Afghanistan: les talibans réfutent les accusations d'«exécutions sommaires» d'anciens soldats

Des combattants talibans montent la garde près de l'hôpital militaire Sardar Mohammad Dawood Khan à Kaboul le 2 novembre 2021, après qu'au moins 19 personnes ont été tuées et 50 autres blessées lors d'une attaque contre un hôpital militaire. (AFP)
Des combattants talibans montent la garde près de l'hôpital militaire Sardar Mohammad Dawood Khan à Kaboul le 2 novembre 2021, après qu'au moins 19 personnes ont été tuées et 50 autres blessées lors d'une attaque contre un hôpital militaire. (AFP)
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Publié le Dimanche 05 décembre 2021

Afghanistan: les talibans réfutent les accusations d'«exécutions sommaires» d'anciens soldats

  • Samedi, les Etats-Unis et une vingtaine de pays, dont la Grande-Bretagne ainsi que l'UE, s'étaient dits «profondément préoccupés» par les «exécutions sommaires»
  • «S'ils ont des documents et preuves, ils devraient nous les montrer», a déclaré le porte-parole du ministère taliban de l'Intérieur

KABOUL: Les talibans ont nié dimanche avoir assassiné des dizaines d'anciens membres des forces de sécurités afghanes depuis leur retour au pouvoir, comme évoqué la veille par les Etats-Unis, leurs alliés occidentaux et des organisations de défense des droits de l'Homme.


"Ces informations ne sont fondées sur aucune preuve. Nous les rejetons", a déclaré le porte-parole du ministère taliban de l'Intérieur, Qari Sayed Khosti, dans un message vidéo envoyé à la presse.


"Il y a eu des cas de meurtres d'anciens membres des forces de sécurité" du gouvernement renversé l'été dernier, "mais à cause de rivalités ou inimitiés personnelles", a-t-il affirmé.


"S'ils ont des documents et preuves, ils devraient nous les montrer", a-t-il ajouté à l'adresse des Occidentaux, en jugeant "injuste" d'accuser les talibans de ces meurtres.


M. Khosti a rappelé que les talibans avaient, après leur retour au pouvoir, décrété une amnistie générale pour toutes les forces de sécurité de l'ancien régime.


Nombre d'entre eux "vivent tranquillement" dans le pays grâce à cette amnistie, alors qu'ils ont "tué des centaines de combattants (talibans) et de civils" au cours des deux dernières décennies de guerre, a-t-il affirmé.


Samedi, les Etats-Unis et une vingtaine de pays, dont la Grande-Bretagne et le Japon, ainsi que l'Union européenne, s'étaient dits "profondément préoccupés" par les "exécutions sommaires" d'anciens membres des forces de sécurité par le régime taliban, révélées par des organisations de défense des droits humains, et ont demandé l'ouverture rapide d'enquêtes.


Dans la semaine, l'ONG Human Rights Watch avait publié un rapport qui, selon elle, documente "des meurtres ou des disparitions dont ont été victimes 47 anciens membres des forces nationales de sécurité afghanes qui se sont rendus ou étaient détenus par les forces talibanes entre le 15 août et le 31 octobre".


Washington et ses alliés ont réclamé des "enquêtes rapides et transparentes". "Nous continuerons de juger les talibans sur leurs actes", ont-ils aussi rappelé.


Les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan en août, alors que le gouvernement soutenu par les Etats-Unis à Kaboul et son armée s'effondraient.


Leur retour aux commandes du pays a fait craindre un retour du régime brutal et rigoriste de leur premier règne entre 1996 et 2001, marqué par leur violente répression des opposants et l'interdiction faite aux femmes de travailler, étudier ou sortir seules.


Ils n'ont pas officiellement réitéré ces interdits depuis leur retour au pouvoir, mais ont jusqu'ici limité les possibilités pour les femmes de travailler et pour les jeunes filles d'étudier.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.