En France, la volonté d'entreprendre résiste au Covid-19

Yannick Silva (R), un entrepreneur qui a inventé la clé « Yanook » ou « crochet hygiénique personnel » destiné à minimiser le risque d'attraper le nouveau coronavirus (COVID-19), pose avec Alain Sanchette, gérant de la société Sedam, à Morlaas près de Pau, dans le sud-ouest de la France le 25 avril 2020. (AFP)
Yannick Silva (R), un entrepreneur qui a inventé la clé « Yanook » ou « crochet hygiénique personnel » destiné à minimiser le risque d'attraper le nouveau coronavirus (COVID-19), pose avec Alain Sanchette, gérant de la société Sedam, à Morlaas près de Pau, dans le sud-ouest de la France le 25 avril 2020. (AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

En France, la volonté d'entreprendre résiste au Covid-19

  • Le boom de la création d'entreprises en France n'a pas faibli malgré la récession historique subie par l'économie française en 2020
  • « Le Covid a été un catalyseur pour des projets en gestation tout comme il a été un accélérateur de tendances préexistantes dans les entreprises »

"J'ai signé mon bail la veille du premier confinement": à l'instar d'Emilie André, patronne d'un café-bar à salades à Montpellier, de nombreux entrepreneurs ont lancé depuis près de deux ans leur activité en dépit de la crise sanitaire.

Les dispositifs d'aide à la création et l'accompagnement reçu de la part du réseau Initiative France ont permis à cette restauratrice de tenir.

Un prêt d'honneur de 10.000 euros et 8.000 euros d'un fonds spécial Covid ont ainsi "fait tampon jusqu'à ce que l’État décide quand même de nous soutenir un peu", alors qu'elle n'avait au départ pas de chiffre d'affaires de référence pour bénéficier du fonds de solidarité, raconte-t-elle.

Le boom de la création d'entreprises en France n'a pas faibli malgré la récession historique subie par l'économie française en 2020. Les nouvelles immatriculations devraient atteindre le million cette année, selon la trajectoire en cours, contre près de 850.000 en 2020, ce qui constituait déjà un record.

"Le Covid a été un catalyseur pour des projets en gestation tout comme il a été un accélérateur de tendances préexistantes dans les entreprises", estime Guillaume Pepy, le président d'Initiative France.

Selon une enquête présentée mardi par le réseau associatif auprès de plus de 1.500 créateurs qu'il a aidés, 30% des moins de 30 ans considèrent même que "la crise sanitaire a agi comme un déclic dans leur décision d'entreprendre".

Loin d'être lancées sur un coup de tête, les créations d'activité sont souvent l'aboutissement d'une longue réflexion.

Pour Emilie André, qui a géré un restaurant en Grande-Bretagne, "c'est un accomplissement personnel, ça fait du bien à l'ego". Même si avec les vagues épidémiques à répétition, "j'ai l'impression qu'à chaque fois que je commence à sortir la tête de l'eau, on me rappuie dessus", dit-elle.

"On avait besoin d'être accompagné financièrement, ça a été notre première recherche", rapporte de son côté Marie-Aurélie Graff, une ancienne journaliste, qui a ouvert avec son mari dans la même rue du Faubourg du Courreau un magasin de fleurs vintage.

En dépit de la baisse du nombre de mariages, "en 2020, ça s'est super bien passé malgré le Covid. On ne s'attendait pas à ça. Les fleuristes ont été reconnus un peu tardivement comme un commerce essentiel, donc on a pu rester ouverts".

Reconversions 

Le succès du magasin vient aussi de la nouveauté du concept. "Ce qu'on propose ici, ça ne s'était pas encore vu à Montpellier. On a pris le parti de proposer 80% de fleurs françaises, de travailler directement avec les producteurs locaux".

Privilégier des produits issus de circuits courts, surveiller son empreinte carbone et vendre en ligne sont trois caractéristiques de plus en plus fréquentes des jeunes entreprises.

Mais le désir d'innover ne vient que loin derrière la volonté d'indépendance, le goût d'entreprendre ou la quête de sens parmi les motivations pour créer ou reprendre une entreprise, tandis que seuls 1% des créateurs accompagnés disent y avoir été contraints parce qu'étant sans emploi. 

Pour réaliser leur projet, près d'un tiers n'hésitent pas à se reconvertir dans un secteur où ils n'ont aucune expérience, selon l'enquête.

C'est le cas de Julien Zerbib, un passionné de pâtisserie qui a démissionné de son poste de directeur commercial dans le groupe de presse La Dépêche pour se lancer dans la fabrication et la vente de cookies.

Il est parvenu à réunir plusieurs financements, dont 20.000 euros de prêts à taux zéro et 80.000 euros via un prêt bancaire classique.

M. Zerbib, qui se dit lui-même bien informé des démarches à entreprendre, également nombreuses sur le plan administratif, souligne que "pour quelqu'un qui n'est pas entouré de créateurs d'entreprises, savoir quelles sont les étapes et dans quel ordre faire les choses, ça peut être compliqué".

Une source de frustration pour lui a été qu'en France, "l'été, il ne se passe rien. J'ai fait mon montage financier en juin, mais les banques, Initiative Montpellier, le réseau France Active Airdie-Occitanie m'ont tous donné rendez-vous en septembre".

Les "formalités administratives" constituent la difficulté la plus souvent citée par les jeunes entrepreneurs (à 47%), devant le financement (29%), selon l'étude.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.