« L’Occident ne complote pas contre l'Islam » : interview exclusive de cheikh Mohammed Al-Issa de la LIM

Mohammed ben Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la LIM. (photo par Ziyad Alarfaj)
Mohammed ben Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la LIM. (photo par Ziyad Alarfaj)
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Publié le Samedi 26 septembre 2020

« L’Occident ne complote pas contre l'Islam » : interview exclusive de cheikh Mohammed Al-Issa de la LIM

  • Secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM), Al-Issa a reçu le prestigieux prix Galileo en reconnaissance de son action en faveur de la paix et de l'harmonie entre les civilisations
  • Ayant déclaré, par exemple, qu’une femme qui ne porte pas le hijab n’est pas une infidèle, il voit ses opinions, profondément ancrées dans la théologie musulmane, frappées d’anathème par les partisans de l'extrémisme

Djeddah : On comprendra vite que le cheikh Mohammed bin Abdul Karim Al-Issa n'est pas très conventionnel - et pas uniquement parce que ses paroles et ses actes ont fait sourciller le monde entier depuis sa nomination en août 2016 au poste de secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM).

Alors que de nombreux cheikhs musulmans interdisent la photographie et d'autres formes d'art, une surprise nous attendait quand nous avons rencontré le cheikh Mohammed bin Abdul Karim Al-Issa dans un centre de secours de la LIM à Djeddah. Quelques minutes après notre rencontre, le photographe d'Arab News, Ziyad Alarfaj, et moi-même avons eu droit à un sermon sur la meilleure façon de prendre des photos et de les monter. On découvre qu'Al-Issa n’est pas seulement un calligraphe en exercice, mais aussi un photographe passionné.

Une figure controversée, choisie pour présider l'une des organisations islamiques les plus controversées. La LIM  a eu sa part de critiques depuis sa fondation en 1962. Toutefois, les deux dernières années ont été marquées par un débat d'un tout autre genre. Si les propos et les actes des extrémistes au nom de la religion sont une maladie qui doit être traitée, les propos et les actes d'Al-Issa en réponse sont une forme de "thérapie de choc".

Mais alors que la nouvelle direction de la LIM continue de mettre en colère les radicaux, Al-Issa continue d'être reçu dans des hauts lieux comme le Vatican et la Maison Blanche. Il a également ouvert des portes, auparavant fermées, avec l'extrême droite. Il s’est donc assis et a discuté, par exemple, avec l'ancienne candidate à la présidence française Marine Le Pen (et pour un photographe passionné, c'était une photo qui valait vraiment mille mots).

La nomination d'Al-Issa a manifestement eu lieu au moment où le prince héritier Mohammed bin Salman a ordonné la mise en œuvre du programme de réforme de l'Arabie Saoudite, Vision 2030. Lors d'un forum mondial à Riyad l'année dernière, le prince héritier avait déclaré qu'il cherchait à détruire les extrémistes "maintenant et immédiatement", et a évoqué le retour de l'Arabie Saoudite à un "Islam modéré". Ses paroles se sont accompagnées de décisions remarquables, telles que la limitation des pouvoirs du Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice, la suppression de l'interdiction aux femmes de conduire, et la réouverture des cinémas.

Certains ont dépeint Al-Issa comme un homme simplement utile pendant cette phase de réforme, uniquement en raison de son approche tolérante et moderne qui était tout à fait conforme à la vision et aux déclarations du prince héritier : une approche très distincte de l'image de l'Islam qui, dans de nombreux esprits, reste lié à l'exclusion, au militantisme et à l'extrémisme.

"Pas du tout", répond-il. "Ce que j'ai dit dans le passé, ce que je dis maintenant et que je dirai à l'avenir reflète mes convictions ... des convictions très profondes, puisqu'elles représentent le véritable Islam auquel je crois, et non le reflet d’une période".

Selon Al-Issa, l'approche du prince héritier apporte un véritable changement en confrontant l'extrémisme et en donnant aux universitaires modérés les moyens de créer un discours modéré. "Le changement actuel réside dans les initiatives et les programmes concrets qui mettent en œuvre ce discours".

Les détracteurs des programmes réalisés par les centres LIM dans le monde entier diraient que ces programmes ne promulguaient pas la modération, mais qu'ils ont précédé la nomination d'Al-Issa au poste de secrétaire général. "Il n’est ni de mon droit ni de mon intention de parler du passé", dit-il. "Le passé appartient à ses détenteurs ... Je ne parle que de moi et de mon avenir". Les programmes actuels des centres LIM  dans le monde entier sont axés sur la modération et "l'appel explicite à l'intégration de ces communautés dans leur pays d'origine".

