Dakar 2022: Dania Akeel, pilote saoudienne, espère montrer l'exemple

Une photo fournie par le Sharqiyah International Baja Toyota le 4 mars 2021 montre la coureuse Dania Akeel, toute première femme saoudienne à s'attaquer à un rallye international, à côté de son véhicule, en Arabie saoudite. (Ahmed Nureldine / Bureau de presse Toyota Rallye / AFP)
Une photo fournie par le Sharqiyah International Baja Toyota le 4 mars 2021 montre la coureuse Dania Akeel, toute première femme saoudienne à s'attaquer à un rallye international, à côté de son véhicule, en Arabie saoudite. (Ahmed Nureldine / Bureau de presse Toyota Rallye / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Dakar 2022: Dania Akeel, pilote saoudienne, espère montrer l'exemple

  • A 33 ans, elle sera l'une des deux premières femmes du royaume à prendre le volant lors de ce 44e Dakar et troisième édition saoudienne (du 1er au 14 janvier)
  • Une autre concurrente saoudienne, Mashael Al Obaidan, participera aussi au grand rallye-raid dans un Buggy Maverick X3 engagé en catégorie T3

BERLIN : A l'aube de sa première participation au Dakar, la pilote de rallye saoudienne Dania Akeel espère servir de modèle aux femmes de son pays, a-t-elle expliqué dans un entretien au SID, filiale de l'AFP.

A 33 ans, elle sera l'une des deux premières femmes du royaume à prendre le volant lors de ce 44e Dakar et troisième édition saoudienne (du 1er au 14 janvier).

«J'espère que les spectatrices ne regarderont pas tant le résultat mais qu'elles verront le fait que je fais ce que j'aime. Que je me place dans une situation où je peux échouer, où je peux faire des erreurs, mais où je peux aussi réussir», explique Dania. 

Une autre concurrente saoudienne, Mashael Al Obaidan, participera aussi au grand rallye-raid dans un Buggy Maverick X3 engagé en catégorie T3. 

Akeel s'est récemment fait remarquer en remportant le titre de championne du monde FIA de cross-country Baja dans la catégorie T3.

La jeune pilote est consciente de la particularité de sa participation et des attentes qu'elle suscite: «Je ressens déjà la responsabilité d'être à la hauteur et de rendre hommage à ce rôle. Mais trop de pression ne peut que nuire». 

«C'est une grande aventure» qui sera «une expérience très difficile sur le plan mental et physique: je veux en profiter. Je dois me rappeler que cette course est très personnelle. C'est une course avec moi-même. On grandit avec des défis comme celui-ci. J'espère que ça va bien se passer».

Son objectif lors de ce Dakar qui verra s'affronter 1.065 participants dans le sable de la péninsule arabique, à bord de 578 véhicules, sur un parcours de 8.375 km, est avant tout de terminer la course.

«J'aimerais bien obtenir un bon classement. Mais je suis une nouvelle venue, c'est mon premier Dakar», sourit Dania. Et d'ajouter: «la compétitrice en moi aura un œil sur le classement, mais je veux avant tout arriver à Djeddah».

Dakar-2022: le parcours de la 44e édition

Le parcours, étape par étape, de la 44e édition du rallye Dakar, prévu du 1er au 14 janvier en Arabie saoudite:

- Samedi 1er janvier, étape 1a (prologue): Jeddah - Ha'il 614 km (dont 19 km de spéciale)

- 02/01, étape 1b: Ha'il - Ha'il, 514 km (333)

- 03/01, 2e étape: Ha'il - Al Artawiyah, 568 km (338)

- 04/01, 3e étape: Al Artawiyah - Al Qaisumah, 555 km (368)

- 05/01, 4e étape: Al Qaisumah - Riyad, 707 km (465)

- 06/01, 5e étape: Riyad - Riyad, 560 km (346) pour les motos, 637 km (421) pour les voitures

- 07/01, 6e étape: Riyad - Riyad, 618 km (402) pour les motos, 562 km (348) pour les voitures

- 08/01, journée de repos à Riyad

- 09/01, 7e étape: Riyad - Al Dawadimi 701 km (402)

- 10/01, 8e étape: Al Dawadimi - Wadi Ad-Dawasir, 830 km (395)

- 11/01, 9e étape: Wadi Ad-Dawasir - Wadi Ad-Dawasir, 491 km (287)

- 12/01, 10e étape: Wadi Ad-Dawasir - Bisha, 759 km (375)

- 13/01, 11e étape: Bisha - Bisha, 501 km (346)

- 14/01, 12e étape: Bisha - Jeddah, 680 km (164) 

Distance totale:

Autos: 8.119 km (dont 4.261 km de spéciales)

Motos: 8.098 km (dont 4.240 km de spéciales)

Dakar 2022: les principaux engagés auto et moto

Les principaux engagés du rallye Dakar prévu en Arabie saoudite du 1 au 14 janvier, avec leurs numéros de course:

Auto

200. Stéphane Peterhansel-Edouard Boulanger (FRA/Audi)

201. Nasser Al-Attiya-Matthieu Baumel (QAT-AND/Toyota)

202. Carlos Sainz-Lucas Cruz (ESP/Audi)

203. Jakub Przygonski-Timo Gottschalk (POL-GER/Mini)

204. Nani Roma-Alex Bravo Haro (ESP/Prodrive)

207. Giniel De Villiers-Dennis Murphy (RSA/Toyota)

210. Cyril Despres-Taye Perry (FRA-RSA)/Peugeot)

211. Sébastien Loeb-Fabian Lurquin (FRA-BEL/Prodrive)

238. Laia Sanz-Maurizio Gerini (ESP-ITA/Mini)

Moto

1. Kevin Benavides (ARG/KTM) 

2. Ricky Brabec (USA/Honda) 

3. Sam Sunderland (GBR/KTM) 

4. Daniel Sanders (AUS/KTM) 

5. Skyler Howes (USA/Husqvarna) 

7. Pablo Quintanilla (CHL/Honda) 

18. Toby Price (AUS/KTM) 

42. Adrien Van Beveren (FRA/Yamaha) 

52. Matthias Walkner (AUT/KTM) 

90. Danilo Petrucci (ITA/KTM)


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

Short Url
  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

--
Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com