Fête de Noël à Downing Street: Boris Johnson promet une enquête et s'excuse

Boris Johnson, qui s'est dit «furieux» après la parution de cette vidéo, a réaffirmé qu'il lui avait «été assuré à plusieurs reprises» depuis le début de cette affaire qu'« il n'y avait pas eu de fête» et qu' «aucune règle» n'avait été enfreinte. (Photo, AFP)
Boris Johnson, qui s'est dit «furieux» après la parution de cette vidéo, a réaffirmé qu'il lui avait «été assuré à plusieurs reprises» depuis le début de cette affaire qu'« il n'y avait pas eu de fête» et qu' «aucune règle» n'avait été enfreinte. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

Fête de Noël à Downing Street: Boris Johnson promet une enquête et s'excuse

Boris Johnson, qui s'est dit «furieux» après la parution de cette vidéo, a réaffirmé qu'il lui avait «été assuré à plusieurs reprises» depuis le début de cette affaire qu'« il n'y avait pas eu de fête» et qu' «aucune règle» n'avait été enfreinte. (Photo, AFP)
  • Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé mercredi une enquête interne après la diffusion d'une vidéo semblant confirmer qu'une fête de Noël avait bien eu lieu l'an dernier à Downing Street
  • «Le Premier ministre accusé de mentir», «Une blague de mauvais goût»: la plupart des quotidiens britanniques titraient mercredi sur cette affaire qui indigne l'opinion publique

LONDRES: Sous le feu des critiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé mercredi une enquête interne et s'est excusé pour l'impression donnée, après la diffusion d'une vidéo semblant confirmer qu'une fête de Noël avait bien eu lieu l'an dernier à Downing Street, en dépit des restrictions anti-Covid. 

M. Johnson, qui s'est dit « furieux » après la parution de cette vidéo, a réaffirmé qu'il lui avait « été assuré à plusieurs reprises » depuis le début de cette affaire qu'« il n'y avait pas eu de fête » et qu' « aucune règle » n'avait été enfreinte.  

Alors que certains députés d'opposition ont réclamé sa démission, il a annoncé une enquête interne et promis des « conséquences » pour ceux qui n'auraient pas respecté les règles. 

Visionnées par des millions de personnes, la vidéo montre son attachée de presse de l'époque, Allegra Stratton, préparant avec des collègues des réponses à d'hypothétiques questions de journalistes sur une fête de Noël à Downing Street le 18 décembre.  

Un collègue lui demande: « on a vu des tweets selon lesquels il y a une une fête de Noël vendredi soir, confirmez-vous ces informations? » Stratton assure en riant « je suis rentrée chez moi » avant de répondre « hm, err, arhh. Quelle est la réponse »? 

Un collègue suggère alors « ce n’était pas une fête, mais une (soirée) fromage et vins », avant d’ajouter, « non, je blague ». Allegra Stratton évoque alors « une réunion d'affaires » et ajoute sur le ton de la plaisanterie »cette fête imaginaire était une réunion d'affaires et il n’y avait pas de distanciation sociale ». 

« Je comprends la colère de tout le pays en voyant le personnel du 10 (Downing Street) sembler prendre à la légère les restrictions, je comprends à quel point ça doit être exaspérant de penser que les personnes qui ont établi les règles ne les ont pas respectées », a concédé le Premier ministre lors de la séance hebdomadaire de questions au Parlement. 

« Je m'excuse sans réserve pour l'offense que (cette vidéo) a causé dans tout le pays et je m'excuse pour l'impression qu'elle donne », a ajouté M. Johnson. 

 « La main dans le sac »  

« Le Premier ministre accusé de mentir », « Une blague de mauvais goût »: la plupart des quotidiens britanniques titraient mercredi sur cette affaire qui indigne l'opinion publique. 

Quand de nombreux Britanniques étaient privés l'an dernier de voir leurs proches à Noël, cette « Christmas party » aurait réuni une quarantaine de personnes. 

Cette situation a déclenché l'ire de l'opposition, le dirigeant du Parti travailliste Keir Starmer dénonçant un comportement « honteux ». 

« Le Premier ministre a passé la semaine à dire au public qu'il n'y avait pas eu de fête », a-t-il déclaré devant le Parlement, et il est désormais « pris la main dans le sac ».  

« Des millions de personnes pensent maintenant qu'il les a pris pour des idiots », a ajouté Keir Starmer. 

Même au sein du parti conservateur, la colère gronde. Le gouvernement doit « répondre à de graves questions. Et vite », a tweeté le député Roger Gale. 

La police londonienne se penche elle aussi sur la question, examinant la vidéo en relation avec des « violations présumées » des règles anti-Covid.  

Nouvelles mesures « impossibles » 

Ces révélations embarrassent d'autant plus le gouvernement qu'il pourrait selon plusieurs médias annoncer un durcissement des restrictions pour lutter contre le variant Omicron du coronavirus.  

Une tâche rendue « presque impossible » par « les événements des dernières 24 heures », a déploré le député conservateur Charles Walker sur Times Radio, alors que le Royaume-Uni, un des pays d'Europe les plus touchés par la pandémie avec 145 800 morts, compte désormais plus de 45 000 contaminations quotidiennes.   

Face à ce bilan, le ton jovial employé dans la vidéo ne passe pas. « Il est bouleversant et honteux d'entendre l'équipe de Boris Johnson plaisanter sur la violation des règles qu'ils ont édictées », a déploré dans un communiqué une association de familles ayant perdu des proches durant la pandémie.  

La tenue d'une autre fête par l'ex-ministre de l'Éducation Gavin Williamson, où une vingtaine de personnes s'étaient retrouvées le 10 décembre autour de quelques « verres et canapés », a par ailleurs été reconnue par un porte-parole du ministère.   


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.