Des politiciens jordaniens protestent contre l'accord «énergie contre eau» avec Israël

Des manifestants organisent un sit-in devant le Parlement pour protester contre l'accord sur le gaz. (Photo fournie)
Des manifestants organisent un sit-in devant le Parlement pour protester contre l'accord sur le gaz. (Photo fournie)
La chambre basse du Parlement après le départ des députés au cours de la séance d'aujourd'hui. (Photo fournie)
La chambre basse du Parlement après le départ des députés au cours de la séance d'aujourd'hui. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Des politiciens jordaniens protestent contre l'accord «énergie contre eau» avec Israël

  • Israël, la Jordanie et les Émirats arabes unis ont signé une déclaration d'intention le 22 novembre pour étudier la faisabilité d’un projet commun
  • Au cours des deux dernières semaines, des centaines de Jordaniens ont manifesté à Amman pour contester l'accord, exigeant la démission du gouvernement pour les «accords honteux» conclus avec Israël

AMMAN: Des députés jordaniens ont quitté mercredi une séance Parlementaire pour protester contre la présence du ministre qui a signé l’accord controversé «énergie contre eau» avec Israël et les Émirats arabes unis.

Au milieu de scènes de colère, le député chevronné Saleh al-Armouti a menacé de se retirer si le ministre restait. Sans mentionner le nom du ministre, Al-Armouti a déclaré: «Celui qui a signé un accord avec l'ennemi sioniste, soit il quitte la salle, soit je pars. Je ne permets pas sa présence dans la chambre.»

Lorsque le président du Parlement, Abdelkarim al-Dughmi, a accusé Al-Armouti d'avoir violé les règles parlementaires, ce dernier a quitté la séance et a été rejoint par une majorité de députés, ce qui signifie qu'il n'y avait plus de quorum à la Chambre. Une majorité des législateurs restants ont voté en faveur d'une proposition de tenir une séance extraordinaire afin de discuter de l'accord sur l’énergie.

La déclaration d'intention d'explorer la faisabilité d’un projet commun «énergie contre eau» a été signée à l'Expo 2020 Dubaï, le 22 novembre par le ministre jordanien de l'Eau et de l'Irrigation, Mohammed al-Najjar, la ministre émirienne du Changement climatique et de l'Environnement Mariam al-Mheiri et la ministre israélienne de l'Énergie, Karine Elharrar.

À l'époque, le gouvernement jordanien avait révélé que la déclaration n'était «ni un accord technique ni juridique» et signifiait seulement que les trois pays commenceraient à mener des études de faisabilité au début de l'année prochaine pour le mégaprojet. Il a ajouté que la Jordanie, pauvre en ressources, recevrait 200 millions de mètres cubes d'eau par an dans le cadre du projet proposé.

Au cours des deux dernières semaines, des centaines de Jordaniens ont manifesté à Amman pour contester l'accord, exigeant la démission du gouvernement pour les «accords honteux» conclus avec Israël.

Le porte-parole du ministère de l'Eau et de l'Irrigation, Omar Salameh, a rappelé que la Jordanie obtient 35 millions de mètres cubes d'eau par an d'Israël en vertu du traité de paix de Wadi Araba de 1994 entre les deux pays, et 10 millions de mètres cubes supplémentaires à la suite d'un accord en 2010. En octobre, la Jordanie a signé un accord avec Israël pour l’achat de 50 millions de mètres cubes d'eau supplémentaires.

Quelques jours avant la signature de l'accord «énergie contre eau», le site d'information américain Axios a rapporté qu'une immense centrale d'énergie solaire serait construite dans le désert jordanien dans le cadre d'un projet visant à produire de l’énergie propre qui serait vendue à Israël en échange d’eau dessalée. Selon Axios, l'installation solaire serait construite par Masdar, la société d'énergie renouvelable détenue par le gouvernement des EAU.

