Crise politique en Somalie: la tension monte à Mogadiscio

Des militaires se sont déployés mardi dans des secteurs stratégiques de Mogadiscio (Photo, AFP).
Des militaires se sont déployés mardi dans des secteurs stratégiques de Mogadiscio (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

Crise politique en Somalie: la tension monte à Mogadiscio

  • Des soldats loyaux au Premier ministre Mohamed Hussein Roble ont pris position aux alentours du palais présidentiel, au lendemain de l'annonce de sa destitution
  • Entamé il y a plusieurs mois, le bras de fer entre le président et son Premier ministre s'est durci ces derniers jours

MOGADISCIO: Des militaires lourdement armés se sont déployés mardi dans des secteurs stratégiques de Mogadiscio, alors que la Somalie s'enfonce dans une nouvelle crise politique qui suscite l'inquiétude de ses alliés occidentaux. 

Des soldats loyaux au Premier ministre Mohamed Hussein Roble ont pris position aux alentours du palais présidentiel, au lendemain de l'annonce de sa destitution par le président Mohamed Abdullahi Mohamed, alias Farmajo.

Les tensions entre les deux hommes sont récurrentes mais cette nouvelle escalade fait craindre pour la stabilité de ce pays fragile de la Corne de l'Afrique. 

"Les soldats ne sont pas loin des principaux check-points entourant le palais présidentiel, ils sont équipés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes", a affirmé mardi à l'AFP Saido Mumin, un résident du quartier présidentiel, à propos de ces hommes armés. 

Un autre habitant du quartier, Abdukadir Ahmed, a confié que, même si la situation était calme, il était "très inquiet" quant à une possible explosion de violences. 

Des hommes politiques et leaders traditionnels ont tenté de calmer la situation. 

"Certains milieux politiques et chefs traditionnels ont commencé à discuter avec les deux camps pour désamorcer la crise, mais les efforts sont toujours en cours", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable au sein du bureau présidentiel.

«Coup d'Etat»

Entamé il y a plusieurs mois, le bras de fer entre le président et son Premier ministre s'est durci ces derniers jours. 

Farmajo a d'abord retiré samedi à son Premier ministre la charge d'organiser les élections attendues depuis le début de l'année, puis l'a "suspendu" lundi en l'accusant d'être impliqué dans une affaire de corruption. 

Roble a répliqué lundi en accusant le président de chercher à commettre "un coup d'Etat contre le gouvernement, la constitution et les lois du pays". 

Une coalition de candidats d'opposition à l'élection présidentielle a appelé mardi le chef de l'Etat à quitter immédiatement son poste et réclamé "une enquête urgente et des poursuites légales contre Farmajo et quiconque l'ayant aidé à monter le coup."

"Ce coup d'Etat raté était une tentative de détruire les organes constitutionnels du pays", a-t-elle déclaré dans un communiqué. 

Les alliés de la Somalie - mission de l'ONU en Somalie Amisom, Etats-Unis, Union européenne et l'ONU notamment - ont exprimé leur "profonde inquiétude" lundi soir dans un communiqué commun. 

"Nous appelons les dirigeants somaliens à privilégier les intérêts de leur pays en priorité, à favoriser une désescalade des tensions politiques, à éviter toute provocation ou usage de la force qui pourrait nuire à la paix et la stabilité", souligne leur communiqué. 

La section Afrique du département d'Etat américain a de son côté affirmé lundi que Washington était "prêt à intervenir contre ceux qui font obstruction au chemin de la paix en Somalie". 

"La tentative de suspension de @MohamedHRoble est inquiétante et nous soutenons ses efforts en faveur d'élections rapides et crédibles", a ajouté sur Twitter le département d'Etat américain en appelant "toutes les parties à éviter l'escalade dans leurs actions et dans leurs déclarations". 

Complexe

Président depuis 2017, Farmajo a vu son mandat expirer le 8 février en ayant failli à organiser des élections. 

L'annonce mi-avril de la prolongation de son mandat pour deux ans avait provoqué des affrontements armés à Mogadiscio.

Dans un geste d'apaisement, Farmajo avait chargé Roble d'organiser les élections. Mais dans les mois qui ont suivi, les tensions entre les deux hommes ont perduré. 

Selon le complexe système électoral somalien, les assemblées des cinq Etats du pays et des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui à leur tour désignent le président.

Les élections pour la chambre haute sont terminées dans tous les États, à l'exception de Galmudug, et les votes ont commencé début novembre pour la chambre basse. 

De nombreux observateurs estiment que la crise au sommet de l'Etat et l'impasse électorale détournent l'attention de problèmes plus importants de la Somalie, comme l'insurrection jihadiste des shebab qui secoue le pays depuis 2007. 

"Vous avez toutes les énergies qui sont concentrées sur les luttes internes et moins sur les shebab, cela leur profite toujours. Ils sont aussi très habiles à exploiter ces tensions politiques", a déclaré à l'AFP Omar Mahmood, analyste à l'International Crisis Group (ICG).   

Bien qu'évincés de Mogadiscio par la force de l'Union africaine (Amisom) en 2011, les shebab contrôlent toujours de vastes zones rurales et mènent régulièrement des attentats dans la capitale. 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com