L'ingérence d'Ankara dans le conflit du Caucase du Sud suscite de vives critiques

Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, rencontre des hauts responsables militaires à Erevan le 27 septembre 2020. L'Arménie et l'Azerbaïdjan s’accusent, dans le cadre du conflit territorial qui les oppose depuis des décennies, d'avoir initié de nouveaux affrontements meurtriers qui ont entraîné la mort de plus de 23 personnes. Les deux ennemis de toujours menacent de faire intervenir les deux puissances régionales que sont la Russie et la Turquie. (AFP)
Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, rencontre des hauts responsables militaires à Erevan le 27 septembre 2020. L'Arménie et l'Azerbaïdjan s’accusent, dans le cadre du conflit territorial qui les oppose depuis des décennies, d'avoir initié de nouveaux affrontements meurtriers qui ont entraîné la mort de plus de 23 personnes. Les deux ennemis de toujours menacent de faire intervenir les deux puissances régionales que sont la Russie et la Turquie. (AFP)
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Publié le Lundi 28 septembre 2020

L'ingérence d'Ankara dans le conflit du Caucase du Sud suscite de vives critiques

  • La Turquie, sous la direction de Recep Tayyip Erdogan, est également accusée d'ingérence en Syrie, en Irak et en Libye
  • Des mercenaires syriens ont été recrutés et transférés par l'intermédiaire de l'agence de renseignement turque pour soutenir l’Azerbaïdjan

DJEDDAH: Au milieu de l'escalade croissante du conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, Ankara a offert son plein soutien diplomatique à Bakou.

À cela s’ajoutent de nombreuses informations selon lesquelles Ankara a organisé le transfert, via la Turquie, de djihadistes syriens vers les territoires azéris pour renforcer les troupes de son partenaire régional pendant les affrontements.

Cependant, après son ingérence controversée en Syrie, en Irak et en Libye, son engagement actif dans un conflit dans le Caucase du Sud suscite la critique: jusqu’où la Turquie peut-elle aller pour mener à bien ses ambitions régionales?

«Nous condamnons fermement l'attaque arménienne qui a causé des pertes civiles et qui constitue une violation flagrante du droit international. La Turquie soutient pleinement l'Azerbaïdjan. Nous sommes à ses côtés sur le terrain et à la table des négociations», a assuré le ministère turc des Affaires étrangères, le 27 septembre.

Les responsables arméniens affirment depuis longtemps que certaines troupes turques, envoyées en Azerbaïdjan pour des activités de forage conjointes, sont toujours présentes dans le pays.

Selon des sources de l'Armée nationale syrienne (ANS), jusqu'à 1 000 djihadistes ont été déployés en Azerbaïdjan comme mercenaires. De son côté, la milice kurde syrienne YPG signale que des centaines de mercenaires syriens ont été déplacés à travers la province de Kilis, dans le sud-est de la Turquie.

Hikmet Durgun, un journaliste turc, affirme que ces militants de l’ANS seraient déployés vers le Haut-Karabakh, une région controversée enclavée dans le Caucase du Sud.

Des sources ont également indiqué à Arab News que certains des mercenaires sont issus de factions soutenues par la Turquie sur le champ de bataille libyen.

Les mercenaires syriens ont été recrutés par l'intermédiaire de l'agence de renseignement turque avec la promesse d’un salaire de 2 000 dollars par mois. Ils ont été transportés par avion militaire turc vers les villes azéries de Ganja et de Bakou en utilisant l'espace aérien de la Géorgie.

«Il y a environ un mois, des rumeurs se sont répandues sur WhatsApp parmi les combattants de l’ANS disant qu’ ils pouvaient s'inscrire pour se rendre en Azerbaïdjan. Beaucoup se sont enregistrés directement sur WhatsApp, d’autres sont passés par des bureaux situés dans les zones contrôlées par la Turquie. Les combattants ont été attirés par les rumeurs de salaires alléchants (entre 2 000 et 2 500 dollars)», selon un tweet d’Elizabeth Tsurkov, membre du Center for Global Policy.

Idlib Post, un site d'information local de la province syrienne d'Idlib, a également confirmé, grâce à une photo, qu'un groupe de 300 combattants de l'armée nationale syrienne avait quitté les territoires syriens de la campagne d'Alep vers l'Azerbaïdjan à travers la Turquie.

Pour la journaliste primée Lindsey Snell, ils appartiennent principalement à la division Hamza, un groupe rebelle syrien du nord-ouest du pays qui a coopéré, en tant que force par procuration, avec les forces armées turques dans le cadre d'opérations militaires dans le nord de la Syrie.

En même temps, la visite officielle du ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, à Ankara dimanche a été brusquement annulée.

Paul Antonopoulos, un expert régional, s'attend que les affrontements de dimanche se terminent par un cessez-le-feu sous la pression de l'Union européenne (UE), de la Russie et peut-être même des États-Unis pour mettre fin aux hostilités.

«L'Arménie est un État membre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire eurasienne dirigée par la Russie. Cela dissuaderait probablement la Turquie d'intervenir militairement directement et ainsi le conflit sera contenu entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan», déclare-t-il à Arab News.

Pendant ce temps, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a exhorté la communauté internationale à «utiliser toute son influence pour mettre fin à toute ingérence éventuelle de la Turquie, qui finira par déstabiliser la situation dans la région». Il a également déclaré que le comportement de la Turquie pouvait avoir des conséquences destructrices pour le Caucase du Sud et les régions voisines.

M. Antonopoulos pense qu'il existe des preuves solides que la Turquie a transféré des militants du nord de la Syrie vers l'Azerbaïdjan et qu'elle utilisera probablement cette force par procuration de la même manière qu'elle l’a utilisée en Libye.

«La Turquie soutiendra sans équivoque l'Azerbaïdjan de toutes les manières possibles pour empêcher une intervention militaire directe. Le solide soutien diplomatique, l’aide matérielle et l’aide du renseignement de la Turquie à l’Azerbaïdjan se poursuivront», a-t-il déclaré. «Lorsqu'il y aura suffisamment de pression internationale pour mettre fin aux hostilités, la Russie et la Turquie interviendront ensemble pour mettre un terme temporaire aux hostilités.»

Joseh Borrell Fontelles, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, s'est entretenu dimanche soir avec les ministres d'Arménie et d'Azerbaïdjan. Il leur a demandé instamment un cessez-le-feu immédiat et il les a appelés à revenir à la table des négociations.

Cependant, certains journalistes progouvernementaux en Turquie ont appelé à l'utilisation de la force militaire contre l'Arménie pour protéger les intérêts azéris.

Ibrahim Karagul, rédacteur en chef de l'un des principaux journaux progouvernementaux, Yenisafak, a ainsi proposé de larguer un «missile sur Erevan» pour montrer la solidarité turque envers l'Azerbaïdjan, ajoutant: «De cette façon, nous pouvons construire  une armée islamique du Caucase d'ici à cent ans.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.