Covid-19: Foires, salons, parcs d'attractions et zoos échappent à la limitation des jauges

«Ce protocole précise qu'il faut mettre en place des voies de circulation, il faut s'assurer qu'il n'y a pas une trop grande proximité entre les gens, etc.», a précisé le ministre délégué du Tourisme et des PME Jean-Baptiste Lemoyne. (Photo, AFP)
«Ce protocole précise qu'il faut mettre en place des voies de circulation, il faut s'assurer qu'il n'y a pas une trop grande proximité entre les gens, etc.», a précisé le ministre délégué du Tourisme et des PME Jean-Baptiste Lemoyne. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Covid-19: Foires, salons, parcs d'attractions et zoos échappent à la limitation des jauges

  • Pour les parcs d'attraction, la limitation s'applique toutefois dans les espaces de type salle de projection
  • Le monde musical à qui il est imposé, en plus des jauges réduites, l'interdiction de concerts debout, voit plusieurs concerts s'annuler ou être reportés

PARIS : Foires, parcs d'attraction et zoos ne seront pas concernés par les limitations de jauges imposées à partir de lundi car ce sont "des endroits où on circule", a annoncé le gouvernement jeudi, précisant qu'ils sont cependant soumis à des protocoles sanitaires.

"Ce protocole précise qu'il faut mettre en place des voies de circulation, il faut s'assurer qu'il n'y a pas une trop grande proximité entre les gens, etc.", a précisé le ministre délégué du Tourisme et des PME Jean-Baptiste Lemoyne.

Lundi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le rétablissement des limites de jauges, fixées à 2 000 personnes maximum en intérieur et 5 000 en extérieur, pour "freiner le variant Omicron" de la Covid-19, à partir du 3 janvier et pour trois semaines.

"Nous faisons une distinction entre les rassemblements statiques et les endroits où on circule", a déclaré M. Lemoyne pour justifier cette dérogation faites aux foires, salon, parcs d'attraction et zoos.

Pour les parcs d'attraction, la limitation s'applique toutefois dans les espaces de type salle de projection "comme pour les autres ensembles culturels", a détaillé Jean-Batiste Lemoyne.

Le passe vaccinal devrait s'appliquer également aux foires, salons, parcs et zoos qui sont actuellement soumis au passe sanitaire, "puisque tous les endroits concernés par le passe sanitaire basculent au 15 janvier sur le passe vaccinal".

Mardi, le secteur de l'événementiel s'était dit "stupéfié" par la limitation imposée à 2 000 personnes en intérieur, craignant une série d'annulations de foires et salons, et il avait réclamé des aides au gouvernement.

Plusieurs événements ont d'ores et déjà été reporté, à l'image du 49e festival international de bande dessinée d'Angoulême, initialement prévu du 27 au 30 janvier.

Des événements quand même repoussés

L'annonce de Jean-Baptiste Lemoyne n'a cependant pas empêché jeudi certains reports d'événements. Par exemple, le salon Museum Connections Paris de janvier est reporté à fin mars et le Sival, salon des productions végétales à Angers, est repoussé à la mi-mars, selon des communiqués reçus jeudi après-midi.

"Rien qu'au mois de janvier 2022, ce sont déjà 130 événements qui sont annulés et une perte de chiffre de l’ordre d’un milliard d’euros et autant en retombées économiques pour les territoires", craignaient mardi soir, avant l'annonce sur la non-limitation des jauges, Renaud Hamaide et Pierre-Louis Roucaries, les coprésidents de l’Union française des métiers de l'événement (Unimev) qui compte 400 adhérents. 

La limitation de jauges fait en revanche craindre au secteur sportif un manque de recettes, même si certains se disent soulagés d'échapper au huis clos. 

Le monde musical à qui il est imposé, en plus des jauges réduites, l'interdiction de concerts debout, voit plusieurs concerts s'annuler ou être reportés. 

Certains artistes, à l'image de Grand Corps malade, ironisent en présentant leur candidature à l'élection présidentielle ou en renommant leur concert "meeting" puisque ces derniers ne sont pas soumis aux restrictions car la Constitution française ne permet pas de limiter les jauges ni d'imposer de passe sanitaire aux réunions politiques et aux lieux de culte.

Les candidats à l'élection présidentielle sont d'ailleurs divisés sur la limitation volontaire des jauges dans leur meeting de campagne. 

En Espagne, les autorités ont décidé mercredi de réduire la jauge des stades à 75% de leur capacité d'accueil, et à 50% pour les salles de sport fermées.

Au Québec, les commerces, bars, restaurants, théâtres, mais aussi les lieux de cultes et les salles de sport doivent réduire leur capacité d'accueil de 50% depuis la semaine dernière. Les discothèques et karaokés, ont à nouveau été fermés et les compétitions sportives reportées.

