Ethiopie: réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à la demande de l'UE

Des soldats des Forces de défense nationale éthiopiennes (FDNE) marchent le long d'une route vers la ligne de front à Gashena, en Éthiopie, le 6 décembre 2021. (AFP)
Des soldats des Forces de défense nationale éthiopiennes (FDNE) marchent le long d'une route vers la ligne de front à Gashena, en Éthiopie, le 6 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Lundi 13 décembre 2021

Ethiopie: réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à la demande de l'UE

  • Selon la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, le conflit au Tigré est marqué par une «brutalité extrême»
  • Le Conseil organise trois sessions ordinaires par an, mais si un tiers des 47 Etats membres en fait la demande, il peut décider à tout moment de tenir une session extraordinaire

GENEVE: Le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU tiendra vendredi une réunion extraordinaire sur la situation en Ethiopie, pays en guerre depuis plus d'un an, à la demande de l'Union européenne, a-t-on appris lundi auprès de la mission de l'UE.


L'UE - avec le soutien de plus de 50 pays - a soumis lundi une lettre au président du CDH lui demandant d'organiser une session extraordinaire sur "la grave situation des droits humains en Ethiopie", au moment où le gouvernement éthiopien mène une "contre-offensive" pour reprendre du terrain aux rebelles qu'il combat dans le nord du pays.


"A la lumière de l'aggravation de la situation, nous pensons que la communauté internationale a l'obligation morale d'essayer de prévenir de nouvelles atrocités et de garantir (...) la justice pour les victimes et les survivants", a affirmé l'ambassadrice de l'UE auprès de l'ONU, Lotte Knudsen.


"Le Conseil des droits de l'homme doit être à la hauteur de ses responsabilités", a-t-elle ajouté dans une déclaration écrite.


Le Conseil organise trois sessions ordinaires par an, mais si un tiers des 47 Etats membres en fait la demande, il peut décider à tout moment de tenir une session extraordinaire.


La guerre en Ethiopie a éclaté en novembre 2020 après que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée dans la région septentrionale du Tigré afin d'en destituer les autorités locales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui défiaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.


Abiy Ahmed avait proclamé la victoire trois semaines plus tard, après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais en juin, le TPLF a repris l'essentiel du Tigré, puis avancé dans les régions voisines de l'Afar et de l'Amhara. 


Le 25 novembre, Abiy Ahmed a annoncé se rendre en personne au front pour mener la "contre-offensive". Depuis, le gouvernement a annoncé avoir repris du terrain.


Selon la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, le conflit au Tigré est marqué par une "brutalité extrême".


Dans une enquête conjointe avec la Commission éthiopienne des droits de l'homme, créée par le gouvernement éthiopien, elle a conclu début novembre à de possibles crimes contre l'humanité commis par toutes les parties. 


La mission de l'UE auprès de l'ONU a souligné lundi qu'"un an après le début du conflit, des rapports faisant état de graves violations et atteintes aux droits humains continuent d'émerger".


Conformément aux règles établies par le Conseil, la liste des Etats appuyant la tenue des sessions extraordinaires reste ouverte à signature jusqu'à la tenue de la réunion. 


Le Conseil des droits de l'homme se réunit rarement en sessions extraordinaires mais celles-ci aboutissent en général à l'adoption d'une résolution, comme il l'avait fait le 5 novembre concernant le Soudan.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.