En Afghanistan, tisser des tapis pour tenter d'échapper au chômage et à la crise

Sur cette photo prise le 21 novembre 2021, des Afghans tissent un tapis dans une maison à la périphérie d'Herat. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 21 novembre 2021, des Afghans tissent un tapis dans une maison à la périphérie d'Herat. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 12 décembre 2021

En Afghanistan, tisser des tapis pour tenter d'échapper au chômage et à la crise

  • Près de deux millions d'Afghans, sur environ 38 millions au total, travaillent dans le secteur du tapis
  • Depuis le retour des talibans, «il y a moins d'opportunités professionnelles pour les femmes à l'extérieur. Alors celles qui savent tisser nous appellent. Il n'y a pas d'autres emplois»

KABOUL : Les quatre frères ont ressorti le métier à tisser qui n'avait pas servi depuis des années. Face à la grave crise économique qui plombe leur pays, des Afghans se tournent vers la fabrication de tapis, un savoir-faire ancestral qui se pratique en famille à la maison.

Adieu le rêve de devenir magistrat "pour servir le pays". Rauf Haidari et ses trois frères ont commencé à travailler il y a trois mois sur un tapis. Entièrement en soie, il fera 12 mètres de long. 

img 4
Sur cette photo prise le 23 novembre 2021, des artisans afghans exécutent une procédure de fabrication de tapis à Herat. (Photo, AFP)

Rauf, 28 ans, a mis sur pause il y a trois ans ses études de droit, et vu la situation économique depuis le retour des talibans au pouvoir en août, il sait qu'il ne les reprendra probablement pas. Le chômage explose et les prix s'envolent.

Les frères, âgés de 25 à 30 ans, sont assis sur un banc face au métier à tisser, dans une petite pièce de la maison familiale à Kaboul. Le geste est précis, régulier.

Ils espèrent tirer du tapis entre 5 000 et 6 000 dollars (4 400 à 5 300 euros). Mais il leur reste encore plusieurs mois de travail et ils ont avancé la moitié de cette somme pour acheter le matériel nécessaire à la fabrication. Et ils savent combien il est difficile de vendre un tapis.

img 4
Sur cette photo prise le 23 novembre 2021, un ouvrier marche en tenant des ballots de laine pour fabriquer des tapis à Herat. (Photo, AFP)

Il y a cinq ans environ, ils avaient trouvé un emploi assez lucratif: ils vendaient des fleurs dans des salles de mariage. Mais "avec l'arrivée des talibans, l'activité a fortement diminué dans ces salles de mariage. Nous avons donc repris la fabrication de tapis", raconte Rauf Haidari. 

Une activité qu'ils avaient déjà pratiquée dans le passé en famille. "C'est un savoir-faire que nos aïeux nous ont transmis", explique-t-il.

"Nous n'avons pas d'autre option" pour faire vivre la famille, ajoute leur père, Ghulam Sakhi, âgé de 70 ans.

«Trésors nationaux»

Près de deux millions d'Afghans, sur environ 38 millions au total, travaillent dans le secteur du tapis, selon Noor Mohammad Noori, qui dirige l'association nationale des producteurs de tapis.

Mais la demande a fortement baissé depuis le départ du pays cet été des étrangers travaillant pour des organisations internationales, fuyant le retour au pouvoir des talibans, souligne-t-il.

img 4
Sur cette photo prise le 23 novembre 2021 Un commerçant afghan qui produit et vend des tapis expose un tapis dans sa boutique à Herat. (Photo, AFP)

Mais les tapis afghans, des délicats persans faits de soie aux plus rustiques faits de laine restent populaires à travers le monde.

Ces derniers mois, "il y a de plus en plus de personnes qui fabriquent des tapis", explique Kabir Rauf, qui vend ces "trésors nationaux de l'Afghanistan" à Kaboul.

On y trouve surtout des femmes qui ne peuvent plus travailler, des jeunes filles qui ne peuvent plus aller à l'école, car celles-ci n'ayant pas rouvert, ou encore des hommes qui ont perdu leur emploi.

A Hérat, près de la frontière iranienne, Haji Abdul Qader est contacté tous les jours par deux ou trois nouvelles personnes qui veulent travailler. Environ 150 familles fabriquent déjà des tapis pour lui. 

img 4
Sur cette photo prise le 23 novembre, 202 Afghans visitent un magasin de tapis à Herat. (Photo, AFP)

Depuis le retour des talibans, "il y a moins d'opportunités professionnelles pour les femmes à l'extérieur. Alors celles qui savent tisser nous appellent. Il n'y a pas d'autres emplois". 

"Une personne qui sait fabriquer des tapis ne sera jamais sans emploi", vante Muhammad Taghi, dont la famille travaille depuis dix ans avec Haji Abdul Qader. Lui-même, plus jeune, tissait. 

Ses quatre enfants, âgés de 17 à 24 ans, tissent des tapis dans la modeste maison familiale, dans le silence, près du poêle. Il leur faudra quatre mois pour terminer leurs quatre tapis de deux mètres sur trois. La famille touchera 55 000 afghanis (505 euros).

"Je suis fier de ce métier: nous fabriquons dans notre pays ces tapis qui seront vendus dans le monde entier comme tapis d'Afghanistan", se réjouit Muhammad Taghi. 

img 4
Sur cette photo prise le 21 novembre 2021, un vendeur de tapis afghan supervise des femmes qu'il emploie alors qu'elles tissent un tapis dans une maison à la périphérie d'Herat. (Photo, AFP)

Le fils cadet, Nassim, 17 ans, qui a commencé à tisser à 10 ans, va toujours à l'école et espère devenir docteur. "Grâce à l'argent des tapis, mes filles aînées peuvent aller à l'université", se félicite le père.

Mais les marchands de tapis ne sont pas aussi sereins. "Les retraits dans les banques sont limités (400 dollars maximum par semaine, NDLR). Je crains de ne pas avoir assez de liquide pour payer" les fabricants, s'inquiète Haji Abdul Qader, qui reçoit environ cinq tapis par semaine. 

img 4
Sur cette photo prise le 21 novembre 2021 Nassim, tisse un tapis dans une maison à la périphérie d'Herat. (Photo, AFP)

De plus, "si les exportations ne reprennent pas, il faudra diminuer le nombre de tisseurs".  

"Les étrangers ne sont plus là pour acheter", se plaint aussi Kabir Rauf, désœuvré dans sa boutique de Kaboul au milieu de centaines de tapis. 

Lui qui a commencé à 16 ans en vendant des tapis dans les rues d'Hérat, affirme qu'il s'agit de "la pire période" pour ses affaires. Mais il veut rester optimiste: les vols viennent de reprendre vers Dubaï et à partir de là, des pièces peuvent être envoyées dans le monde entier. Il compte aussi beaucoup sur la Chine, où son fils a un magasin.


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
Short Url
  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Short Url
  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Short Url
  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.