«Décret présidentiel», un film dystopique et polémique sur le racisme au Brésil

L'actrice brésilienne Tais Araujo (à droite) et son mari, l'acteur Lazaro Ramos (L) accroupi à côté d'elle lors de l'avant-première de son premier film en tant que réalisateur, «Medida Provisoria» (Décret présidentiel), lors du Festival du film de Rio le 15 décembre 2021. (Daniel Ramalho/AFP)
L'actrice brésilienne Tais Araujo (à droite) et son mari, l'acteur Lazaro Ramos (L) accroupi à côté d'elle lors de l'avant-première de son premier film en tant que réalisateur, «Medida Provisoria» (Décret présidentiel), lors du Festival du film de Rio le 15 décembre 2021. (Daniel Ramalho/AFP)
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Publié le Samedi 18 décembre 2021

«Décret présidentiel», un film dystopique et polémique sur le racisme au Brésil

  • Le premier long-métrage de Lazaro Ramos, acteur très célèbre au Brésil et reconnu à l'étranger pour son rôle dans «Madame Satan» (2002), a été projeté dans plusieurs festivals internationaux
  • «L'idée de ce film est de sensibiliser les gens. Je veux que le spectateur, en le voyant, pleure et se dise qu'il est capable de mener un combat antiraciste», a confié le réalisateur

RIO DE JANEIRO, Brésil : Les Noirs veulent une réparation pour les préjudices causés par l'esclavage? Qu'ils «retournent» en Afrique! C'est sur cette théorie absurde qu'est basé le scénario de «Décret présidentiel», film dystopique qui dénonce les problèmes bien réels et actuels du racisme au Brésil.

Le premier long-métrage de Lazaro Ramos, acteur très célèbre au Brésil et reconnu à l'étranger pour son rôle dans «Madame Satan» (2002), a été projeté dans plusieurs festivals internationaux, notamment à Moscou ou Memphis, mais n'a toujours pas de date de sortie commerciale au Brésil.

Sa distribution a été entravée par des problèmes avec l'Ancine, agence gouvernementale accusée de «censure» depuis l'arrivée du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, en janvier 2019.

«Je ne sais pas si c'est de de la bureaucratie ou de la censure, mais les deux sont nuisibles à la culture», a déclaré Lazaro Ramos lors d'un débat du Festival international de cinéma de Rio de Janeiro.

C'est à l'occasion de ce festival que le film est passé pour la première fois au Brésil, mercredi soir.

«L'idée de ce film est de sensibiliser les gens. Je veux que le spectateur, en le voyant, pleure et se dise qu'il est capable de mener un combat antiraciste», a confié le réalisateur en marge de cette projection très applaudie par le public.

«C'était très émouvant», a dit pour sa part Tais Araujo, épouse de Lazaro Ramos et une des actrices principales du film, aux côtés du comédien et chanteur Seu Jorge et d'Alfred Enoch, Anglo-Brésilien connu pour ses rôles dans la saga «Harry Potter» ou la série «How To Get Away With Murder».

- «Mélanine accentuée» -

«Mon personnage est une femme noire qui, au début, n'a pas envie de parler de racisme, veut se donner le droit de vivre, mais a dû plonger» tête baissée dans ces problèmes, explique Tais Araujo.

Et pour cause: le «décret présidentiel» en question dans le film oblige toutes les persones noires, ou plutôt «à la mélanine accentuée», comme les désigne le gouvernement, à se rendre aux autorités pour être déportées en Afrique.

Certains représentants de ce gouvernement fictif ressemblent à s'y méprendre à des membres de l'administration Bolsonaro, et le film regorge de références aux préjugés racistes qui sont légion au Brésil, dernier pays d'Amérique à avoir aboli l'esclavage, en 1888.

En avril, Sergio Camargo, président de la Fondation culturelle Palmares, institut public censé promouvoir la culture afro-brésilienne, a appelé à boycotter ce long-métrage.

«C'est une victimisation et une attaque diffamatoire contre notre président», avait lâché ce dirigeant noir qui avait défrayé la chronique par le passé en affirmant que l'esclavage avait été «bénéfique pour les Afro-descendants».

Selon la production du film, la demande de subvention pour la distribution a été déposée en novembre 2020, mais l'Ancine n'a toujours pas donné suite un an plus tard. L'Ancine a déclaré pour sa part que la demande était «en cours d'analyse».

- Le cas «Marighella» -

Un autre film projeté dans plusieurs festivals à travers le monde a connu des problèmes similaires: «Marighella», qui raconte la vie de Carlos Marighella, un des leaders de la lutte armée contre la dictature militaire (1964-1985), un régime dont Jair Bolsonaro ne cesse de faire l'apologie.

Ce film n'est sorti en salle que le mois dernier, après avoir vu ses demandes rejetées par l'Ancine à deux reprises en 2019.

En juillet de cette même année, le président Bolsonaro avait déjà fait savoir qu'il souhaitait «filtrer» les productions du cinéma brésilien.

Malgré toutes ces difficultés, Lazaro Ramos n'a pas l'intention de baisser les bras: «On ne va pas s'arrêter d'aborder ces thèmes importants, de réfléchir sur la façon dont ce pays a été construit».


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com