La filière des fruits et légumes prépare la fin de l'emballage en plastique le 1er janvier

 Un client fait ses courses dans des sacs en papier réutilisables dans un supermarché local le 1er mars 2020 à New York.(AFP)
Un client fait ses courses dans des sacs en papier réutilisables dans un supermarché local le 1er mars 2020 à New York.(AFP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

La filière des fruits et légumes prépare la fin de l'emballage en plastique le 1er janvier

  • Décrétée en octobre, l'interdiction du plastique a plongé la filière dans l'incertitude
  • Cette modification s'impose à divers produits, comme les pommes, vendus dans des contenants de moins de 1,5 kilogramme

PARIS : Place au sac en papier ou au fourreau en carton: à partir du 1er janvier, plusieurs fruits et légumes frais ne pourront plus être emballés dans du plastique, obligeant les industriels à s'adapter.

Cette modification s'impose à divers produits, comme les pommes, vendus dans des contenants de moins de 1,5 kilogramme, mais des tolérances courront jusqu'en 2026, notamment pour les fruits rouges, plus fragiles.

Décrétée en octobre, l'interdiction du plastique a plongé la filière dans l'incertitude: "c'était une surprise. (...) Nous n'avions jamais été consultés", regrette auprès de l'AFP Laurent Grandin, président de l'interprofession des fruits et légumes Interfel.

Pointant des coûts "insurmontables" imposés à de petites structures, il relève que les producteurs vont devoir continuer à utiliser du plastique pour conserver les marchés étrangers qui l'emploient, notamment l'Angleterre, "principal débouché en pommes conditionnées".

Chez Pomanjou, le pas a déjà été franchi depuis trois ans. Le producteur annuel de 35.000 à 40.000 tonnes de pommes dans le Val-de-Loire avait acquis de sa propre initiative deux machines pour passer au 100% carton, souhaité par une part croissante de sa clientèle.

Mais, avec des appareils à "plus de 100.000 euros" et des emballages "20% à 30% plus chers", le responsable Arnaud de Puineuf déplore l'impact "assez fort" de l'abandon du plastique: "c'est toujours nous qui supportons les coûts mais, en contrepartie, il n'y a pas de hausse du prix de vente".

Encore faut-il savoir par quoi remplacer le plastique honni. M. Grandin déplore que "la loi (ne se soit) pas intéressée aux substituts", d'autant plus que les étiquettes non compostables apposées directement sur les aliments seront bannies elles aussi le 1er janvier. 

"Comment va-t-on distinguer à la caisse des produits bio de produits non bio?" s'interroge-t-il.

Le groupe Casino (Monoprix, Supermarchés Casino...) a mis en place dans plusieurs enseignes la vente de tomates en vrac dans un contenant cartonné. Des filets de cellulose ou des sachets en papier sont aussi proposés.

"Les fournisseurs ont travaillé bien en amont" et "il ne va rien se passer dans la nuit du 31 décembre", anticipe une porte-parole du groupe.

Le décret prévoit de plus un délai de six mois pour "permettre l'écoulement des stocks d'emballages".

« Tartufferie »

Pour palier le désintérêt possible des clients pour des emballages moins transparents, certains producteurs usent de pédagogie et annoncent par exemple le changement à venir sur les contenants encore plastifiés.

"Le consommateur doit savoir que les tomates seront de même qualité", soutient le directeur de la communication du producteur Azura, Nicolas Calo.

Pour leur part, les sociétés d'emballages en plastique disent avoir été prises de court par le décret du 8 octobre, notamment par l'interdiction du plastique issu du recyclage. 

"On a des adhérents (...) qui vont devoir arrêter toute leur activité d'emballage de fruits et légumes, alors même qu'ils travaillent depuis plusieurs années à trouver des alternatives (...) avec du plastique recyclé ou en utilisant moins de plastique", constate l'association de fabricants Elipso. 

"On ne dit pas qu'il n'y a pas de problème aujourd'hui de pollution plastique (...) mais il faut avoir une réflexion globale", affirme de son côté Thierry Charles, directeur des affaires publiques de Polyvia qui regroupe 3.500 entreprises. 

Les deux organisations ont déposé le 10 octobre un recours auprès du Conseil d'Etat pour contester une "distorsion" du marché européen, cette interdiction du plastique s'appliquant uniquement sur les lieux de vente français. 

Des producteurs étrangers avaient d'ailleurs critiqué le projet de décret, comme les Coopératives agro-alimentaires d'Espagne, qui décrivaient "une entrave aux échanges" et contestaient que le plastique soit aisément remplaçable "à court terme".

Thierry Charles souligne également que l'interdiction des polymères ne concerne que les lieux de vente, pas le transport des marchandises, qualifiant la décision de "tartufferie".

Des recours ont également été déposés auprès du Conseil d'Etat par l'organisation Plastalliance, Interfel et la Fédération française de la coopération fruitière légumière et horticole.

La plus haute juridiction administrative française ne s'est pas encore prononcée sur le fond sur ces recours.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.