Au Soudan sans internet ni téléphone, Khartoum verrouillée avant des manifestations

Des jeunes soudanais emportent un autre manifestant du lieu d'affrontements avec les forces de sécurité, dans la capitale Khartoum, le 25 décembre 2021.(AFP)
Des jeunes soudanais emportent un autre manifestant du lieu d'affrontements avec les forces de sécurité, dans la capitale Khartoum, le 25 décembre 2021.(AFP)
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

Au Soudan sans internet ni téléphone, Khartoum verrouillée avant des manifestations

  • La coupure d'internet a déjà été utilisée durant des semaines après le coup d'Etat, dans un pays sous la férule de l'armée quasiment sans interruption depuis son indépendance il y a 65 ans
  • Samedi, lors de la dernière manifestation réclamant un pouvoir civil et le retour des "militaires à la caserne", les autorités avaient aussi coupé le téléphone et les ponts reliant la capitale à ses banlieues avec d'imposants containers

KHARTOUM : Des milliers de Soudanais réclament de nouveau jeudi un pouvoir civil au Soudan sous la férule de l'armée, bravant grenades lacrymogènes, coupure des communications et verrouillage complet de Khartoum.

A chaque nouvel appel des manifestants proclamant que "la révolution continue" face au chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, qui a renforcé son pouvoir avec un putsch le 25 octobre, les autorités mobilisent de nouvelles techniques.

La coupure d'internet a déjà été utilisée durant des semaines après le coup d'Etat, dans un pays sous la férule de l'armée quasiment sans interruption depuis son indépendance il y a 65 ans. 

Samedi, lors de la dernière manifestation réclamant un pouvoir civil et le retour des "militaires à la caserne", les autorités avaient aussi coupé le téléphone et les ponts reliant la capitale à ses banlieues avec d'imposants containers.

Pas d'appels internationaux 

Mais jeudi, pour la première fois, ni les appels téléphoniques locaux ni ceux venus de l'étranger ne pouvaient aboutir. Un coup dur pour les militants qui tentent de mobiliser le monde à leur cause, via les réseaux sociaux et la diaspora. 

En outre, les forces de sécurité --policiers, militaires et paramilitaires des Forces de soutien rapide-- avaient installé des caméras sur les principaux axes de Khartoum.

Cela n'a pas empêché des milliers de manifestants de scander de nouveau jeudi "Non au pouvoir militaire" et "Les militaires à la caserne!" à Khartoum mais aussi  dans d'autres villes du Soudan, notamment à Kessala et à Port-Soudan dans l'Est ou à Madani, au sud de la capitale.

A quelques centaines de mètres du palais présidentiel de Khartoum où siège le Conseil souverain, la plus haute autorité de la transition chapeautée par le général Burhane, les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes.

Dès mercredi, l'ambassade américaine avait réclamé "une retenue extrême dans l'usage de la force", alors qu'en deux mois de mobilisation anti-putsch, 48 manifestants ont été tués et des centaines blessés par balle.

Entre grenades lacrymogènes, tirs à balles réelles en l'air et coups de bâtons pour disperser la foule, 235 personnes ont été blessées samedi dans la mobilisation nationale.

Ce bilan a été fourni par un syndicat de médecins pro-démocratie, qui recense les victimes depuis qu'a débuté en 2018 la "révolution" qui força les généraux à démettre l'un des leurs, le dictateur Omar el-Béchir, en 2019.

« Arrestations arbitraires »

L'ambassade américaine appelle en outre les autorités à "ne pas recourir aux détentions arbitraires", alors que des militants font état de nouvelles rafles nocturnes à leur domicile, comme souvent à la veille de chaque manifestation.

Le 19 décembre, jour du troisième anniversaire de la "révolution", les forces de sécurité ont été accusées par l'ONU d'avoir violé des manifestantes pour tenter de briser un mouvement qui continue de mobiliser régulièrement des dizaines de milliers de Soudanais. 

Car la rue qui manifeste veut un pouvoir entièrement civil comme cela avait été promis à la chute de Béchir en 2019. Militaires et civils s'étaient accordés sur un calendrier selon lequel les généraux devaient s'effacer sous peu. 

Le coup d'Etat du général Burhane --une "correction du cours de la révolution" selon lui-- a rebattu les cartes.

Selon les termes d'un accord que le chef de l'armée a signé le 21 novembre avec le Premier ministre civil Abdallah Hamdok, ce dernier a été rétabli dans ses fonctions après avoir été placé en résidence surveillée. 

Et le mandat du général Burhane à la tête des autorités de transition a été prolongé jusqu'aux élections promises en juillet 2023.

Mais, le Soudan n'a toujours pas de gouvernement, condition sine qua non à la reprise de l'aide internationale, vitale pour ce pays, l'un des plus pauvres au monde.

Quant à M. Hamdok, dénoncé par la rue comme un "traître" qui "favorise le retour de l'ancien régime", il fait planer la menace d'une possible démission, si l'on en croit les fuites régulières de la presse locale qui assure qu'il n'apparaîtrait plus que rarement à son bureau.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com