Une autre indication de son travail peu conventionnel est qu’Al-Issa n'est pas convaincu de l'efficacité de ces centres à notre époque et pense que le message de modération peut être plus efficacement transmis sur les plateformes de réseaux sociaux.

"Ma stratégie n'est pas d'ouvrir de nouveaux centres, parce que ... l’époque est aux réseaux sociaux", a-t-il déclaré. "Les nouveaux médias remplissent le rôle d'un millier de centres. Le message de modération, de sagesse et d'humanité dans l’Islam que nous envoyons dans un tweet remplit le rôle de dizaines de centres".

Outre les réseaux sociaux, Al-Issa s'appuie dans son travail sur les voyages continus et l'engagement public. Presque toutes les semaines, on peut voir une photo de lui avec une personnalité religieuse ou politique dans un pays donné, ou avec des communautés musulmanes dans un autre, ou encore lors d'un discours ou une conférence dans un groupe de réflexion ou une conférence. Et comme il estime que la LIM  représente aujourd'hui un Islam modéré, ses fréquents voyages et ses apparitions en public lui confèrent un rôle plus proche de celui d'un "ministre des Affaires étrangères" islamique que d'un secrétaire général au sens bureaucratique du terme.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle, la semaine dernière à Florence, Al-Issa a reçu le prestigieux prix Galileo en reconnaissance de son action en faveur de la paix et de l'harmonie entre les civilisations. Selon lui, un prix de ce type montre que les institutions internationales sont justes dans leur travail et ne suivent pas d'ordre du jour préconçu.

Ceux qui estiment le contraire, dit Al-Issa, sont victimes de la théorie de la conspiration, trop courante dans notre région, qui veut que l'Occident complote contre l'Islam.

"De nombreux musulmans pensent qu'il y a une conspiration contre l'Islam et les musulmans. Mais, mon frère, l'Occident a abandonné son état religieux, a choisi la laïcité et a combattu le christianisme comme mode de vie. Alors pourquoi pensez-vous qu'il vous vise?”, demande-t-il.

"Nous sommes allés dialoguer avec l'Occident et l'Extrême-Orient. Nous avons découvert que, lorsqu'ils apprenaient notre vraie religion, ils appréciaient l'Islam, aimaient les musulmans et voulaient coopérer avec eux.

"Ne reprochez pas à l'extrême droite de se méfier de vous à cause d'un exemple (existant) devant elle qu'elle exploite dans un jeu politique. Si elle n'avait pas une telle excuse, elle n'aurait pas utilisé ce discours extrémiste".

Cependant, le problème qui se pose dans le monde entier est l'absence de l’image que promeut Al-Issa de la modération et la tolérance en Islam. Alors pourquoi n'y a-t-il pas plus de cheikhs comme lui, qui prêchent les mêmes valeurs?

" Certains ne réalisent pas à quel point les perceptions négatives à l'égard de l'Islam sont graves, et par conséquent ils n'interviennent pas pour les corriger ", a-t-il dit. "Certains redoutent la réaction des extrémistes et ne veulent pas s'engager dans des débats avec eux. De plus, les connaissances religieuses des autres ne sont pas amplement suffisantes pour bien comprendre les choses."

En outre, Al-Issa critique ceux qui parlent au nom de la religion en se basant sur "des sentiments, des impressions et un zèle religieux dénués de toute réflexion ou proposition scientifique". Ses propres opinions, profondément ancrées dans la théologie musulmane, sont un anathème pour les partisans de l'extrémisme.

A titre d'exemple, il a déclaré qu’une femme qui ne porte pas le hijab n’est pas une infidèle.

"Je pense qu'aucun musulman ne peut traiter une musulmane d'infidèle ou remettre en question ses valeurs simplement parce qu'elle n'a jamais porté le hijab", dit-il. " Si une femme musulmane ne porte pas le hijab... elle n'est pas infidèle et ne s'écarte pas de l'Islam".

