Strasbourg: trois ans après, élus et victimes commémorent l'attentat du marché de Noël

Le Premier ministre français Jean Castex visite le marché de Noël de Strasbourg, dans l'est de la France, le 10 décembre 2021. (AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex visite le marché de Noël de Strasbourg, dans l'est de la France, le 10 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Samedi 11 décembre 2021

Strasbourg: trois ans après, élus et victimes commémorent l'attentat du marché de Noël

  • La cérémonie s'est conclue par une minute de silence, sans prise de parole des élus ni du Premier ministre
  • «A l'opposé de la haine, nous avons choisi la vie, la paix, l'espoir, la fraternité et le partage. Il nous reste à trouver le chemin de la résilience afin de pouvoir un jour refermer» le traumatisme

STRASBOURG: Victimes, familles et élus ont commémoré samedi à Strasbourg, en présence du Premier ministre Jean Castex, l'attentat du marché de Noël qui avait fait 5 morts le 11 décembre 2018 et de nombreux blessés.


"Trois années ont passé, il nous faut beaucoup de force et de courage après l'attentat pour dépasser le traumatisme", a déclaré Martine Winterberger, blessée dans l'attentat, lisant un texte écrit collectivement par les victimes et leurs familles, en introduction de cette cérémonie fermée au public.


"A l'opposé de la haine, nous avons choisi la vie, la paix, l'espoir, la fraternité et le partage. Il nous reste à trouver le chemin de la résilience afin de pouvoir un jour refermer" le traumatisme, a-t-elle ajouté.


Le Premier ministre Jean Castex et la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, ont ensuite déposé des roses blanches autour de la stèle commémorative érigée après l'attentat. 


Ils ont été imités par la ministre alsacienne Brigitte Klinkert et la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier, ainsi que par les victimes blessées lors de l'attentat, présentes en nombre, et les membres de leurs familles.


La cérémonie s'est conclue par une minute de silence, sans prise de parole des élus ni du Premier ministre. Ce dernier a ensuite rapidement quitté les lieux de la cérémonie pour aller inaugurer la nouvelle autoroute de contournement de Strasbourg.

Jean Castex inaugure l'autoroute de contournement de Strasbourg

Le Premier ministre Jean Castex a inauguré samedi l'A355, autoroute de contournement ouest de Strasbourg, construite par Arcos, filiale de Vinci, épilogue d'un projet débattu depuis plus de 40 ans et qui a fait l'objet de nombreuses contestations.


Cette inauguration "marque l'achèvement d'un projet ancien, dont les origines remontent à 1973", soutenu "sans faille, tout au long de ces années" par l'Etat, a déclaré le Premier ministre devant un parterre d'élus et de représentants du groupe Vinci, dont Xavier Huillard, PDG, et Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes, mais en l'absence des dirigeants écologistes de la métropole.


Ce tronçon d'autoroute de 24 kilomètres représente un investissement de 553 millions d'euros et fait l'objet d'une concession de 54 ans signée entre l'Etat et Vinci. Les organisations écologistes avaient multiplié les recours pour empêcher sa réalisation et une ZAD avait été évacuée en septembre 2018.


Présenté par Pierre Coppey comme le "plus grand projet autoroutier de ces dernières années en France", l'ouvrage doit permettre de récupérer une partie du transit routier traversant l'Alsace du Nord au Sud, et de soulager l'autoroute A35, qui dessert la capitale alsacienne. 


"Cette route est congestionnée, et de ce fait parfois dangereuse", a complété M.Castex. "Elle accueille plus de 160.000 véhicules légers et 19.000 poids lourds par jour, alors qu'elle était conçue pour en accueillir au maximum 80.000".


Selon le Premier ministre, le contournement doit permettre de déporter "17.000 voitures et 7.000 poids lourds" quotidiennement.


Pierre Coppey a lui salué la construction de cette "autoroute bas-carbone", de "haute protection environnementale", rendue possible par un "dispositif inédit de protection de la biodiversité et de compensation" de l'impact écologique.


