Grand vainqueur des législatives, Moqtada sadr reçoit ses rivaux pro-Iran

Le religieux chiite Moqtada Sadr, grand vainqueur des dernières législatives en Irak (Photo, AFP).
Le religieux chiite Moqtada Sadr, grand vainqueur des dernières législatives en Irak (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

Grand vainqueur des législatives, Moqtada sadr reçoit ses rivaux pro-Iran

  • Une délégation du Cadre de coordination, une coalition regroupant plusieurs partis chiites dont l'Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd, s'est rendue chez Sadr
  • Le courant sadriste a obtenu 73 sièges, devenant le premier bloc au Parlement de 329 députés

NAJAF: Le religieux chiite Moqtada Sadr, grand vainqueur des dernières législatives en Irak, a reçu mercredi des dirigeants des anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi, ses rivaux pro-Iran, en pleines tractations sur le gouvernement avant la séance inaugurale du Parlement.

Début décembre déjà, après plusieurs semaines de tensions, M. Sadr avait rencontré des figures des partis pro-Iran, les deux camps affichant des positions opposées concernant la formation du prochain gouvernement.

La rencontre de mercredi intervient deux jours après la ratification des résultats des législatives du 10 octobre, qui permet au nouveau Parlement de tenir sa session inaugurale d'ici le 10 janvier.

Une délégation du Cadre de coordination --coalition regroupant plusieurs partis chiites dont l'Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd-- est arrivée au domicile de M. Sadr, dans la ville sainte de Najaf (centre), a rapporté l'agence de presse officielle INA.

Le courant sadriste a obtenu 73 sièges, devenant le premier bloc au Parlement de 329 députés. Le Hachd n'a remporté que 17 sièges --contre 48 au sein du Parlement sortant, même s'il peut encore compter sur le jeu des alliances.

Mercredi M. Sadr a accueilli Hadi al-Ameri, de l'Alliance de la Conquête, Faleh al-Fayyad, haut responsable du Hachd, et Qaïs al-Khazali d'Assaïb Ahl al-Haq, une des principales factions du Hachd.

Ils devaient évoquer "la situation politique du pays pour la période à venir et la formation du prochain gouvernement", précise INA.

Dans un Irak multiconfessionnel et multiethnique, la formation du gouvernement s'accompagne d'interminables tractations. Les partis dominant la communauté chiite, majoritaire, doivent traditionnellement arriver à un compromis.

Or si les pro-Iran veulent perpétuer cette tradition du compromis, indépendamment du nombre de députés, M. Sadr réclame un gouvernement composé de formations politiques capables de constituer une coalition majoritaire au Parlement.

Après sa session inaugurale, le Parlement doit dans un premier temps élire le président de la République, qui à son tour désignera un Premier ministre, choisi selon la tradition par la plus grande coalition au Parlement.

Une fois désigné, le Premier ministre aura 30 jours pour former un gouvernement.

Les tractations actuelles évoquent la possibilité de nommer de nouvelles personnalités pour remplacer "les trois présidents" actuels --de la République, du Parlement et le Premier ministre--, le chef du gouvernement actuel Moustafa al-Kazimi étant rejeté par les pro-Iran.

La justice a rejeté lundi une plainte des pro-Iran qui réclamaient l'annulation des législatives, dénonçant des fraudes. Mais, signe de détente, des responsables des partis pro-Téhéran ont appelé les manifestants campant à Bagdad depuis octobre à lever leurs deux sit-in dans la capitale.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com