Un label d’écoconception algérien pour valoriser l’artisanat

La D’wira Chic œuvre dans le domaine des arts, du design et de l’artisanat. Photo fournie.
La D’wira Chic œuvre dans le domaine des arts, du design et de l’artisanat. Photo fournie.
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Publié le Mardi 14 décembre 2021

Un label d’écoconception algérien pour valoriser l’artisanat

  • Après la création de son atelier d’Alger, Hassiba Boufedji a constitué un réseau d’artisans à travers toutes les régions du pays
  • «L’idée est de moderniser, de valoriser et de sauvegarder notre patrimoine culturel dans un esprit de développement durable et social»

PARIS: Diplômée en 2002 de l’École supérieure des beaux-arts d’Alger, spécialisée dans le design aménagement, architecte d’intérieur et entrepreneuse dans le domaine du patrimoine culturel matériel, Hassiba Boufedji a créée D’wira Chic en 2010, un magasin concept qui a pour mission de valoriser l’art et l’artisanat.

D'wira Chic
La D’wira Chic œuvre dans le domaine des arts, du design et de l’artisanat. Photo fournie.

La D’wira Chic œuvre dans le domaine des arts, du design et de l’artisanat. Elle se consacre à la création et à la réalisation d’objets faits main et à l’écoconception. Elle propose des articles de décoration en céramique, des produits en cuir, en cuivre, en métal, issus de la vannerie, de la poterie, de la dinanderie, de la broderie, ainsi que du mobilier, des luminaires, des tapis…

Après la création de son atelier d’Alger, Hassiba Boufedji a constitué un réseau d’artisans à travers toutes les régions du pays. «Je m’installais chez des artisans confirmés qui disposent d’un grand savoir-faire et on a développé des produits ensemble», nous raconte-t-elle.

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Hassiba Boufedji a constitué un réseau d’artisans à travers toutes les régions du pays. Photo fournie

«D’wira Chic est le premier magasin concept dédié à l’artisanat et au savoir-faire algérien contemporain et moderne. Nous créons et fabriquons du mobilier – fauteuils, canapés, chaises, tables, tabourets, poufs –, des luminaires – suspensions, lampes de chevet, appliques –, de la décoration murale, des accessoires ainsi que des pièces d’art qui sont uniques: objets de décoration, luminaires, sculptures, peintures et installations», précise la fondatrice de D’wira Chic.

d'wira chic
Nous créons et fabriquons du mobilier, des luminaires, de la décoration murale, des accessoires... Photo fournie

Depuis, d’autres boutiques du même type ont émergé dans les grandes villes du pays comme Alger, Oran et Annaba. Aujourd’hui, la marque est également disponible à Valence, en Espagne, ajoute Hassiba Boufedji.

Selon l’entrepreneuse, l’artisanat, cette filière délaissée depuis de nombreuses années en raison de l’exode rural de la décennie noire et d’une crise économique accentuée par la pandémie de Covid-19, connaît une phase de relance. «À travers D’wira Chic, qui dispose d’un atelier de conception de mobilier design, l’idée est de moderniser, de valoriser et de sauvegarder notre patrimoine culturel dans un esprit de développement durable et social», explique-t-elle. «Le but est de développer les filières artisanales et de créer une dynamique qui permettra aux artisans locaux de gagner leur vie, de créer un marché et d’assurer la transmission du savoir-faire aux plus jeunes.»

L’artiste évoque la région de Touggourt, située dans le Sud algérien, où les artisans travaillent sur le palmier. «Tout est bon dans le palmier. On mange ses fruits, les dattes, on boit le legmi [le jus extrait du cœur du palmier], on se sert de son bois dans la création d’objets, ses feuilles sont utilisées en vannerie et son écorce permet de fabriquer des cordes», nous explique Hassiba Boufedji.