Ainsi en Belgique, l'année dernière, il a prêché contre la tendance de nombreux responsables de communautés locales en déclarant que les musulmans devaient respecter les lois, la culture et les coutumes des pays non musulmans dans lesquels ils vivent, même s'ils estimaient que cela violait leur foi. S'ils (les musulmans) n'étaient pas en mesure de persuader légalement les autorités locales de respecter leurs souhaits, ils devaient obéir aux lois locales ou partir, a conseillé Al-Issa.

Plus récemment, à Washington DC, Al-Issa a visité le Mémorial américain de l'Holocauste. Il a critiqué les négationnistes et a condamné ce crime odieux. Cette déclaration a été jugée remarquable de la part d'un religieux de sa trempe et d'une organisation aussi importante que la LIM.

Cependant, ce discours n'est pas passé sans susciter des discours de haine de la part d'extrémistes qui y voyaient une tentative de se rapprocher d'Israël au détriment des droits des Palestiniens.

Al-Issa ne trouve cependant aucune contradiction entre l'opposition à l'occupation des territoires palestiniens et la condamnation de l'Holocauste, qui, selon lui, "a secoué l'humanité en profondeur".

"Nous préconisons une paix équitable, conformément à l'initiative arabe", dit-il. "Jérusalem-Est (capitale de la Palestine) et Jérusalem-Ouest (capitale d'Israël). La paix est la seule option possible".

En dépit de ses remarques controversées, Al-Issa affirme qu'il n'a pas peur, même s'il sait que ses propos peuvent susciter la colère de certaines personnes. "Je suis logique, le droit et la justice sont de mon côté. Et celui qui détient à la fois le droit et la justice, si Dieu le veut, est rassuré au plus profond de son cœur. Néanmoins, je prends les mesures (de sécurité) nécessaires sans pour autant exagérer".

Selon Al-Issa, le raisonnement logique de ses opinions a amené les gens à changer d'avis sur l'Islam. S'il le sait, c'est grâce aux dizaines de messages privés qu'il a reçus de savants et de prédicateurs de haut rang, à l'intérieur et à l'extérieur du Royaume, dont il conserve les noms. Et il affirme que, malgré les critiques, il est largement soutenu dans le monde musulman en raison de son ouverture à tous, de la force de ses opinions ancrées dans la théologie de l'Islam et du fait que la LIM s’adresse aux gens depuis son siège dans le lieu le  plus saint pour tous les musulmans : La Mecque.

Cet article a été publié pour la première fois dans Arab News

 

 

 

 


Législatives en Irak: la liste du Premier ministre remporterait une large victoire

La liste du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, qui brigue un second mandat, a remporté une large victoire, selon des sources proches de sa formation politique, aux élections législatives tenues mardi avec une participation inattendue. (AFP)
La liste du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, qui brigue un second mandat, a remporté une large victoire, selon des sources proches de sa formation politique, aux élections législatives tenues mardi avec une participation inattendue. (AFP)
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  • La commission électorale irakienne devrait annoncer les premiers résultats officiels de ce sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein dans le courant de la soirée
  • Le taux de participation marque une forte hausse par rapport au record historiquement bas de 41% en 2021, malgré un sentiment général d'apathie et de scepticisme, ainsi que le boycott du scrutin par l'influent leader chiite Sadr

BAGDAD: La liste du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, qui brigue un second mandat, a remporté une large victoire, selon des sources proches de sa formation politique, aux élections législatives tenues mardi avec une participation inattendue.

Le prochain gouvernement irakien, dont la formation doit donner lieu à d'intenses tractations, devra répondre aux demandes de la société pour des emplois, ainsi que de meilleurs infrastructures, services éducatifs et de santé, dans un pays miné par la corruption et la mauvaise gestion.

Il devra aussi préserver le fragile équilibre entre les deux principaux alliés de l'Irak, l'Iran et les États-Unis, alors que le Moyen-Orient traverse une période de profonds bouleversements.

La liste chiite Coalition pour la reconstruction et le développement de M. Soudani a remporté "une victoire majeure", a affirmé mercredi auprès de l'AFP un responsable proche du Premier ministre. Deux autres sources proches ont indiqué qu'elle s'était assurée environ 50 sièges au Parlement, y devenant ainsi le principal bloc.

La commission électorale irakienne devrait annoncer les premiers résultats officiels de ce sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein dans le courant de la soirée.