"Les bénéfices écologiques et environnementaux de la mise en service vont permettre une amélioration très nette de la qualité de l'air sur l'ensemble de l'agglomération strasbourgeoise", a complété Jean Castex. "Je revendique et j'assume pleinement cette réalisation."


Dans le même temps, un rassemblement d'opposants à cette autoroute s'est tenu près d'une autre portion, rassemblant "une centaine" de personnes selon les organisateurs, dont plusieurs maires des communes alentours.


La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a boycotté, comme d'autres élus métropolitains, la cérémonie d'inauguration, qualifiant le projet d'"inutile" et de "catastrophe écologique", dans des déclarations au quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace.


En juillet, le tribunal administratif de Strasbourg, saisi par l'association Alsace Nature, avait reconnu des "insuffisances" dans le dossier de demande d'autorisation du chantier, notamment sur les effets de l'A355 "sur la santé humaine", la "qualité de l'air" ou l'impact "sur les sols et sous-sols". 


Le juge avait imposé la suspension de la mise en service, mais l'Etat avait formulé un recours, et la Cour d'appel avait annulé cette suspension, sans se prononcer sur les insuffisances.


L'autoroute A355 entrera en service le 17 décembre.

"Il était important qu'il y ait cette cérémonie, en présence du Premier ministre, car l'attentat de Strasbourg n'a pas fait l'objet d'un hommage national, contrairement à ceux de Paris ou de Nice", a déclaré Mostafa Salhane, président de l'Association Victimes Attentats (AVA), qui avait été pris en otage par le terroriste.


Au total, 78 personnes sont considérées comme victimes de l'attentat de Strasbourg, incluant les proches des cinq personnes décédées, les victimes blessées et celles choquées.


Le 11 décembre 2018, peu avant 20H00, Chérif Chekatt, délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d'un vieux revolver et d'un couteau, dans le centre historique de Strasbourg, où se tenait le traditionnel marché de Noël.


Il avait tué au hasard cinq hommes en déambulant dans les rues et blessé dix autres personnes.


Parvenant à s'échapper en taxi, après avoir été blessé par des militaires, il avait été tué par la police 48 heures plus tard dans un quartier du sud de Strasbourg où il avait grandi. Une vidéo d'allégeance au groupe Etat islamique avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.


Sur le plan pénal, cinq personnes sont mises en examen, soupçonnées d'être liées à la fourniture de différentes armes en possession du tueur. Un procès pourrait avoir lieu en 2023, selon l'AVA.


Le partenariat stratégique franco-saoudien: une dynamique renforcée par la vision 2030

De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
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  • L’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs
  • Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité

PARIS: Organisé par l’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily, en collaboration avec le Forum Francophone des Affaires, le deuxième colloque sur « le partenariat stratégique saoudo-français à la lumière de la Vision 2030 » a illustré de manière éclatante la profondeur des transformations en cours au Royaume ainsi que la qualité grandissante des relations bilatérales entre Riyad et Paris. 

S’exprimant à l’ouverture du colloque Al-Ruwaily, a dressé un état des lieux des avancées impressionnantes du Royaume, tout en mettant en lumière les partenariats économiques, culturels, technologiques et diplomatiques qui unissent la France et l’Arabie Saoudite.

À l’occasion du neuvième anniversaire de la Vision 2030 lancée par le prince héritier d’Arabie, Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs initiaux. 

Selon le dernier rapport officiel, 93 % des cibles fixées ont été atteintes ou dépassées, a-t-il indiqué, citant parmi les exemples les plus marquants l’accueil par le royaume de 100 millions de touristes, bien avant l’échéance de 2030.

La diversification économique du pays s’est fortement accélérée, selon Al-Ruwaily le secteur non pétrolier occupe désormais une part croissante du PIB, porté par des investissements massifs dans les infrastructures, les nouvelles technologies, le divertissement ou encore le tourisme. 

