Le Festival du film de la mer Rouge en Arabie saoudite s’achève par un tapis rouge et un gala

Mohamed Al-Turki, célèbre réalisateur saoudien et président du comité du festival en compagnie de la top-modèle britannique Naomi Campbell. (Photo, AFP)
Mohamed Al-Turki, célèbre réalisateur saoudien et président du comité du festival en compagnie de la top-modèle britannique Naomi Campbell. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 décembre 2021

Le Festival du film de la mer Rouge en Arabie saoudite s’achève par un tapis rouge et un gala

  • Les stars se rassemblent à Djeddah pour un événement qui se termine en beauté, avec la promesse de nouveautés encore meilleures à venir
  • Le rideau tombe une magnifique soirée qui a marqué un moment historique pour le cinéma dans le Royaume

DJEDDAH: Prenant part à un nouvel événement marquant pour l'industrie cinématographique saoudienne naissante, les stars se sont encore une fois réunies lundi sur le tapis rouge à Djeddah pour la finale du premier festival international du film de la mer Rouge.

Même si les projections de films se poursuivront pendant deux jours encore, le gala, qui comprenait l'annonce des lauréats du festival, a marqué la fin officielle d'un événement que peu de gens voyaient se dérouler dans le Royaume il y a quelques années seulement. Effectivement, l'interdiction des cinémas n’a été levée dans le pays que depuis quatre ans.

Des dizaines d'acteurs, de célébrités, de cinéastes et de responsables étaient présents à la soirée, notamment la top-modèle Naomi Campbell, l'acteur britannique Ed Westwick, l'actrice espagnole Maria Pedraza, le scénariste de «Junoon» Pedro Paula Araujo, le président de l'Institut du monde arabe à Paris et ancien ministre français de la culture Jack Lang, le réalisateur italien Giuseppe Tornatore ainsi que plusieurs acteurs de la région, dont Basem Khayat, Hend Sabri, Maysa Maghrabi, Ahd Kamel, Dhafer Labidine et Yasmine Sabri.

«C'était notre tout premier festival international du film et nous avons appris beaucoup de choses que nous allons investir dans la deuxième édition», a déclaré Mohamed Al-Turki, célèbre réalisateur saoudien et président du comité du festival, lors de la cérémonie de clôture.

«Les réactions des invités qui ont partagé leurs histoires et ont évoqué l’accueil chaleureux et l'hospitalité que le peuple saoudien leur a offerts m’ont ému. L'industrie cinématographique saoudienne aura désormais un bel avenir.»

Ces impressions ont été réitérées par un certain nombre d'invités internationaux, dont Lang qui a dit: «Je suis très heureux parce que le premier festival du film de la mer Rouge a remporté un grand succès et nous voyons bien que les gens sont aussi heureux que moi.»

«C'est un grand progrès pour le cinéma saoudien ; nous avons découvert de nombreux nouveaux et jeunes talents. Je suis très optimiste et je suis sûr que ce festival deviendra l’un des plus importants au monde dans l’industrie du cinéma.»

Pendant la cérémonie de clôture, les lauréats des compétitions du festival – dont le meilleur film, le meilleur film saoudien, le meilleur court métrage et les prix spéciaux «Immersive» pour les projets de réalité virtuelle – ont été annoncés. Ils ont été choisis par trois jurys dirigés par Giuseppe Tornatore, réalisateur de «Cinema Paradiso», Marwan Hamad, réalisateur égyptien, et Laurie Anderson, artiste américaine avant-gardiste.

Le premier prix de la soirée, celui du meilleur film saoudien, a été décerné au thriller psychologique «Rupture» et a été remis au réalisateur Hamza Jamjoom par Campbell.

Le prix du Yusr d'or pour le meilleur film a été remis au drame «Brighton 4th» réalisé par le Géorgien Levan Koguashvili.

