Briser les frontières et les stéréotypes au RSIFF

La 1re édition du Red Sea International Film Festival, à laquelle de nombreuses célébrités locales et internationales ont participé, a offert au public un voyage cinématographique exceptionnel à Djeddah. (Photo: Houda Bashata)
La 1re édition du Red Sea International Film Festival, à laquelle de nombreuses célébrités locales et internationales ont participé, a offert au public un voyage cinématographique exceptionnel à Djeddah. (Photo: Houda Bashata)
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

Briser les frontières et les stéréotypes au RSIFF

  • Arab News s’est rendu dans les coulisses de l’événement afin d’interroger certaines des personnes qui l'ont rendu possible
  • Le 12 décembre dernier, les lauréats du Red Sea Souk Award ont été annoncés, avec plus de 700 000 dollars à la clé, une somme destinée à produire leurs projets

DJEDDAH: Alors que les dix jours du Festival international du film de la mer Rouge (RSIFF) touchent à leur fin, Arab News s’est rendu dans les coulisses de l’événement afin d’interroger certaines des personnes qui l'ont rendu possible.

En 2018, le producteur de films mondialement connu Antoine Khalife, véritable catalyseur du cinéma arabe, a reçu un appel du cinéaste saoudien Mahmoud Sabbagh.

Khalife était excité à l’idée de travailler avec Sabbagh sur un nouveau film. Le réalisateur saoudien a voulu convaincre le producteur de rejoindre son équipe à l’occasion du tout premier festival international du film d'Arabie saoudite, qui se déroulait à Djeddah: le RSIFF.

«Il m'a dit de visiter Djeddah et de voir ce que j'en pensais», se souvient Khalife. «J'y suis allé et je suis tombé amoureux de la ville et de ses habitants. J'ai pris conscience du fait que la ville disposait d’un public de cinéma particulièrement réceptif. Les gens que j'ai rencontrés à Djeddah et les jeunes cinéastes saoudiens m’ont convaincu.»

Dès lors, la décision est prise. Khalife, qui a travaillé sur d'innombrables films, notamment ceux de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, et qui a fréquenté les festivals de cinéma du monde entier – notamment à Dubaï, à Venise ou à Cannes –, est devenu directeur des programmes et des classiques arabes.

Les directeurs artistiques du festival se sont succédé depuis: Sabbagh, le réalisateur de la comédie romantique Barakah Meets Barakah (2016), a quitté son poste en 2020, remplacé par Édouard Waintrop. Mais Khalife a maintenu son engagement, sûr de ses capacités de catalyseur de l'industrie cinématographique saoudienne.

Ce n'est pas la première fois que l'Arabie saoudite organise un festival du film. Toutefois, le RSIFF est le premier qui possède une envergure internationale. Les cinéastes qui y participent viennent du Royaume, des régions les plus prestigieuses du Moyen-Orient, d'Afrique – et du monde entier. Cette année, le festival a lancé un fonds de 14 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) afin de soutenir les cinéastes arabes et africains, ce qui illustre son rayonnement international.

L'adhésion de Khalife a entraîné un véritable tourbillon de programmations et de coordinations pendant plusieurs mois, avec tous les imprévus liés à la pandémie, qui a finalement abouti à la 1re édition du RSIFF.

«Il [le cinéaste saoudien Mahmoud Sabbagh] m'a dit de visiter Djeddah et de voir ce que j'en pensais. J'y suis allé et je suis tombé amoureux de la ville et de ses habitants. J'ai pris conscience du fait que la ville disposait d’un public de cinéma particulièrement réceptif. Les gens que j'ai rencontrés à Djeddah et les jeunes cinéastes saoudiens m’ont convaincu.»

Antoine Khalife, producteur de cinéma

«L'année dernière, nous avions finalisé un programme solide; puis il a été reporté en raison de la Covid-19», confie Khalife à Arab News. «C'était frustrant, mais je suis resté malgré tout, parce que j'ai vu beaucoup de potentiel dans ce festival et dans l'industrie cinématographique saoudienne.»

Khalife explique que l’équipe a dû faire face à de nombreux défis. «Le premier [d’entre eux] consistait à créer une solide programmation de films arabes. J'ai contacté très tôt les producteurs et les distributeurs afin que nous disposions d’une riche sélection de films arabes», raconte-t-il.