La France enregistre record sur record de contaminations à la Covid-19 avec 208 000 nouveaux cas mercredi, après environ 180 000 pendant les vingt-quatre heures précédentes.


Motion de censure: Le Pen attend la dissolution avec une «impatience croissante»

 Marine Le Pen a dénoncé jeudi à l'Assemblée nationale l'"année noire fiscale" que représentera pour les Français "l'année blanche" inscrite dans le budget du gouvernement, disant attendre "la dissolution avec une impatience croissante". (AFP)
Marine Le Pen a dénoncé jeudi à l'Assemblée nationale l'"année noire fiscale" que représentera pour les Français "l'année blanche" inscrite dans le budget du gouvernement, disant attendre "la dissolution avec une impatience croissante". (AFP)
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  • Ce budget est "l'acte ultime, nous l'espérons, d'un système politique à bout de souffle", a affirmé la présidente des députés Rassemblement national en défendant la motion de censure de son parti contre le gouvernement de Sébastien Lecornu
  • Elle a dénoncé au passage l'"insondable sottise des postures" qui pourrait le "sauver"

PARIS: Marine Le Pen a dénoncé jeudi à l'Assemblée nationale l'"année noire fiscale" que représentera pour les Français "l'année blanche" inscrite dans le budget du gouvernement, disant attendre "la dissolution avec une impatience croissante".

Ce budget est "l'acte ultime, nous l'espérons, d'un système politique à bout de souffle", a affirmé la présidente des députés Rassemblement national en défendant la motion de censure de son parti contre le gouvernement de Sébastien Lecornu. Elle a dénoncé au passage l'"insondable sottise des postures" qui pourrait le "sauver".

"Poursuite du matraquage fiscal" avec 19 milliards d'impôts supplémentaires, "gel du barème" de l'impôt sur le revenu qui va rendre imposables "200.000 foyers" supplémentaires, "poursuite de la gabegie des dépenses publiques", "absence totale d'efforts sur l'immigration" ou sur "l'aide médicale d'Etat", ce budget "est un véritable musée de toutes les horreurs coincées depuis des années dans les tiroirs de Bercy", a-t-elle estimé.

Raillant le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui a accepté d'épargner le gouvernement en échange de la suspension de la réforme des retraites sans savoir par "quel véhicule juridique" et sans assurance que cela aboutisse, elle s'en est pris aussi à Laurent Wauquiez, le chef des députés LR, qui préfère "se dissoudre dans le socialisme" plutôt que de censurer.

"Désormais, ils sont tous d'accord pour concourir à éviter la tenue d'élections", "unis par la terreur de l'élection", a-t-elle dit.


A peine installé, Lecornu affronte deux motions de censure

Si le gouvernement de Sébastien Lecornu survit, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l'Assemblée. (AFP)
Si le gouvernement de Sébastien Lecornu survit, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l'Assemblée. (AFP)
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  • Sans recours au 49.3, que M. Lecornu s'est engagé à ne pas utiliser, la bataille entre une gauche désunie, un socle commun fracturé et l'extrême droite s'annonce dantesque, dans des délais très contraints
  • Les socialistes se réservent d'ailleurs la possibilité de censurer le gouvernement au cours des discussions

PARIS: Un dernier obstacle avant d'entamer l'examen du budget: deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, l'une de LFI et l'autre du RN, seront débattues par les députés jeudi matin, et devraient être rejetées, dans un scrutin serré, faute de soutien du PS.

Le Parti socialiste a pris sa décision après avoir obtenu mardi satisfaction sur plusieurs revendications clés, dont l'annonce par le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale, de la suspension de la réforme des retraites.

Un débat commun aux deux motions débutera à 09H00 dans l'hémicycle jeudi, et devrait durer environ deux heures trente. Le scrutin sera ensuite ouvert pour trente minutes sur une motion, puis l'autre.

Si la gauche ne soutiendra pas la motion du RN, la motion insoumise devrait elle recueillir les voix de l'extrême droite ainsi que des députés écologistes et communistes.

Manqueraient alors environ une vingtaine de députés pour atteindre la majorité (289 voix) qui ferait tomber le gouvernement, tout juste nommé dimanche.

"Je pense qu'il manque une poignée de voix et que la sagesse peut revenir à certains", a estimé mardi Marine Le Pen, qui défendra la motion de son groupe et de ses alliés ciottistes. Leur texte défend la nécessité d'une dissolution pour "sortir" le pays "de l'impasse".

Combien de députés franchiront le pas en s'affranchissant de la consigne de leur parti?

Chez les LR "deux ou trois" devraient voter la censure, selon une source au groupe.

"Quelques votes pour" sont également possibles chez les indépendants Liot, selon une source au sein du groupe centriste.

Chez les socialistes, le patron du parti Olivier Faure et le chef des députés Boris Vallaud ont appelé leurs troupes à s'en tenir à la ligne décidée de façon "quasi-unanime".