Le prix du court métrage a été décerné à «Tala'Vision», réalisé par le Jordanien Murad Abu Eisheh. Quant au prix de la mention spéciale, il a été attribué à «Farha», un film dont l’action se déroule en Palestine, réalisé par le cinéaste jordanien Darin J. Sallam. Adam Ali, lui, a été désigné meilleur acteur pour son rôle dans le film "Europa" ; et le prix du jury, présenté par l'acteur syrien Basel Khayat, a été attribué à « Hit the Road», film réalisé par l’Iranien Panah Panahi.

Le prix du public a été décerné à «You Resemble Me», un drame qui marque les débuts de la réalisatrice égypto-américaine et journaliste primée Dina Amer.

Dans son discours de remerciements, Amer a dit que ce prix était un rêve devenu réalité et a ajouté: «Ce sont les nombreuses prières qui ont abouti à ce moment. Ce film parle de l’Islam, notre belle religion qui a été pervertie et vendue, à travers la propagande, comme une religion de violence. À travers ce film, nous pouvons revendiquer notre foi, une foi de paix, et pouvons à présent raconter notre histoire à notre manière.»

Le réalisateur David Adler a reçu le prix Immersive Golden Yusr présenté par Anderson pour son film «End of Night». Le Yusr d'argent a été décerné au réalisateur taïwanais Hsin-Chien Huang pour «Samsara».

«Ces derniers jours, nous avons examiné les 13 œuvres du cinéma immersif» , a indiqué Anderson. «Quand vous vous habituez au grand casque et aux écouteurs, vous découvrez qu’il ne s’agit pas seulement de pouvoir voler ou tomber du haut d'un immeuble, mais aussi de voir cette forme d’art qu’est le cinéma sous un autre angle.»

«Outre les astuces de gravité artificielle, on se retrouve, dans le cinéma immersif, pris dans ses rêves et ses pensées, entre l'intrigue et l'image. On utilise son corps de rêve, on réussit à mieux voir et à raconter l'histoire d'une façon complètement différente.»

Selon les organisateurs du festival, 38 % des 138 films provenant de 67 pays et projetés pendant les dix jours du festival étaient réalisés par des femmes, ce qui met l’accent sur la croissance du talent cinématographique féminin dans l'industrie locale.

L'actrice et scénariste saoudienne Sarah Taibah a révélé à Arab News qu'elle pensait que ce n'était que le début pour les scénaristes, réalisatrices et productrices.

«Beaucoup de femmes scénaristes, réalisatrices et actrices sont actives depuis longtemps, mais ce n’est que maintenant que les projecteurs se sont braqués sur elles», a-t-elle poursuivi. «Je suis tellement contente que ce festival ait enfin eu lieu dans mon pays, dans ma ville.»

«J’en perds mes mots ; je suis triste que cette soirée soit la dernière, mais la semaine a été mouvementée, folle, excitante et j'ai hâte de partager nos voix, féminines ou masculines soient-elles, mais surtout féminines.»

«Il est temps de montrer au monde entier qui nous sommes réellement, en dehors des représentations stéréotypées qui circulent dans les médias internationaux.»

Les projections de films du festival se poursuivront jusqu'au mercredi 15 décembre, date à laquelle l'événement inaugural se terminera par la projection du film hindi «83», basé sur la vraie histoire de la victoire de l'équipe indienne de cricket contre une équipe «imbattable» des Indes occidentales – une victoire qui a contribué à réintégrer l'Inde dans le monde du cricket.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le film de Lyna Khoudri "Les Aigles de la République" présenté en avant-première à Cannes

Lyna Khoudri a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes lundi. (Getty Images)
Lyna Khoudri a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes lundi. (Getty Images)
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  • Le film "Les Aigles de la République" (Eagles of the Republic) de l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri a été présenté en avant-première cette semaine au 78e Festival de Cannes
  • Réalisé par le cinéaste égyptien suédois Tarik Saleh, le film est le dernier chapitre de sa célèbre "Cairo Trilogy", qui comprend "The Nile Hilton Incident" (2017) et "Boy From Heaven" (2022), ce dernier lui ayant valu le prix du meilleur scénario à Canne

DUBAI : Le film "Les Aigles de la République" (Eagles of the Republic) de l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri a été présenté en avant-première cette semaine au 78e Festival de Cannes, et a reçu une ovation très convoitée à l'issue de la projection.