Alliance nécessaire 

M. Soudani s'est imposé sur la scène politique irakienne après avoir été porté au pouvoir en 2022 grâce au soutien d'une alliance regroupant des partis et factions chiites tous liés à l'Iran, le Cadre de coordination,

Les élections ouvrent la voie à la désignation d'un nouveau président, poste largement honorifique réservé à un Kurde, et d'un Premier ministre traditionnellement chiite. Un sunnite occupera le poste de président du Parlement.

Une majorité absolue étant de fait impossible à obtenir pour une seule liste, M. Soudani, si sa victoire est confirmée, devra à nouveau fédérer les factions chiites pour assurer sa reconduction.

Les partis sunnites se sont présentés séparément au scrutin, marqué par une participation de plus de 55% selon la commission électorale, l'ancien président du Parlement Mohamed al-Halboussi étant donné favori.

Dans la région autonome du Kurdistan, la rivalité entre le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) reste vive.

L'Irak a connu une stabilité inhabituelle ces dernières années, après plusieurs décennies de guerre et de répression sous Saddam Hussein et depuis l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003 qui l'a renversé.

Les électeurs étaient appelés à départager plus de 7.700 candidats, dont près d'un tiers de femmes, pour occuper 329 sièges de députés aux mandats de quatre ans.

Le taux de participation marque une forte hausse par rapport au record historiquement bas de 41% en 2021, malgré un sentiment général d'apathie et de scepticisme, ainsi que le boycott du scrutin par l'influent leader chiite Moqtada Sadr, qui a dénoncé une "élection bancale, dominée par les intérêts sectaires, ethniques et partisans".

Développement et équilibrisme 

M. Soudani s'est pendant la campagne engagé à poursuivre sa politique de reconstruction et de développement.

Durant ses trois années de mandat, Bagdad s'est métamorphosée en un vaste chantier, avec la construction de nouveaux tunnels et ponts à travers la capitale.

Il affirme par ailleurs que son gouvernement a préservé l'Irak des turbulences régionales au cours des deux dernières années.

L'issue de cette échéance électorale est suivie de près par l'Iran et les Etats-Unis.

L'Iran espère préserver son influence chez son voisin après avoir vu ses autres alliés régionaux (Hezbollah libanais, Hamas palestinien, Houthis yéménites) affaiblis depuis deux ans par leurs conflits avec Israël.

Téhéran a en outre perdu un allié majeur avec la chute de Bachar al-Assad en Syrie fin 2024.

Et l'Irak est sous pression des Etats-Unis (qui maintiennent quelque 2.500 soldats dans le pays) pour désarmer les groupes pro-iraniens.

L'administration du président Donald Trump a nommé un envoyé spécial pour le pays, Mark Savaya, d'origine irakienne, qui a insisté sur la nécessité de voir l'Irak "libéré des ingérences étrangères malveillantes, notamment celles de l'Iran et de ses supplétifs".


Le ministre saoudien du Hajj discute des préparatifs avec des responsables de pays musulmans

Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Tawfiq ben Fawzane Al-Rabiah, a tenu lundi une réunion semestrielle avec les responsables des bureaux du Hadj et d'autres responsables de pays musulmans. (SPA)
Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Tawfiq ben Fawzane Al-Rabiah, a tenu lundi une réunion semestrielle avec les responsables des bureaux du Hadj et d'autres responsables de pays musulmans. (SPA)
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  • La réunion semestrielle à Riyad a permis de faire le point sur les préparatifs du Hajj 2026, avec la participation de ministres et muftis de plus de cent pays musulmans
  • Le ministre Al-Rabiah a appelé à une meilleure coordination et au respect des délais, soulignant que toutes les démarches — des visas aux paiements — devront désormais passer par la plateforme numérique Nusuk Masar

RIYAD : Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Tawfiq ben Fawzane Al-Rabiah, a tenu lundi une réunion semestrielle avec les chefs des bureaux du Hajj et d’autres responsables issus de pays musulmans, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La réunion a rassemblé plus d’une centaine de ministres, de grands muftis et de responsables des bureaux du Hajj venus de pays musulmans afin d’examiner les préparatifs pour la saison du Hajj 2026 et de discuter des dernières mises à jour concernant les procédures organisationnelles et opérationnelles destinées à servir les pèlerins.

L’événement s’est tenu en marge de la cinquième édition de la Conférence et Exposition du Hajj, selon la SPA.

Al-Rabiah a remercié les bureaux du Hajj pour leurs efforts et leur coopération qui ont contribué au succès de la saison du Hajj 2025.

