Plusieurs diplomates dénoncent l'offensive des Houthis contre Marib

Le Yemen Quad a condamné l'offensive des Houthis sur la ville de Marib, qui a provoqué des déplacements massifs. (@USEmbassyYemen)
Le Yemen Quad a condamné l'offensive des Houthis sur la ville de Marib, qui a provoqué des déplacements massifs. (@USEmbassyYemen)
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

Plusieurs diplomates dénoncent l'offensive des Houthis contre Marib

  • Plusieurs diplomates ont condamné les attaques transfrontalières des Houthis contre l'Arabie saoudite et le ciblage des civils
  • Quelque 250 Houthis, soutenus par l'Iran, ont été tués dans des attaques repoussées, autour de la ville en question

AL-MUKALLA: Les ambassadeurs d'Arabie saoudite, des EAU, de Grande-Bretagne et des États-Unis au Yémen ont condamné jeudi l'offensive des Houthis sur la ville de Marib qui a provoqué des déplacements en masse et aggravé la crise humanitaire.

Ces diplomates, également connus sous le nom de Yemen Quad, ont critiqué les Houthis soutenus par l'Iran pour leurs attaques transfrontalières contre l'Arabie saoudite.

«Le Quad, qui a exprimé sa profonde préoccupation face à la poursuite de l'assaut des Houthis contre Marib, souligne la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat, compte tenu notamment du grand nombre de Yéménites déplacés à la suite des combats», ont déclaré les diplomates dans un communiqué conjoint.

«Le Quad condamne également les attaques transfrontalières des Houthis contre l'Arabie saoudite et leur ciblage des civils et des infrastructures économiques», ont-ils ajouté.

Les quatre ambassadeurs ont salué les dernières mesures prises par le gouvernement yéménite pour restructurer le Conseil d'administration de la banque centrale et nommer un nouveau gouverneur.

Ils ont demandé au gouvernement d'accélérer les politiques de réforme économique visant à stabiliser l'économie yéménite. «Le Quad appelle le gouvernement à continuer de faire progresser son programme de réformes, soulignant l'importance de la transparence et de la reddition de comptes dans l'utilisation des recettes internes et la gestion des finances externes», indiquait le communiqué.

Par ailleurs, les troupes gouvernementales yéménites ont annoncé jeudi qu'elles avaient repoussé un certain nombre de violentes attaques de la part des Houthis dans différents points chauds au sud et à l'ouest de cette province de grande importance. Cette nouvelle est survenue alors que la coalition arabe déclarait avoir mené plusieurs raids aériens contre les cibles des Houthis, tuant 250 terroristes de la milice soutenue par Téhéran.

Rashad al-Mekhlafi, un responsable militaire du département d'orientation des forces armées du Yémen, a déclaré jeudi à Arab News à partir de Marib que des dizaines de combattants rebelles ont été tués lors de violents combats à Al-Mashjah et Al-Kasara, à l'ouest de Marib, et autour de la chaîne de montagnes d’Al-Balaq Al-Sharqi, au sud de Marib, alors que les Houthi intensifiaient leurs attaques contre les troupes gouvernementales dans le but d’opérer une percée décisive.

«La milice houthie attaque de manière continue et violente nos positions dans le sud de Marib depuis près d'une semaine», a affirmé Al-Mekhlafi, ajoutant que les Houthis ont subi de lourdes pertes humaines et matérielles pendant les combats, et n'ont pas réussi à faire de grandes avancées vers la ville de Marib et son champ pétrolier et gazier, objectif final de l'offensive sanglante actuelle des Houthis dans la province de Marib. «De nombreux bataillons de combat (houthis) ont péri dans les afffrontements à Marib», a-t-il indiqué.

Les combats de cette semaine se sont concentrés sur une chaîne de montagnes au sud de Marib connue sous le nom d'Al-Balaq, où les Houthis ont lancé une série d'attaques intensives sans précédent pour prendre d'assaut les défenses de l'armée.

À Riyad, la coalition arabe soutenant les forces gouvernementales yéménites a déclaré jeudi avoir tué 250 Houthis et détruit 14 véhicules militaires appartenant à la milice, après avoir repoussé un assaut des Houthis au sud de Marib au cours des dernières vingt-quatre heures, faisant monter en deux jours le nombre confirmé de pertes de Houthis par les frappes aériennes de la coalition à 415.

Les commandants de l'armée yéménite sur le terrain ont attribué aux avions de guerre de la coalition le mérite d'avoir repoussé les attaques massives des Houthis pour prendre le contrôle de Marib, et tué des milliers de Houthis depuis que ces derniers ont renouvelé leur offensive sur la ville au courant de cette année. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.