Le foot européen rattrapé par la Covid

C'est surtout l'extrême contagiosité du variant Omicron qui est à l'origine de cette situation. (Photo, AFP)
C'est surtout l'extrême contagiosité du variant Omicron qui est à l'origine de cette situation. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Le foot européen rattrapé par la Covid

  • Le nombre de joueurs et entraîneurs testés positifs ne cessent d'augmenter ces derniers jours
  • Seize matches de Premier League ont été reportés ces dernières semaines

PARIS : Cas positifs en cascade, matches reportés, jauges voire huis clos: l'Europe du foot, Espagne en tête, subit de plein fouet la recrudescence de la Covid-19 qui menace de paralyser le début d'année 2022.

La pandémie ne connaît pas la trêve. Alors que certains pays européens s'apprêtent à reprendre le chemin des terrains en championnat ou en coupe, le nombre de joueurs et entraîneurs testés positifs ne cessent d'augmenter ces derniers jours.

Si les fêtes, propices aux rassemblements et au relâchement peuvent expliquer cette flambée au moment de la reprise, c'est surtout l'extrême contagiosité du variant Omicron qui est à l'origine de cette situation.

«Boxing Day» perturbé

Le Championnat d'Angleterre, qui lui n'a pas fait relâche, a ainsi été l'un des premiers touchés alors que la Grande-Bretagne était submergée par cette nouvelle vague. 

Seize matches de Premier League ont été reportés ces dernières semaines. Si le sacro-saint "Boxing Day" du 26 décembre a bien eu lieu, il a toutefois été amputé de trois rencontres. 

En Angleterre, les supporteurs ont pu assister aux matches, mais le huis clos a fait son retour au pays de Galles et des jauges très limitées ont été instaurées en Ecosse.

Dès début décembre, les effets s'étaient déjà fait sentir quand Tottenham avait perdu sur tapis vert son match de Ligue Europa Conférence contre Rennes prévu à Londres en raison de nombreux cas de Covid.

Les grands de Liga touchés

C'est au tour de l'Espagne, où le championnat reprend ce week-end, d'être particulièrement atteinte par la pandémie. FC Barcelone, Real Madrid, Atletico Madrid: les trois ténors de la Liga ont tous enregistré de nombreux cas depuis quelques jours.

Dix joueurs sont désormais positifs au Barça après l'annonce jeudi de trois nouvelles contaminations, celles de Sergino Dest, Philippe Coutinho et Ez Abde. Elles s'ajoutent à celles d'Ousmane Dembélé, Clément Lenglet, Samuel Umtiti, Jordi Alba, Gavi, Alejandro Balde et Dani Alves.

Le Real Madrid a fait état de cinq joueurs positifs: Thibaut Courtois, Federico Valverde, Eduardo Camavinga, Vinicius et Luka Jovic, alors que huit autres avaient déjà été testés positifs depuis mi-décembre, dont Luka Modric.

Chez le voisin et rival, l'Atletico, quatre joueurs, Antoine Griezmann, Koke, Joao Felix, Hector Herrera et l'entraîneur Diego Simeone sont positifs, a fait savoir le club colchonero.

L'Atletico doit rencontrer dimanche le Rayo Vallecano, mais le match est compromis puisque cet autre club madrilène compterait pour sa part 17 joueurs positifs selon la presse espagnole, ce qui en ferait le club de Liga le plus amoindri par cette vague de contaminations.

Clusters à Angers et Bordeaux

À Bordeaux, qui doit se rendre à Brest en Coupe de France dimanche, ce sont 21 joueurs qui sont indisponibles en raison de la Covid. "Pourquoi vouloir maintenir - à tout prix - la tenue de cette rencontre alors que 16 de nos joueurs sont placés à l’isolement ?" s'interrogent les Girondins dans un communiqué.

Si le protocole sanitaire en Coupe ne prévoit pas de report en cas de cluster dans un club, Bordeaux explique toutefois qu'il continue de "dialoguer avec la Fédération française de football pour envisager les meilleures solutions possibles afin d'éviter de proposer un spectacle qui ne serait pas digne de la Coupe de France".

Le club d'Angers, 11e du Championnat de France, où 19 cas positifs ont été annoncés jeudi, a lui demandé le report de son match de Ligue 1 prévu le 9 janvier contre Saint-Etienne. Sur ces 19 cas, "plus de 10 ne seront pas autorisés à disputer une rencontre avant le 10 janvier 2022", a expliqué la formation angevine à la reprise de l'entraînement.

À Lyon, la star de l'équipe Lucas Paqueta a annoncé jeudi sur son compte Instagram qu'il avait été testé positif, alors qu'il était parti passer les fêtes avec sa famille à Dubaï. Outre le milieu brésilien, d'autres joueurs sont positifs, a appris l'AFP auprès de l'OL, sans que le club n'en précise le nombre, ni l'identité. De nouveaux tests seront réalisés vendredi. Une décision sera prise aussi sur la tenue ou non d'un stage prévu à Murcie en Espagne, du 1er au 5 janvier.

Mercredi, Lorient avait indiqué que cinq de ses joueurs, dont les noms n'ont pas été dévoilés, étaient positifs.

En Italie, la Covid avait entraîné le report du match de Serie A Udinese-Salernitana prévu le 21 décembre et celui du 19 décembre entre Monza et Benevento en Serie B. Jeudi, le club de Naples a annoncé que son attaquant nigérian du Napoli Victor Osimhen était positif. 

Un énième cas dans cette vague sans fin qui touche le foot européen.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.