Réalisé par le cinéaste égyptien suédois Tarik Saleh, le film est le dernier chapitre de sa célèbre "Cairo Trilogy", qui comprend "The Nile Hilton Incident" (2017) et "Boy From Heaven" (2022), ce dernier lui ayant valu le prix du meilleur scénario à Cannes.

Situé au Caire, "Les Aigles de la République" suit George El-Nabawi, une star de cinéma en déclin qui accepte à contrecœur de jouer un rôle dans un biopic politique.

Khoudri incarne Donya, une journaliste qui se retrouve mêlée à l'intrigue politique entourant le protagoniste du film, Fahmy.

Le film met également en vedette l'acteur libanais suédois Fares Fares - un collaborateur de longue date de Saleh - dans le rôle principal, aux côtés de l'actrice franco-marocaine Zineb Triki dans le rôle de Suzanne, l'épouse du ministre de la défense égyptien ayant reçu une éducation occidentale, et de l'acteur égyptien Amr Waked dans le rôle de Dr Mansour, le conseiller présidentiel.

Pour l'avant-première, Khoudri portait une robe Chanel sculpturale à bretelles, composée d'une jupe volumineuse, d'un corsage structuré et de détails pliés le long du décolleté. La robe était cintrée à la taille et s'évasait en plis. Elle a complété son look avec des talons blancs à bout ouvert et un chignon élégant.

Elle a assisté à l'avant-première aux côtés de Saleh, Waked, du compositeur et chef d'orchestre français Alexandre Desplat et de l'acteur, cinéaste et écrivain kurde finlandais Sherwan Haji, qui joue également dans le film.

Khoudri, 32 ans, s'est fait connaître par son rôle de Nedjma dans le drame "Papicha" de Mounia Meddour, acclamé par la critique. Pour son travail dans ce film, elle a remporté le prix Orizzonti de la meilleure actrice à la 74e Mostra de Venise et a été nominée dans la catégorie "actrice la plus prometteuse" des César.

Khoudri a également joué dans la mini-série "Les Sauvages" en 2019 et dans le film "Blood on the Docks" en 2016.

Elle a également joué dans la comédie "The French Dispatch" (2021) de Wes Anderson aux côtés de Timothee Chalamet, Bill Murray, Tilda Swinton et Owen Wilson.

L'actrice est également à l'affiche de "In The Hell Of Kabul : 13 Days, 13 Nights", le drame de Martin Bourboulon sur l'évacuation de l'Afghanistan, aux côtés de Sidse Babett Knudse - star danoise de "Borgen" et lauréate d'un Bafta - de Roschdy Zem ("Chocolat", "Oh Mercy !") et de l'acteur de théâtre Christophe Montenez.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Angelina Jolie commémore Fatima Hassouna à Cannes

L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett. (AFP)
L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett. (AFP)
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  • Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett
  • Au cours de la cérémonie, Angelina Jolie s'est exprimée sur le pouvoir du cinéma international à avoir un impact en ces temps de troubles mondiaux

DUBAI : L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett.

Au cours de la cérémonie, Angelina Jolie s'est exprimée sur le pouvoir du cinéma international à avoir un impact en ces temps de troubles mondiaux.

"J'adore le cinéma international", a déclaré Angelina Jolie à l'assemblée d'invités étoilés. "Nous sommes amenés dans d'autres pays, dans des moments privés, même sur le champ de bataille, nous nous connectons et nous faisons preuve d'empathie ... tout ce qui est possible pour rendre le cinéma international plus accessible est nécessaire et bienvenu."

