Le sectarisme brise le Liban, affirme le Premier ministre Mikati

Le Premier ministre libanais Najib Mikati s'exprime mardi lors d'une conférence de presse à Beyrouth. (Photo, Reuters)
Le Premier ministre libanais Najib Mikati s'exprime mardi lors d'une conférence de presse à Beyrouth. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

Le sectarisme brise le Liban, affirme le Premier ministre Mikati

  • Mikati a souligné la nécessité de distancer le système judiciaire des conflits politiques et de maintenir son indépendance
  • Il a aussi affirmé qu'il n'accepte aucun règlement au détriment des institutions

BEYROUTH: Les responsables au Liban continuent de s'acquitter de toutes les crises auxquelles le peuple libanais est confronté, à cause de l'effondrement économique, des différends politiques et de l'influence du Hezbollah sur les décisions extérieures du Liban.

À la suite du discours télévisé du président, Michel Aoun, au peuple libanais, dans lequel il a indirectement critiqué le Hezbollah et son allié chiite le président du Parlement, Nabih Berri, le Premier ministre, Najib Mikati, a tenu mardi une conférence de presse.

Il a déclaré que «s'ingérer dans le travail du Conseil des ministres a entravé la mission de son gouvernement de salut» et que «l'arrêt des séance du Cabinet depuis le 12 octobre constitue un mauvais fonctionnement structurel dans le travail du gouvernement qui ne peut être ignoré ou négligé».

Mikati a aussi souligné qu'il n'accepte aucun règlement au détriment des institutions.

«Je ne troque pas les réunions du Cabinet contre un règlement qui ne soit pas accepté par le peuple libanais et les familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth, ainsi que par la communauté internationale.»

Il a ajouté qu'il ne peut tenir personne responsable de la non-tenue des sessions du Cabinet «car je suis convaincu d'une perturbation dans le cours de l'enquête sur le port de Beyrouth; cependant, cela ne peut pas interrompre le travail du gouvernement et arrêter les réformes».

Mikati a de plus souligné la nécessité de «distancer le système judiciaire des différends politiques et de maintenir son indépendance pour préserver l'un des piliers les plus importants de l'État», en réponse à l'insistance du Hezbollah et du mouvement Amal sur la destitution du juge Tarek Bitar de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth.

Il a déclaré: «Lorsque l'État a cessé d'agir conformément à la loi et s’est laissé influencer par l'autorité politique sectaire, il a commencé à s'effondrer et à manquer de la capacité de mener à bien ses missions en tant qu'organe de confiance afin de mettre en œuvre des politiques et des stratégies.»

Mikati a ainsi appelé à un dialogue national dans le but d’améliorer les liens du Liban avec les États arabes, en particulier dans le Golfe. Il a également exhorté les dirigeants libanais à ne pas s'ingérer dans leurs affaires internes et a appelé à un retour à la «politique de dissociation qui préserve notre foyer et protège ses relations avec la communauté internationale et le monde arabe».

Il a insisté sur le fait que la remédiation devrait être effectuée «dans les cadres constitutionnel et juridique», en soulignant la nécessité de mettre en œuvre la constitution.

Il a ajouté que si sa démission est la solution, il n'hésitera pas à démissionner s'il voit que cela contribuera à des dommages supplémentaires.

Concernant l'équipe du président exigeant la destitution du gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salameh, Mikati a expliqué: «Nous sommes en guerre, et on ne change pas ses officiers pendant une guerre.»

Les observateurs politiques ont affirmé que les critiques d'Aoun envers le Hezbollah ne dérangeaient pas le parti et ne constituaient pas une séparation entre le Hezbollah et Aoun, ainsi que son équipe politique. Ils ont en outre estimé que les appels d'Aoun à un dialogue national «ne donneront aucun résultat sous la domination du Hezbollah et de ses armes».

Le député Bilal Abdallah, membre du bloc «Rassemblement démocratique», a qualifié les discours au peuple libanais de «perte de temps». Cependant, il a déclaré à Arab News que Mikati était plus réaliste dans la gestion des crises et la manière d'y faire face.

Abdallah a remarqué que «Mikati a souligné que le différend interne avec le Hezbollah pouvait être discuté» et qu'«il existe un consensus national sur le Hezbollah en tant que parti qui peut faire face à Israël, mais le Liban ne peut tolérer de supporter les fardeaux de ce que ce parti fait à l'étranger».

L'ancien député Fadi Karam, secrétaire du bloc de la République forte, a décrit le discours d'Aoun comme «l'annonce d'un échec». Il a déclaré à Arab News que le discours comprenait des titres importants tels que la stratégie défensive, le changement du système et la demande de décentralisation administrative et financière.

Pendant ce temps, une explosion a secoué la périphérie de Janta mardi. La ville est située à l'est de Baalbak, près de la frontière syrienne montagneuse.

La cause de l'explosion n'était pas claire, et selon des informations non officielles et non confirmées qui n'ont pas été publiées par le Hezbollah: «Ce qui s'est passé est soit une frappe israélienne, soit le démontage d'une roquette, soit la détonation de vieilles munitions dans l'un des avant-postes militaires affiliés au Hezbollah dans la région.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com