«Avec un peu de chance et de la poussière de fée, vous pouvez trouver une perle rare»: Bahreïn ravive son industrie perlière

(Photo, Shutterstock)
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

«Avec un peu de chance et de la poussière de fée, vous pouvez trouver une perle rare»: Bahreïn ravive son industrie perlière

  • La beauté des perles 100% naturelles réside dans leurs imperfections subtiles et leur lustre incomparable, qui sont prisés depuis des milliers d’années, souligne la PDG de Mumtalakat
  • Comme la demande de perles naturelles a diminué, la culture artificielle des perles est devenue plus sophistiquée et a fini par dominer le marché

Bahreïn ravive son industrie perlière ancestrale en cherchant d’autres sources de recettes pour diversifier son économie pétrolière.

L’Institut des perles et des pierres précieuses de Bahreïn a récemment annoncé qu’il avait examiné plus de 10 millions de perles des quatre coins du monde depuis sa fondation en 2017. Il a par ailleurs mentionné que son laboratoire commercial était devenu une autorité mondiale en matière de vérification de ces pierres.

L’Institut appartient au fonds souverain du Royaume, Mumtalakat, et est dirigé par Noora Jamsheer, qui a noté que la demande mondiale pour ces pierres précieuses était en hausse.

«La raison pour laquelle nous constatons une augmentation des perles naturelles est due à la demande mondiale croissante d’articles dont la valeur est rare. Cette rareté est préservée par le gouvernement de Bahreïn», explique-t-elle à Arab News.

Selon Mme Jamsheer, la demande de perles naturelles est plus grande que celle de perles de culture.

Les perles de culture sont artificiellement produites en insérant un minuscule morceau de nacre dans une coquille d’huître vivante. Toutefois, Mme Jamsheer a affirmé que cette opération permettait d’obtenir une pierre presque «trop parfaite» qui n’est naturelle qu’à 20%, le noyau étant constitué de matériaux de qualité inférieure.

Cependant, la beauté des perles 100% naturelles réside dans leurs imperfections subtiles et leur lustre incomparable, qui sont prisés depuis des milliers d’années, ajoute la PDG de Mumtalakat.

Les perles ont une histoire moderne très riche qui a atteint son point culminant vers 1915, lorsqu’on a découvert qu’une perle particulièrement fine valait quatre fois un diamant du même poids.

L’année suivante, le célèbre joaillier français Cartier a acheté sa salle d’exposition à New York en échangeant deux rangs de perles contre un immeuble de la Cinquième Avenue, une transaction d’une valeur de quelque 1,5 million de dollars à l’époque.

Mais quelques années plus tard, ces mêmes rangs de perles ne valaient plus que 140 000 dollars, le marché des perles naturelles ayant connu un déclin en raison de plusieurs facteurs, dont la Grande Dépression et la disparition des familles impériales d’Europe et des maharajas d’Inde, qui appréciaient cette pierre.

Comme la demande de perles naturelles a diminué, la culture artificielle des perles est devenue plus sophistiquée et a fini par dominer le marché.

En outre, Bahreïn, qui a toujours eu une industrie perlière bien établie, est devenu une économie de plus en plus basée sur le pétrole après la découverte de pétrole brut dans le pays dans les années 1930. De sévères restrictions ont été imposées à l’extraction des perles, ce qui a maintenu le secteur sous contrôle pendant des décennies.

Mme Jamsheer a souligné que le Royaume dispose d’un plan ambitieux pour stimuler le commerce des perles. Il prévoit notamment d’utiliser l’Institut pour réglementer les nouvelles perles en développant son laboratoire de gemmologie, et de protéger les bancs de perles au large du pays, qui sont plus grands que tout le Bahreïn.

L’Institut s’emploie également à préserver le patrimoine de l’industrie et à renforcer la position de Bahreïn en tant que centre mondial du commerce des perles naturelles.

La statue du Plongeur de perles au Musée national de Bahreïn. (Photo, Shutterstock)
La statue du Plongeur de perles au Musée national de Bahreïn. (Photo, Shutterstock)

Mme Jamsheer a précisé que les plongeurs continuent de pêcher des perles, comme ils le font depuis les débuts de l’industrie, mais qu’ils utilisent désormais des bouteilles d’oxygène, ce qui rend le travail moins dangereux.

Elle a mentionné que quelque 800 Bahreïnis ont obtenu une licence pour pêcher des perles, après avoir suivi un cours sur les techniques d’extraction et les questions de réglementation.

Le marché mondial des perles naturelles est évalué entre 100 et 150 millions de dollars par an, selon un rapport du cabinet de conseil McKinsey. Il s’agit d’un secteur dominé par le Bahreïn.

La valeur d’une perle peut varier considérablement en fonction de facteurs tels que le type, la taille, la couleur et la qualité de la surface, mais en général, elle varie de 200 à plus de 100 000 dollars, selon la société britannique The Pearl Source.

Selon Mme Jamsheer, le marché des perles naturelles est stimulé par deux facteurs principaux: la demande croissante d’articles de luxe très rares et le fait que les perles naturelles proviennent de sources durables qui ne sont pas touchées par les conflits, contrairement à l’or et aux diamants, qui sont souvent associés à la guerre civile, au travail des enfants et aux régimes oppressifs.

Avant de rejoindre l’Institut, Mme Jamsheer a travaillé avec le Conseil de sécurité des Nations unies en tant qu’experte en ressources naturelles.

«J’ai visité l’Afrique de l’Ouest et observé les ressources naturelles qui s’y trouvent. Lorsque je suis entrée dans le secteur des perles, je pensais voir quelque chose de similaire à la production d’or et de diamants. Mais c’était complètement différent car ce matériau est fabriqué par la nature et n’a pas besoin d’être taillé et poli. C’est remarquable car il n’y a jamais eu de conflit associé aux perles naturelles, contrairement à d’autres pierres précieuses.»

Mme Jamsheer a également souligné que les touristes du Royaume sont également autorisés à plonger pour pêcher des perles.

«En tant que touriste, vous avez un quota de 60 huîtres, et vous pouvez garder tout ce que vous trouvez. Alors avec un peu de chance et de la poussière de fée, on ne sait jamais, vous pouvez trouver une perle rare.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.