de développement durable, reconnu par le Conseil économique et social des Nations unies.

En tant que plateforme vitale de dialogue et de collaboration, le forum continue de piloter le programme de développement durable de l'Arabie saoudite et de façonner l'avenir de la construction écologique et du développement urbain dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com