Compte tenu des défis relatifs à la Covid-19 et du fait qu'il s'agissait de la 1re édition du RSIFF, il a souvent dû expliquer à ses collègues que le festival avait toujours lieu et en quoi il était important pour l'industrie cinématographique arabe et internationale.

«Souvent, les gens exprimaient des doutes et demandaient si nous couperions et éditerions des scènes politiques, ou sensuelles», indique Khalife à Arab News. «Finalement, on nous a garanti que nous pouvions réaliser les films que nous voulions, et tous ont été projetés dans leur version originelle.»

Il souligne qu'aucune scène n'a été supprimée, ce qui témoigne de l'évolution du paysage social de l'Arabie saoudite.

«Il était capital que nous présentions un programme solide qui révèle un grand nombre de perspectives dans toutes les régions du Moyen-Orient», précise Khalife.

«Nous avons travaillé avec le ministère de la Culture et il nous a donné la liberté de mettre en place le programme que nous souhaitions. Parfois, j'étais soucieux de la réaction du public devant certains films, mais les discussions qui ont eu lieu après chaque projection étaient vraiment étonnantes et respectueuses. Les questions posées par les femmes aux cinéastes étaient intéressantes et professionnelles, jamais agressives. Elles voulaient comprendre.»

Rana Jarbou, réalisatrice saoudienne, dirige Talent Days, un programme de deux jours qui propose des événements en marge du festival et offre aux jeunes Saoudiens la possibilité de se lancer dans la réalisation. Elle souligne à quel point ce travail était gratifiant, mais reconnaît également que le fait d’organiser ce projet pour la première fois représentait une gageure.

Jarbou a pris ses fonctions au mois d’août 2021 et elle «a commencé à s’atteler au travail» pour créer un programme conforme aux objectifs du festival, «encourager les jeunes cinéastes saoudiens prometteurs et développer l'industrie cinématographique locale».

«C'était vraiment difficile, car c'était la première fois. Si j'ai assisté à de nombreux festivals de cinéma, je n'avais jamais travaillé pour un festival de cinéma», confie-t-elle à Arab News. «Organiser un programme de deux jours avec plus de cinquante intervenants, c'est beaucoup, mais cela en vaut vraiment la peine. Je savais dans quoi je m'embarquais et, en faisant ce programme pour aider les jeunes cinéastes, j’avais conscience que je pouvais promouvoir un changement créatif pour mon pays.»

Ce que retient Jarbou avant tout, c’est qu'elle a été capable de saisir cette initiative, de se montrer créative et de proposer un programme inédit pour soutenir la jeunesse saoudienne – l'un des objectifs de la Vision 2030 du Royaume, destiné à renforcer la vitalité de la société saoudienne et à diversifier l'économie locale.

Parmi les autres points forts du programme, citons le Red Sea Souk, géré par l'artiste saoudien Zain Zedan, qui propose une sorte de marché aux projets, des sessions de pitch de plus de vingt programmes du monde arabe et d'Afrique ainsi qu’un atelier d’élaboration de films.

«Nous prévoyions le festival depuis 2019 et nous comptions le lancer au mois de mars 2020; nous y travaillons donc depuis deux ans», déclare Zedan à Arab News. «Avec le Souk, nous essayons de soutenir tout le monde dans la construction et la création d'opportunités pour les jeunes cinéastes.»

Le 12 décembre dernier, les lauréats du Red Sea Souk Award ont été annoncés, avec plus de 700 000 dollars à la clé, une somme destinée à produire leurs projets. Les lauréats ont été sélectionnés parmi vingt-trois projets de cinéastes arabes et saoudiens, parmi lesquels onze ont été lancés au Souk et douze au Red Sea Lodge. Ce dernier a été forgé en partenariat avec TorinoFilmLab afin de responsabiliser les talents du cinéma.

«C'était vraiment enrichissant. Tout le monde désire disposer d’une plate-forme pour faire de nouvelles rencontres chaque année, créer des opportunités, construire un réseau, faire avancer sa carrière [et] se produire dans des festivals locaux et internationaux», se réjouit-elle. «Il était très beau, après toutes ces journées difficiles et ces longues heures d’attente, de voir les gens pleurer ou sauter de joie après avoir trouvé un financement pour leurs projets.»

«Cette année a été un excellent premier départ et nous sommes prêts à travailler sur la 2e édition», lance-t-elle. «L'énergie est formidable et les possibilités infinies. Ici, nous écrivons l'histoire.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.