Mais le député Paul Christophe a fait savoir qu'il censurerait malgré tout: "mon sujet c'est la justice fiscale et le pouvoir d'achat, il n'y a pas d'engagement du gouvernement sur ces sujets", a-t-il dit à l'AFP.

Cinq autres députés ultramarins du groupe PS ont également annoncé censurer.

"Un leurre" 

Le socialiste Pierrick Courbon dit lui hésiter. Il s'inquiète que la suspension de la réforme des retraites, qui passera selon M. Lecornu par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, implique que les socialistes soutiennent ce texte pour qu'il soit adopté. Or "le PLFSS du budget Macron" n'obtiendra "jamais ma voix", confie-t-il à l'AFP.

Un argument d'ailleurs repris en choeur par La France insoumise. "Vous vous apprêtez à commettre une monumentale erreur", a lancé lundi dans l'hémicycle le député Louis Boyard à l'adresse des socialistes.

"Le débat ouvert sur un éventuel décalage de la réforme des retraites est un leurre, comme l'a été avant lui le +conclave+ de François Bayrou", soutient la motion de censure insoumise, qui sera défendue jeudi par Aurélie Trouvé.

Lors de la première motion de censure contre le gouvernement Bayrou, qui n'avait pas abouti, huit socialistes avaient voté pour malgré la consigne de leur parti.

M. Bayrou avait finalement perdu un vote de confiance début septembre, devenant le deuxième Premier ministre à tomber depuis la dissolution de l'Assemblée en 2024, après la censure de Michel Barnier en décembre.

Si le gouvernement de Sébastien Lecornu survit, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l'Assemblée.

La commission des Finances s'en emparera lundi, et il devrait arriver dans l'hémicycle vendredi.

Sans recours au 49.3, que M. Lecornu s'est engagé à ne pas utiliser, la bataille entre une gauche désunie, un socle commun fracturé et l'extrême droite s'annonce dantesque, dans des délais très contraints.

Les socialistes se réservent d'ailleurs la possibilité de censurer le gouvernement au cours des discussions.

Un député Horizons résume: "Je ne pense pas que le gouvernement sera censuré demain, mais il sera très fragile."


Darmanin veut mettre les victimes «au centre» du système judiciaire

"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI. (AFP)
"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI. (AFP)
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  • "Il y aura un tarif minimum, pour parler très populaire, d'un an de prison ferme pour tous ceux qui ont agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local (...) un magistrat, quelqu'un qui représente l'autorité de l'Etat"
  • "Aujourd'hui, le minimal, c'est zéro. Demain, le minimal ce sera, sans récidive, au premier fait, un an de prison ferme"

PARIS: Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé mardi soir avoir donné instruction de placer les "victimes au centre" du système judiciaire et précisé son projet de loi prévoyant une "peine minimum" d'un an de prison pour toute agression d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI.

Gérald Darmanin a assuré avoir pris une instruction ministérielle qui prendra effet "lundi prochain", exigeant que toute victime puisse être "reçue à (sa) demande" par les instances judiciaires ou encore qu'une notification lui soit adressée pour la prévenir "quand (son) agresseur sort de prison".

"Il est normal, si vous êtes victime de viol (...) que vous puissiez savoir quand la personne va sortir de prison", a illustré le garde des Sceaux.

"On va changer totalement le paradigme du ministère de la Justice. Au lieu de mettre l'accusé au centre, nous allons mettre la victime au centre", a encore souligné M. Darmanin.

Il a également précisé les contours d'un projet de loi pour instaurer une "peine minimum" d'un an de prison pour tout agresseur d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

"Il y aura un tarif minimum, pour parler très populaire, d'un an de prison ferme pour tous ceux qui ont agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local (...) un magistrat, quelqu'un qui représente l'autorité de l'Etat", a-t-il affirmé.

"Aujourd'hui, le minimal, c'est zéro. Demain, le minimal ce sera, sans récidive, au premier fait, un an de prison ferme", a-t-il insisté, espérant une entrée en vigueur en "début d'année prochaine" après un vote au Parlement.

Gérald Darmanin veut aussi légiférer pour qu'une peine de sursis ne puisse être prononcée qu'une seule fois avant le prononcé d'une peine de prison ferme, pour lutter contre les multirécidivistes.

"Les gens auront un seul sursis. Et puis s'ils en ont un deuxième, c'est directement la case prison ou c'est directement l'application de la peine de sursis, par exemple le travail d'intérêt général", a-t-il prôné lors de cet entretien donné après le discours de politique générale de Sébastien Lecornu.

"Si nous ne corrigeons pas nos excès, si nous ne faisons pas preuve d'humilité, si nous ne disons pas que nous nous sommes trompés (...), je crois que nous courons le grand danger d'être éliminés totalement de la vie politique française et de laisser aux Français le choix entre l'extrême droite et l'extrême gauche" lors de la présidentielle de 2027, a-t-il ajouté.