Sur le plan social, les réformes en faveur des femmes ont permis d’atteindre un taux d’emploi féminin de plus de 33,5 %, tandis que des opportunités éducatives et professionnelles sont créées pour une jeunesse qui représente 70 % de la population saoudienne.

Ces transformations trouvent aussi leur expression sur la scène internationale, indique l’ambassadeur, Riyad se préparant à accueillir l’Exposition universelle de 2030, puis la Coupe du monde de football en 2034.

Tout cela souligne Al-Ruwaily vient s’ajouter à d’autres événements comme le Rallye Dakar ou les concerts d’artistes internationaux, positionnant le Royaume comme un acteur central de la culture globale.

Au cœur de cette dynamique se trouve le Fonds Public d’Investissement (PIF), véritable bras armé financier de la Vision 2030. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Grâce à lui, des projets structurants voient le jour dans des secteurs aussi variés que les fintech, les énergies renouvelables, les biotechnologies ou encore la cybersécurité. 

Le PIF contribue à faire du pays un hub économique et technologique régional, voire mondial.

Des projets comme Neom, ville futuriste en construction dans le nord-ouest du pays, ou AlUla, combinant tourisme de luxe et durabilité environnementale, illustrent cette ambition, et sont le reflet d’un changement de paradigme où l’économie pétrolière laisse place à une société de la connaissance et de l’innovation.

France-Arabie saoudite, une relation en plein essor

Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Un des exemples les plus éclatants de cette coopération est le projet d’AlUla, piloté conjointement par une commission royale saoudienne, et l’Agence Française pour le développement d’AlUla (AFALULA).

Prenant la parole lors du colloque, le président d'AFALLA Jean-Yves Le Drian estime que ce projet singulier incarne un modèle de développement culturel, touristique et environnemental durable. 

Le Drian, ancien ministre français de la Défense puis des Affaires étrangères, a souligné l’ambition du Royaume de faire d’AlUla un hub mondial de l’archéologie, tout en y intégrant des dimensions artistiques, économiques et sociales. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Aujourd’hui, indique-t-il, 150 archéologues travaillent sur les sites historiques, et des projets comme la Villa Hegra viendront renforcer l’attractivité du lieu à l’automne prochain.

Le partenariat ne se limite pas au secteur culturel, mais s’étend à la santé, l’aéronautique, les infrastructures et l’environnement. 

La Vision 2030 redéfinit l’identité de l’Arabie saoudite

Mi-avril, le ministre saoudien de la Santé Fahad Aljalajel a effectué une visite officielle en France pour renforcer la coopération dans le domaine médical et pharmaceutique. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Le groupe Suez, représenté au colloque par son directeur des affaires publiques Vincent Menuet, illustre aussi l’engagement du secteur privé français. 

Présent depuis les années 1950 au Moyen-Orient, Suez gère aujourd’hui l’eau et l’assainissement pour des villes stratégiques comme La Mecque, Djeddah et Taïf, couvrant près de 9 millions d’habitants, indique Menuet. 

Suez, ajoute-t-il, est également impliquée dans les projets Neom, et AlUla, avec des solutions intégrées combinant énergie renouvelable, traitement de l’eau et durabilité.

La transformation engagée par la Vision 2030 dépasse largement les objectifs économiques. Elle redéfinit l’identité du Royaume et renforce son ouverture sur le monde. 

Laurent Vigier, président du premier fonds français dédié à l’Arabie Saoudite et actuel directeur exécutif de Five Capital, a souligné que cette vision n’est plus un projet mais une réalité, bâtissant une centralité géopolitique et économique majeure dans le Moyen-Orient.

D’autres intervenants représentant de grands groupes français ont mis l’accent sur l’enthousiasme de la jeunesse saoudienne, le soutien constant de partenaires comme la France, et une capacité d’innovation et de projection rare, qui laissent croire que l’Arabie Saoudite semble désormais prête à jouer un rôle moteur dans la définition du monde de demain.