E-graines

Avec son associée Shanez Kechroud, consultante et experte en management culturel, Hassiba Boufedji crée E-graines, un programme et un label qui font de l’artisanat un facteur d’émancipation et d’inclusion des femmes dans les différentes régions du pays, en particulier dans le Sud.

artisanat
Hassiba Boufedji crée E-graines, un programme et un label qui font de l’artisanat un facteur d’émancipation et d’inclusion des femmes. Photo fournie.

Lancé le 26 août 2021, E-graines est une fabrique algérienne d’écoconception dont les objectifs consistent à préserver, à valoriser, à développer les savoir-faire ancestraux grâce à un programme de renforcement de capacités destiné aux artisans locaux. Son objectif est également d’étoffer les produits d’écoconception en Algérie.

«E-graines est un programme destiné aux femmes et aux hommes qui disposent d’un savoir-faire et qui vivent dans une situation de précarité. Nous les sélectionnons pour qu’ils participent à nos ateliers, ce qui leur permet de développer des produits, d’améliorer leurs capacités et de gérer leurs projets de création de microentreprises», nous confie Hassiba Boufedji.

«E-graines est une marque d’écoconception 100% algérienne qui est née avec le lancement d’un programme pilote financé par des fonds propres et destiné au renforcement des capacités dans la production de la vannerie à partir du doum, le palmier nain, au bénéfice de dix artisanes du village Beni Farah, dans la région de Gouraya», nous révèle-t-elle encore.

«Nous avons acheté les matières premières qui leur ont permis de créer, grâce à leurs connaissances des produits modernes, leurs statuts juridiques dans le but de payer les cotisations sociales et les impôts. Notre projet consiste à aider les femmes et les hommes issus de l’artisanat à développer de petites structures pérennes», ajoute-t-elle.

Selon les initiatrices du programme, cet accompagnement assuré par une formation est précédé d’une évaluation et d’un diagnostic – une étape importante, puisqu’elle permet à la fois d’estimer les niveaux de compétences de travail de chaque artisane, d’observer les techniques de réalisation, les matières et les matériaux et de présenter, à l’aide de supports visuels, les différents parcours.

Interrogée sur le rôle que joue l’artisanat sur l’inclusion des femmes dans la sphère économique, Hassiba Boufedji nous explique que l’utilisation de l’artisanat et du design est un vecteur d’émancipation féminine, notamment pour les femmes qui ne disposent pas de formation ni de diplôme. Elle ajoute que l’artisanat représente une force économique et qu’il constitue un moyen pour valoriser et sauvegarder la richesse ainsi que l’identité de chaque région. «Le projet E-graines a pour objectif de mettre en place un mécanisme de création et un modèle commercial adaptés à l’environnement socioculturel et économique de toutes les régions du pays en se basant sur trois piliers essentiels: la sauvegarde du patrimoine culturel, l’inclusion sociale et l’écologie», souligne Hassiba Boufedji.

L’ambition des cofondatrices est de renforcer la chaîne de valeur qui va de la production de la matière première à la production finale en utilisant la technologie verte et en développant un processus écologique dédié à la teinture végétale et minérale. Le but est de créer un label E-graines avec certification de l’artisan. Enfin, les jeunes créatrices créeront des circuits de distribution pour les produits E-graines, en Algérie comme à l’international.

À plus long terme, les fondatrices d’E-graines espèrent que la filière artisanat sera intégrée dans l’enseignement supérieur et universitaire. «Nous aimerions que des chercheurs consacrent des travaux aux matières et à la manière de les recueillir, qu’ils publient des documents sur les techniques de fabrication aux profits des professionnels de la filière», conclut-elle.

Hassiba Boufedji

Hassiba Boufedji est consultante, spécialiste du développement de produits dans le domaine de l'artisanat pour l’Agence nationale de l’artisanat traditionnel (Anart). Elle a encadré des équipes dans le cadre du salon Maison&Objet de Paris en 2011, 2012, 2013 et 2014. Elle a participé à de très nombreux événements à travers tout le pays. Ses créations donnent aux intérieurs contemporains une touche ethnique chic; elles sont vendues en Algérie, mais aussi à New-York, à Londres et à Paris.


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.