Il a salué les bureaux ayant déjà finalisé leurs contrats et a exhorté les autres à achever leurs procédures de contractualisation avant le 4 janvier 2026, afin de garantir la préparation et d’assurer aux pèlerins des services de qualité.

Le ministre a mis en avant une série d’exigences réglementaires clés pour la période à venir, notamment :

  • Finaliser les contrats de services des camps avant le 4 janvier et les contrats d’hébergement à La Mecque et à Médine avant le 1er février ;

  • Soumettre les visas du Hajj avant le 20 mars, sans prolongation possible, et renforcer la sensibilisation pour prévenir les pèlerinages non autorisés ;

  • Lancer des campagnes d’information en coopération avec les ministères et les bureaux du Hajj afin de protéger les pèlerins contre toute exploitation ou désinformation ;

  • Exiger un « certificat d’aptitude sanitaire » signé par le chef du bureau et le responsable de la délégation médicale, comme condition préalable à la délivrance du visa, avec vérification via la plateforme électronique Masar ;

  • Effectuer tous les paiements relatifs aux sacrifices d’animaux exclusivement par le biais des bureaux officiels du Hajj et du Projet saoudien pour l’exploitation du Hady et de l’Adahi, en interdisant tout recours à des entités non autorisées ;

  • Rendre obligatoire la carte Nusuk pour accéder à la Grande Mosquée et aux lieux saints ;

  • Télécharger les données du personnel administratif, médical et médiatique à partir du 10 novembre et achever les soumissions avant le 21 décembre ;

  • Finaliser la sélection des compagnies aériennes et la réservation des créneaux de vol avant le 4 janvier ;

  • Réaliser toutes les transactions administratives et financières via la plateforme Nusuk Masar.

Al-Rabiah a déclaré que ces mesures visent à renforcer l’efficacité des services aux pèlerins et à améliorer la coordination avec les organismes nationaux et internationaux concernés, reflétant ainsi le rôle de premier plan du Royaume dans le service des pèlerins du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël annonce l'ouverture permanente d'un point de passage de l'aide vers Gaza

Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM).  Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d'aide dans le nord de Gaza. (AFP)
Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM). Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d'aide dans le nord de Gaza. (AFP)
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  • "Le point de passage de Zikim a été ouvert (...) pour l'entrée de camions d'aide humanitaire" qui "sera acheminée par l'ONU et des organisations internationales après (...) des inspections de sécurité approfondies"
  • Le poste de Zikim est situé dans le nord du territoire palestinien, à proximité de zones où la situation humanitaire est particulièrement critique en raison des opérations militaires qui y ont été conduites

JERUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé mercredi l'ouverture permanente du point de passage de Zikim, au nord de la bande de Gaza, pour permettre l'entrée d'aide humanitaire internationale dans le territoire palestinien, ravagé par plus de deux ans de guerre.

"Le point de passage de Zikim a été ouvert (...) pour l'entrée de camions d'aide humanitaire" qui "sera acheminée par l'ONU et des organisations internationales après (...) des inspections de sécurité approfondies", a écrit sur X le Cogat, l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.

Interrogé par l'AFP, un porte parole du Cogat a précisé que le passage de Zikim serait désormais ouvert "de manière permanente", comme celui de Kerem Shalom, au sud du territoire, par lequel la majeure partie de l'aide a été acheminée depuis le début de la guerre en octobre 2023.

Le poste de Zikim est situé dans le nord du territoire palestinien, à proximité de zones où la situation humanitaire est particulièrement critique en raison des opérations militaires qui y ont été conduites, avec notamment la massive offensive israélienne sur Gaza-ville en septembre.

Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM).

Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d'aide dans le nord de Gaza.

Les acteurs humanitaires déplorent régulièrement les contrôles et contraintes qui leur sont imposés par les autorités israéliennes, lesquelles rejettent ces accusations et expliquent devoir empêcher l'entrée de biens qui pourraient être détournés par les groupes armés opérant dans la bande de Gaza.

Une fois à l'intérieur du territoire palestinien, la distribution de l'aide jusqu'à sa destination finale est également entravée par les destructions et parfois des pillages.

"L'ouverture de passages directs vers le nord est essentielle pour garantir que suffisamment d'aide parvienne rapidement aux populations", avait déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dans un récent rapport.

En août, le mécanisme onusien de suivi de la sécurité alimentaire (IPC) avait signalé une famine en cours dans le nord de Gaza, ce que le Cogat avait contesté.