Télétravail: approche «prudente» voire «réticente» des entreprises, selon une étude

Le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant: 2 720 en 2021, selon les chiffres du ministère au 15 novembre, après 1 980 pour l'année 2020. (Photo, AFP)
Le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant: 2 720 en 2021, selon les chiffres du ministère au 15 novembre, après 1 980 pour l'année 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 décembre 2021

Télétravail: approche «prudente» voire «réticente» des entreprises, selon une étude

  • L'étude se penche sur la taille des entreprises concernées: 40% ont de 50 à 250 salariés, celles de moins de 50 salariés ou de 250 à 1 000 sont ensuite représentées à part équivalente (25% chacune) et 10% ont plus de 1 000 salariés
  • S'agissant des secteurs d'activité, en 2020, les plus représentés sont l'industrie manufacturière et les activités spécialisées scientifiques et techniques (16%)

PARIS : La pandémie a donné un coup d'accélérateur au télétravail mais les accords signés en 2020 montrent une approche des entreprises encore "prudente" voire "réticente", selon une étude de l'Agence nationale de l'amélioration des conditions de travail (Anact).

Au moment où la ministre du Travail Élisabeth Borne appelle les entreprises à "accélérer" le recours au télétravail pour faire face au variant Omicron du Covid-19, l'Anact publie sur son site (www.anact.fr) une analyse d'un échantillon de 40 accords collectifs signés en 2020, issus de la base statistique D@ccord du ministère du Travail (Dares).

Le télétravail fait l'objet d'un nombre d'accords croissant: 2 720 en 2021, selon les chiffres du ministère au 15 novembre, après 1 980 pour l'année 2020.

"A la suite du premier confinement lié au Covid, de nombreuses entreprises ont négocié leur premier accord de télétravail ou renégocié l'accord existant", notent les chercheurs de l'Anact.

Un Accord national interprofessionnel (ANI) du 6 novembre 2020 – "Pour une mise en œuvre réussie du télétravail" – a proposé un cadre général, complétant et prolongeant un précédent ANI datant de 2005.

"Si ces textes marquent une augmentation depuis le début de la crise, la tendance à la hausse s'exprime depuis 2018 déjà (+30% annuel) alors que le télétravail n'est pas un thème de négociation obligatoire", relève l'Anact.

«Droit au télétravail»

L'étude se penche sur la taille des entreprises concernées: 40% ont de 50 à 250 salariés, celles de moins de 50 salariés ou de 250 à 1 000 sont ensuite représentées à part équivalente (25% chacune) et 10% ont plus de 1 000 salariés.

S'agissant des secteurs d'activité, en 2020, les plus représentés sont l'industrie manufacturière et les activités spécialisées scientifiques et techniques (16%), les activités financières et d'assurance (11%), l'automobile (11%), l'information et la communication (8%).

L'Anact dresse une typologie selon l'approche du télétravail qui transparaît dans les textes entre les "réticents", "prudents", "convaincus" et "expérimentateurs". Un tiers environ des accords étudiés propose un jour maximum de télétravail par semaine voire moins, et la moitié d'entre eux propose deux jours hebdomadaires maximum. Cela conduit "à penser que les accords de type +réticents+ ou +prudents+ restent majoritaires en 2020".

S'appuyant sur les accords conclus dans les TPE-PME, les chercheurs estiment qu'"avant la crise, (c'était) souvent l'approche individuelle du télétravail qui était mise en œuvre (...) avec une gestion au cas par cas des demandes", en lien avec des situations personnelles.

2020 et ses confinements marquent une évolution avec un télétravail appréhendé "comme la transposition des activités de bureau au domicile" mais pas encore perçu "comme une forme d'organisation du travail à part entière (...) mixant présentiel et distanciel".

Interrogée dans l'étude, la syndicaliste Bénédicte Moutin, secrétaire confédérale CFDT chargée de la qualité de vie au travail, estime qu'en fonction de la "maturité" de l'entreprise, "on peut voir des accords qui étaient plutôt limitatifs basculer vers un +droit au télétravail+", avec par exemple une "auto-planification des jours de télétravail par les télétravailleurs eux-mêmes".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com