Les plans prévoient que la centrale solaire serait opérationnelle d'ici 2026 et fournirait 2% des besoins énergétiques d'Israël d'ici 2030. Israël paierait 180 millions de dollars (1 dollar américain = 0,86 euro) par an qui seraient répartis entre le gouvernement jordanien et l’entreprise émiratie.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 


Introduction d'un service sans rendez-vous pour les ressortissants saoudiens

À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam. (Fournie)
À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam. (Fournie)
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DUBAÏ : À partir d’aujourd’hui, les ressortissants saoudiens pourront bénéficier d'un service sans rendez-vous dans les centres VFS de Riyad et de Dammam.

Cent rendez-vous à Riyad et cinquante rendez-vous à Dammam seront disponibles chaque jour, pendant les heures d'ouverture des centres. Le service sera fourni selon le principe du premier arrivé, premier servi, dans la limite des quotas journaliers.

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite a déclaré que les citoyens saoudiens recevront des visas Schengen pour cinq ans dès la première demande.

#عاجل 🔊 بشرى ممتازة اليوم : سيحصل المواطنون السعوديون 🇸🇦 على تأشيرات شنغن 🇪🇺 لمدّة ٥ سنوات عند أول طلب!
قرار أوروبي اتخذ اليوم ودعمته فرنسا بقوّة! الأصدقاء السعوديون، نتطلع إلى رؤية المزيد والمزيد منكم في فرنسا، سواء للسياحة أو العمل! أهلًا وسهلًا بكم في فرنسا!
🇸🇦💙🇨🇵🇪🇺 pic.twitter.com/mswyjqqEHu

— Ludovic Pouille (@ludovic_pouille) April 22, 2024

Les demandeurs doivent soumettre leur demande complète et payer les frais de visa habituels en plus des frais de VFS.

Ce service s'ajoute au service de prise de rendez-vous, qui continuera d'être disponible sur le site web du VFS.


Liban: HRW juge «illégale» une attaque israélienne contre des secouristes

Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
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  • «Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué
  • «Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW

BEYROUTH, Liban : L'ONG Human Rights Watch (HRW) a considéré mardi comme «illégale» une frappe israélienne qui avait tué selon elle sept secouristes en mars dans le sud du Liban, exhortant Washington à suspendre ses ventes d'armes à Israël.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière libano-israélienne.

«Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué.

«Si l'attaque contre des civils a été menée intentionnellement ou de manière imprudente, elle devrait faire l'objet d'une enquête pour ce qui semble être un crime de guerre», a ajouté HRW.

L'armée israélienne avait déclaré à l'époque que la cible était «un complexe militaire» et que la frappe avait tué un «terroriste important» de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas, ainsi que d'autres «terroristes».

HRW a déclaré dans le communiqué n'avoir trouvé «aucune preuve d'une cible militaire sur le site», et a déclaré que la frappe avait ciblé un bâtiment «qui abritait l'association +Emergency And Relief Corps - Lebanese Succour Association+».

La Jamaa Islamiya a par la suite nié tout lien avec les secouristes, et l'association de secouristes a déclaré à l'AFP n'avoir aucune affiliation politique au Liban.

HRW a déclaré que les personnes tuées étaient des bénévoles.

Les familles des victimes et l'association pour laquelle les sept hommes travaillaient ont déclaré qu'ils étaient tous des civils et n'étaient «affiliés à aucun groupe armé», ajoute le communiqué.

HRW précise toutefois que, selon des publications sur les réseaux sociaux, au moins deux des victimes «pourraient être des partisans» de la Jamaa Islamiya.

L'ONG a déclaré que des photos prises sur le site visé montraient les restes d'une bombe israélienne et les restes d'un «kit de guidage produit par la société Boeing basée aux Etats-Unis».

«Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW.

L'ONG a exhorté Washington à «suspendre immédiatement les ventes d'armes et l'aide militaire à Israël étant donné la preuve que l'armée israélienne utilise illégalement les armes américaines».

 


Israël dit avoir pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte

Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
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  • «Nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mardi avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Une unité de blindés «a manoeuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage» de Rafah, «nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse, précisant parler «uniquement du côté gazaoui du point de passage».

L’armée israélienne a indiqué que les forces opéraient depuis hier soir dans une zone spécifique de l'est de Rafah, dont la plupart des habitants et certaines organisations internationales avaient été évacués.