La France condamne les cyberattaques attribuées au service de renseignement russe

Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois dans le monde. (Photo, AFP)
Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois dans le monde. (Photo, AFP)
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  • Depuis 2021, ce mode opératoire d'attaque (MOA) a été utilisé pour cibler ou compromettre une dizaine d'entités françaises, ce qui représente un nombre significatif d'occurrences.
  • De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années.

PARIS :  La France condamne avec la plus grande fermeté le recours par le service de renseignement militaire russe (GRU) au mode opératoire d'attaque APT28, à l'origine de plusieurs cyberattaques contre des intérêts français.

Depuis 2021, ce mode opératoire d'attaque (MOA) a été utilisé pour cibler ou compromettre une dizaine d'entités françaises, ce qui représente un nombre significatif d'occurrences.

Ces entités sont des acteurs de la vie publique française : des services publics, des entreprises privées, ainsi qu’une organisation sportive liée à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Ce mode opératoire a également été utilisé par le GRU dans le sabotage de la chaîne de télévision TV5Monde en 2015, ainsi que dans la tentative de déstabilisation du processus électoral français en 2017.

APT28 est aussi employé pour exercer une pression constante sur les infrastructures ukrainiennes dans le contexte de la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, notamment lorsqu'il est opéré par l'unité 20728 du GRU.

De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années, ce qui démontre une continuité dans les opérations de cette organisation. À ce titre, l'UE a imposé des sanctions aux personnes et entités responsables des attaques menées à l’aide de ce mode opératoire.

Ces activités déstabilisatrices sont inacceptables de la part d'un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Elles sont par ailleurs contraires aux normes des Nations unies en matière de comportement responsable des États dans le cyberespace, auxquelles la Russie a souscrit.

Aux côtés de ses partenaires, la France est résolue à employer l'ensemble des moyens à sa disposition pour anticiper les comportements malveillants de la Russie dans le cyberespace, les décourager et y réagir le cas échéant, afin de protéger ses intérêts et garantir la sécurité de ses citoyens.

L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information publie aujourd'hui un rapport qui alerte sur la menace liée à APT28, dans le but de prévenir de futures attaques.

 


La cour d'assises de Paris se dit bien compétente pour juger un ex-rebelle salafiste syrien

La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre. (AFP)
La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre. (AFP)
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  • Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf arguaient notamment que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue en décembre 2024, changeait la donne, et appelaient à ce que leur client soit jugé par la justice de transition en Syrie
  • La cour d'assises a rejeté cette demande, se disant "régulièrement saisie" et "compétente pour connaître des faits reprochés à Majdi Nema", permettant ainsi au procès de se poursuivre

PARIS: La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre.

La défense de Majdi Nema, un ancien membre du groupe salafiste syrien Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam) arrêté en France en 2020, a contesté mardi, au premier jour du procès, le principe de compétence universelle permettant à la justice française de juger un étranger pour des crimes commis à l'étranger sur des étrangers.

Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf arguaient notamment que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue en décembre 2024, changeait la donne, et appelaient à ce que leur client soit jugé par la justice de transition en Syrie.

La cour d'assises a rejeté cette demande, se disant "régulièrement saisie" et "compétente pour connaître des faits reprochés à Majdi Nema", permettant ainsi au procès de se poursuivre.

Cet homme de 36 ans comparaît pour complicité de crimes de guerre, soupçonné notamment d'avoir aidé à enrôler et à former à l'action armée des mineurs, et pour entente en vue de la préparation de crimes de guerre, des faits pour lesquels il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Il conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans JAI, un groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien, qu'il dit avoir quitté en 2016.

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI en 2019, il avait été arrêté en janvier 2020 à Marseille, où il se trouvait pour un séjour d'études de quelques mois. Il avait été mis en examen et écroué par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.