Naomi Campbell parle d'autonomisation et de diversité lors d'un événement à Riyad

Naomi Campbell et la princesse Noura bent Faisal ont participé à une table ronde ayant pour thème «Diversité et inclusion dans l'industrie de la mode». (Photo AN/Saad Aldossari)
Naomi Campbell et la princesse Noura bent Faisal ont participé à une table ronde ayant pour thème «Diversité et inclusion dans l'industrie de la mode». (Photo AN/Saad Aldossari)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Naomi Campbell parle d'autonomisation et de diversité lors d'un événement à Riyad

  • Après avoir été présente au Red Sea Film Festival lundi, la top model britannique a participé à un débat sur le secteur de la mode, au Hia Hub à Riyad
  • L'événement a également présenté la princesse Noura bent Faisal, directrice générale de l'intégration de l'écosystème et de l’exécution de programmes de la Saudi Fashion Commission

RIYAD: La top model britannique Naomi Campbell a visité l'Arabie saoudite cette semaine, apparaissant à un certain nombre d'événements, dont le Red Sea International Film Festival à Djeddah.

Mercredi, elle a participé à une table ronde intitulée «Diversité et inclusion dans l'industrie de la mode». Organisé par Hia Hub, dans le district de Jax à Riyad, l'événement a également présenté la princesse Noura bent Faisal, directrice générale de l'intégration de l'écosystème et de l’exécution de programmes de la Saudi Fashion Commission.

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Naomi Campbell. (Photo AN/Saad Aldossari)

 

Connue pour son engagement en faveur de l'inclusion et de l'autonomisation au niveau du mannequinat international, Naomi Campbell a fait ses débuts en tant que mannequin à l'âge de 15 ans. Elle est devenue célèbre à la fin des années 1980, et début des années 1990. Elle a rapidement acquis la notoriété, tout en étant connue pour son attitude ouverte et franche. gée aujourd'hui de 51 ans, elle a fait la couverture de plus de 500 magazines dans le monde.

La princesse Noura a rendu hommage au top model et à sa personnalité, disant: «Naomi, comme nous le voyons, vous avez toujours été fidèle à vous-même. Être authentique et défendre vos propres valeurs, ne pas oublier qui vous êtes parce qu'un endroit ne vous accepte pas, cela ne signifie pas que vous devez changer, cela signifie que vous devez juste être qui vous êtes et avancer en ce sens.»

La première apparition publique de Naomi Campbell lors de sa visite en Arabie saoudite a eu lieu le 13 décembre, lorsqu'elle a foulé le tapis rouge lors de la cérémonie de clôture du premier Red Sea Film Festival et a remis l'un des prix du festival.

«J'ai dû me pincer en me disant j’étais en Arabie saoudite, au tout premier Red Sea Film Festival, un événement historique», a-t-elle déclaré.

«Il s’agit vraiment du changement qui se produit dans le monde entier. Je fais cela depuis trente-cinq ans et je suis vraiment honorée et heureuse d'être ici, toujours dans le métier… et d’assister au changement.»

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La princesse Noura bent Faysal. (Photo AN/Saad Aldossari)

 

Naomi Campbell a également visité la ville historique d'AlUla pour découvrir son patrimoine culturel et ses paysages à couper le souffle. Sur une photo publiée sur son compte Instagram, elle a été photographiée en train de sauter sur un trampoline à AlUla, accompagnée de Mohammed Abdul Aziz Al-Turki, président du festival du film.

Après avoir visité AlUla, Naomi Campbell s'est rendue à Riyad mercredi pour la table ronde sur la mode, à laquelle ont participé des créateurs de mode, des influenceurs et des personnalités de la télévision.

Au cours du débat, la top model a déclaré que ce n'était pas sa première visite dans le Royaume, mais que c'était la première fois qu’elle se trouvait dans la capitale. Elle a brièvement évoqué son amour du travail humanitaire, qui a commencé en 1993 en Afrique avec Nelson Mandela, ainsi que ses influences culturelles.

«Il existe un pont entre l'Arabie saoudite et l'Afrique», a-t-elle précisé. «Il y a tellement de similitudes et je crois vraiment que l'Afrique peut enseigner l’industrie textile au Moyen-Orient et que le Moyen-Orient peut enseigner le travail artisanal à l'Afrique.»

L'autonomisation et le soutien mutuel au sein du monde de la mode étaient un sujet majeur lors de la réunion et Naomi Campbell a parlé de ses efforts continus pour aider et soutenir les personnes de ce secteur.

Elle a également félicité la princesse Noura pour ses efforts visant à soutenir 100 marques saoudiennes. La princesse a expliqué que les marques ont été choisies parmi plus de 1 400 entreprises qui ont présenté leur candidature à un programme spécial et qui recevront les conseils, le soutien et les outils dont elles ont besoin pour se développer et réaliser leur potentiel.

Naomi Campbell a déclaré qu'elle avait l'intention de continuer à travailler et à faire campagne au nom des femmes.

«Je ne vais pas m'arrêter, même lorsque j’aurai quitté les podiums», a-t-elle affirmé. «Même quand je ne figurerai plus sur les couvertures des magazines, je parlerai toujours au nom de mes sœurs.»

Elle a dit qu'elle voyait souvent des gens dans le domaine de la mode réagir et faire ce qu’il faut faire une fois, puis s'arrêter.

«Ce n'est pas bien, a-t-elle dit. Il s’agit de cohérence; vous devez continuer à être là et défendre ce en quoi vous croyez.»

«Vous soutenez des causes, alors agissez et faites les bons choix, dans un esprit de diversité et tout en équilibre. Je suis heureuse, et quand je ne le suis pas je le dis», a-t-elle confié.

Naomi Campbell a expliqué ce que cela signifiait de tenir bon et de croire en soi, même face à l'opposition du public ou aux critiques.

«On m'a traitée de tous les noms quand j'ai commencé à prendre la parole à l’âge de 18 ans, et quoi que j'aie fait (malgré les réactions du public), je suis toujours là 35 ans plus tard», a-t-elle affirmé.

Elle a conclu en remerciant la créatrice saoudienne qui a créé sa tenue, et a déclaré au public: «C'est un tel plaisir d'être ici dans votre pays.»

Hia Hub est une structure unique, créée et inaugurée ce mois-ci par Hia magazine, alliant art et culture. Elle organise des conférences et des expositions mettant en vedette des personnalités locales et mondiales influentes et devrait inclure un certain nombre de galeries d'art. Les événements prévus pour la semaine à venir comprennent un atelier de calligraphie avec Mont Blanc ainsi qu’une exposition du Raffles Design Institute.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.