Somalie: quatre morts dans un raid des shebab près de Mogadiscio

Des policiers et des gens se tiennent sur le site de l'explosion d'une bombe à Mogadiscio, en Somalie, le 25 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des policiers et des gens se tiennent sur le site de l'explosion d'une bombe à Mogadiscio, en Somalie, le 25 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

Somalie: quatre morts dans un raid des shebab près de Mogadiscio

  • Au moins quatre personnes, dont deux civils, ont été tuées jeudi en Somalie lors d'un raid mené par des rebelles shebab
  • Cette attaque intervient en pleine crise politique dans ce pays instable de la Corne de l'Afrique

MOGADISCIO : Au moins quatre personnes, dont deux civils, ont été tuées jeudi en Somalie lors d'un raid mené par des rebelles shebab sur une localité proche de la capitale Mogadiscio, a affirmé la police.

Cette attaque intervient en pleine crise politique dans ce pays instable de la Corne de l'Afrique, où le bras de fer entre le président et le Premier ministre a encore fait monter la tension ces derniers jours.

Des assaillants armés ont attaqué jeudi Balcad, à environ 30 km au nord de Mogadiscio, ont affirmé la police et des témoins. 

"Les terroristes ont attaqué Balcad tôt ce matin, visant des postes de contrôle", a déclaré jeudi par téléphone à l'AFP Abdullahi Mohamed, un policier local, précisant que deux membres des forces de sécurité et deux civils avaient été tués. 

"La situation est maintenant revenue à la normale et les forces du gouvernement contrôlent totalement" la ville, a-t-il ajouté.

Des témoins ont affirmé que des combattants shebab étaient parvenus à entrer dans certaines zones de la ville, située sur une route reliant Mogadiscio au reste du pays, avant d'en être repoussés.

"Il y a eu d'intenses combats mais les combattants se sont ensuite retirés et la situation est calme maintenant", a affirmé un habitant, Hussein Abdikarin.

Un autre témoin, Shamso Ali, a déclaré avoir été réveillé par d'importantes déflagrations et par des bruits de mitrailleuses, au moment où les rebelles pénétraient dans la ville. 

"Nous avons été choqués de voir cela mais grâce à Dieu, nous sommes restés à l'intérieur de nos maisons jusqu'à ce que le combat se termine", a-t-il dit. 

L'attaque a été revendiquée par les shebab dans un communiqué. 

«Coup d'Etat»

Les tensions entre le président Mohamed Abdullahi Mohamed, alias Farmajo, et le ministre Mohamed Hussein Roble sont récurrentes mais la récente escalade de leur différend fait craindre pour la stabilité de ce pays fragile. 

Farmajo a d'abord retiré samedi à son Premier ministre la charge d'organiser les élections attendues depuis le début de l'année, puis l'a "suspendu" lundi en l'accusant d'être impliqué dans une affaire de corruption. 

M. Roble a répliqué lundi en accusant le président de chercher à commettre "un coup d'Etat".

Première étape du long et complexe processus électoral somalien, les élections pour la chambre haute du Parlement sont terminées dans tous les États, à l'exception de celui de Galmudug. Celles de la chambre basse étaient censées s'achever en décembre, mais seule une fraction des 275 sièges a pour l'heure été attribuée.

La désignation d'un président, quelque dix mois après la fin du mandat de Farmajo, doit constituer la dernière étape.  

La ministre britannique pour l'Afrique, Vicky Ford, a déclaré jeudi s'être entretenue avec M. Roble et a appelé à la tenue d'une réunion d'urgence pour sortir de l'impasse électorale.

"Toutes les parties doivent s'abstenir de toute action provocatrice et éviter la violence", a-t-elle dit sur Twitter. 

De nombreux observateurs estiment que la crise au sommet de l'Etat et l'impasse électorale détournent l'attention de problèmes plus importants que rencontre la Somalie, comme l'insurrection djihadiste des shebab qui secoue le pays depuis 2007.