"Et aucun d'entre nous n'est naïf", a poursuivi Angelina Jolie. "Nous savons que de nombreux artistes dans le monde n'ont pas la liberté et la sécurité nécessaires pour raconter leurs histoires, et beaucoup ont perdu la vie, comme Fatima Hassouna, tuée à Gaza, Shaden Gardood, tuée au Soudan, et Victoria Amelina, tuée en Ukraine, et tant d'autres artistes extraordinaires qui devraient être avec nous aujourd'hui. Nous avons une dette de reconnaissance envers tous ceux qui risquent leur vie et partagent leurs histoires et leurs expériences, car ils nous ont aidés à apprendre et à évoluer".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jesse Cook: le guitariste légendaire du Canada apporte sa touche unique aux Émirats arabes unis 

Jesse Cook puise son inspiration dans les traditions flamenco, classique, jazz et latine. (Photo: fournie)
Jesse Cook puise son inspiration dans les traditions flamenco, classique, jazz et latine. (Photo: fournie)
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  • Jesse Cook est un guitariste inclassable, reconnu pour sa capacité à fusionner le flamenco avec un riche éventail d’influences venues des quatre coins du monde
  • Ancré dans une technique de fingerstyle maîtrisée à la perfection, son jeu est aussi guidé par une curiosité insatiable et une rare ouverture d’esprit

DUBAI: Art For All lance sa saison de jazz avec le guitariste de renommée mondiale Jesse Cook et son talentueux groupe, qui se produiront en direct au théâtre Zabeel de Dubaï le 13 juin et à la Fondation culturelle d'Abou Dhabi le 14 juin, lors de deux représentations extraordinaires qui promettent une expérience musicale riche, défiant les genres.

Après une tournée européenne couronnée de succès, avec des concerts à guichets fermés à Londres, Munich et Vienne, le célèbre guitariste Jesse Cook est de retour aux Émirats arabes unis.

Lauréat d’un Juno Award, récipiendaire de l’Acoustic Guitar Player’s Choice Award (argent) dans la catégorie Flamenco, et nommé à trois reprises Guitariste canadien de l’année en Smooth Jazz, Jesse Cook séduit les auditoires du monde entier grâce à sa fusion unique de flamenco, de jazz et de musiques du monde. Avec plus de 2 millions d’albums vendus, 130 millions de vues sur YouTube et plus de 650 millions d’écoutes en streaming, ses concerts offrent une expérience immersive portée par des compositions originales et raffinées.

Sur scène, Jesse Cook est entouré d’un ensemble de musiciens d’exception: Fethi Nadjem (violon, mandole), Dan Minchom (basse), Matt Sellick (guitare), ainsi que Matais Recharte ou Marito Marques aux percussions, batterie et cajón. Un invité surprise – un musicien local virtuose de l’oud – se joindra également à eux, apportant une touche arabe authentique à cette expérience musicale déjà mémorable.

«Ma musique est le reflet de ma vie, qui a été, disons, un peu mouvementée,» confie Jesse Cook

Jesse Cook est un guitariste inclassable, reconnu pour sa capacité à fusionner le flamenco avec un riche éventail d’influences venues des quatre coins du monde. Né en France, il a grandi entre le Canada et l’Europe, une trajectoire géographique qui façonne profondément sa musique – reflet d’une vie marquée par le mouvement, les rencontres culturelles et l’exploration.

Virtuose de la guitare à cordes nylon, Cook puise son inspiration dans les traditions flamenco, classique, jazz et latine, qu’il enrichit de rythmes et de textures glanés à travers le monde. Fort de plus de 300 millions d’écoutes en streaming, d’une audience fidèle grâce à ses émissions spéciales sur PBS et de tournées internationales à guichets fermés, il continue de repousser les frontières du genre.

Ancré dans une technique de fingerstyle maîtrisée à la perfection, son jeu est aussi guidé par une curiosité insatiable et une rare ouverture d’esprit – deux qualités qui font de Jesse Cook une figure singulière et influente de la musique instrumentale contemporaine.