L’élection de l’Arabie saoudite au Conseil de l’OMI est une «grande victoire»

 Le ministre saoudien des Transports, Saleh ben Nasser al-Jasser. (Photo AN)
 Le ministre saoudien des Transports, Saleh ben Nasser al-Jasser. (Photo AN)
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Publié le Samedi 11 décembre 2021

L’élection de l’Arabie saoudite au Conseil de l’OMI est une «grande victoire»

  • «Nous travaillons avec l’OMI pour faciliter le commerce et protéger l’environnement», affirme Nasser al-Jasser à Arab News
  • La décision a été applaudie par les délégués des 175 États membres de l’agence onusienne

LONDRES: L’Arabie saoudite considère comme une «grande victoire» le fait d’avoir obtenu un siège au conseil de l’Organisation maritime internationale (OMI), l’agence de l’ONU chargée de réglementer le transport maritime international, a indiqué le ministre des Transports du Royaume à Arab News.

Cette annonce a été faite par le secrétaire général de l’OMI, Kitack Lim, à la suite d’un vote à la fin de la 32e assemblée générale de l’organisation basée à Londres.

La décision a été applaudie par les délégués des 175 États membres de l’OMI, dont plusieurs ont salué Essam al-Ammari, le représentant permanent du Royaume auprès de l’agence. Il était présent à la réunion avec Mohammed al-Rumaih, président de l’Autorité saoudienne des transports publics.

Les Émirats arabes unis ont également été élus au conseil lors du même vote.

«Nous avons remporté un siège au conseil de l’OMI [...] C’est un grand jour pour nous», a déclaré le ministre saoudien des Transports, Saleh ben Nasser al-Jasser, à Arab News immédiatement après le vote.

«C’est une grande victoire. Nous avons reçu des voix du monde entier et je voudrais profiter de cette occasion pour remercier tous les pays qui nous ont soutenus», a-t-il lancé.

«Nous travaillons avec l’OMI pour faciliter le commerce et protéger l’environnement, et nous soutenons et participons à plusieurs de ses initiatives», a-t-il affirmé.

La sauvegarde des intérêts des marins «qui travaillent très dur pour le bien de tous» figurerait également parmi les principales questions sur lesquelles le Royaume s’engagerait en tant que membre du conseil de l’OMI, a mentionné al-Jasser.

«L’Arabie saoudite est en train de transformer son économie, de la diversifier pour qu’elle ne soit plus dépendante du pétrole et de mettre en œuvre de nombreux programmes visant à la transformer en un centre logistique, avec d’énormes investissements dans les infrastructures et des projets de protection de l’environnement», a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite «a toujours soutenu l’OMI et sa cause», a souligné le ministre.

«Nous travaillons également avec les pays membres afin d’expliquer nos programmes, expliquer comment nous pouvons aider et expliquer nos ambitions. C’est pourquoi nous avons obtenu un tel soutien. Je suis très reconnaissant à tous les pays qui ont voté pour nous.»

L’Arabie saoudite, qui borde deux des principales voies navigables du monde, soutient activement l’OMI depuis son adhésion en 1969 et participe aux réunions de son conseil, de son assemblée générale, de ses comités, de ses sous-comités et de ses groupes de travail. Le Royaume a ratifié 40 conventions et protocoles internationaux de l’OMI.

En septembre, l’organisation a conclu trois accords de partenariat avec l’Arabie saoudite pour soutenir la préparation d’un nouveau projet mondial visant à réduire les émissions des navires. Des financements ont également été accordés à des projets existants visant à réduire l’encrassement biologique et le rejet de matières plastiques en mer.

L’OMI a été créée par une convention adoptée sous les auspices de l’ONU à Genève le 17 mars 1948.

Le président de l’Autorité saoudienne des transports publics, Mohammed al-Rumaih, a confié à Arab News que son élection au conseil de l’OMI était «l’aboutissement des efforts de nos sages dirigeants dans le développement du secteur du transport maritime et des diverses initiatives annoncées par le prince héritier pour protéger et préserver l’environnement maritime».

«Cette adhésion permettra à l’Arabie saoudite de continuer à soutenir les efforts et les initiatives de l'organisation et de contribuer à l’élaboration de lois et de règlements internationaux qui développeraient le commerce mondial, le transport et la navigation internationale», a-t-il ajouté.

«Grâce à son rôle efficace au sein de l’OMI, l’Arabie saoudite réalisera sa Vision 2030 et consolidera sa position parmi les pays leaders dans le domaine des affaires maritimes.»

Al-Rumaih a assuré que la stratégie nationale du Royaume pour les services de transport et de logistique soutiendrait ses ambitions dans le secteur maritime.

«D’ici à 2030, nous manipulerons 41 millions de conteneurs par an et disposerons de procédures permettant de dédouaner les marchandises en moins de deux heures», a-t-il noté, ajoutant que le Royaume développerait également son secteur touristique pour accueillir 19 millions de croisiéristes par an.

En tant que pont entre l’Orient et l’Occident, l’Arabie saoudite est un point de convergence pour les 13% du commerce mondial qui passent par la mer Rouge, ainsi que pour les 70% de l’approvisionnement énergétique mondial qui passent par le golfe Arabique, a expliqué Al-Rumaih.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com