Bien qu'évincés de Mogadiscio par la force de l'Union africaine (Amisom) en 2011, les shebab contrôlent toujours de vastes zones rurales et mènent régulièrement des attentats dans la capitale. 

Les rebelles ont revendiqué le mois dernier l'explosion d'une voiture piégée qui a fait huit morts à Mogadiscio. En septembre, ils avaient revendiqué deux attaques ayant fait au total 17 morts. 


Le président des Émirats arabes unis à Oman pour renforcer les liens bilatéraux et condamner l'attaque israélienne

 Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
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  • Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe
  • Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale

DUBAI : Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le sultan Haitham bin Tariq pour discuter de la coopération bilatérale et des développements régionaux, y compris les récentes attaques israéliennes sur le territoire qatari.

Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe et à soutenir les progrès du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale. Ils ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et se sont engagés à soutenir les mesures prises pour protéger sa sécurité et ses citoyens.

Le cheikh Mohamed a souligné la pérennité des relations entre les Émirats arabes unis et Oman, dont les racines remontent à feu le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan et au sultan Qaboos bin Said, dont les efforts ont jeté les bases de liens solides entre les deux nations.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le Sud 

Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • "Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr
  • Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

"Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 à l'issue d'un an de conflit entre Israël et le Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne continue de frapper le pays voisin, affirmant y cibler des sites et membres du Hezbollah pro-iranien.

Sorti très affaibli du conflit, celui-ci ne riposte pas.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que des frappes israéliennes avaient visé la région de Zrariyé, dans le district méridional de Saïda, ainsi que la vallée de la Békaa, à l’est du pays près de la frontière syrienne, sans faire état immédiatement de victimes.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé une "infrastructure terroriste du Hezbollah sur un site utilisé pour la production et le stockage d’armes stratégiques" dans la Békaa, ainsi que d’autres infrastructures du groupe dans la région de Zrariyé.

Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban.

Elles interviennent aussi au moment où l’émissaire spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian - dont le pays supervise avec les Etats-Unis l'application du cessez-le-feu - s'entretient avec les dirigeants libanais à Beyrouth.

Le mois dernier, le gouvernement libanais avait demandé à l’armée d’élaborer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, sous forte pression américaine.

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Selon un communiqué de la présidence, le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Le Drian que "toute pression française ou américaine sur Israël pour qu’il réponde à la volonté de la communauté internationale en cessant les attaques contre le Liban contribuera à mettre en oeuvre le plan proposé par l’armée et approuvé par le gouvernement".


La Syrie dit avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah libanais

Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
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  • Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication
  • Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker"

DAMAS: Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication.

Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker dans l’ouest de la province de Damas".

"Les premières investigations ont montré que les membres de la cellule avaient reçu un entraînement dans des camps situés au Liban et qu’ils projetaient de mener des opérations sur le sol syrien", a-t-il ajouté.

Des "rampes de lancement de roquettes ont été saisies, ainsi que 19 roquettes de type Grad, des missiles antichars, en plus d’armes individuelles et de grandes quantités de munitions" ont été saisis, selon lui.

Dans un communiqué, le mouvement libanais pro-iranien a "nié catégoriquement ce qu’a rapporté le ministère syrien de l’Intérieur concernant l’appartenance au Hezbollah des personnes arrêtées dans la région de la Ghouta occidentale".

Le mouvement a assuré qu’il n'avait "aucune présence ni activité sur le territoire syrien, et qu’il (était) particulièrement attaché à la stabilité de la Syrie et à la sécurité de son peuple".

Après la chute de Bachar al-Assad, renversé en décembre par des rebelles islamistes dirigés par l'actuel président Ahmad al-Chareh, les routes d'approvisionnement du Hezbollah ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d'armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

En mars, des affrontements meurtriers avaient éclaté dans l'est du Liban, près de la frontière syrienne. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d'avoir enlevé trois militaires syriens et de les avoir tués, ce que le mouvement avait nié.