Le catalogue de Bowie racheté par Warner Music, dernier acte d'une tendance lourde

Warner Music a annoncé lundi avoir racheté les droits liés à toute l'oeuvre de David Bowie (Photo, AFP).
Warner Music a annoncé lundi avoir racheté les droits liés à toute l'oeuvre de David Bowie (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

Le catalogue de Bowie racheté par Warner Music, dernier acte d'une tendance lourde

  • Précurseur du glam-rock, créateur d'univers tout autant que musicien, avec ses personnages comme le Major Tom ou Ziggy Stardust, David Bowie reste l'un des musiciens les plus influents du XXe siècle
  • Avec cet accord, Warner est censée toucher des droits à chaque diffusion ou utilisation d'un morceau de Bowie sur une plateforme de streaming, dans un film ou une publicité

NEW YORK: La ruée vers les répertoires indémodables de géants de la musique, synonymes de jetons sonnants et trébuchants, continue: le groupe américain Warner Music a annoncé lundi avoir racheté les droits liés à toute l'oeuvre de David Bowie, dernier acte d'une tendance lourde portée par le streaming et le Covid. 

L'accord scellé entre les héritiers de Bowie et Warner Music, pour un montant, non confirmé officiellement, de plus de 250 millions de dollars selon le site Variety, s'ajoute à d'autres transactions qui ont marqué l'industrie musicale depuis des mois. 

A la mi-décembre, c'était le "boss", Bruce Springsteen, qui vendait à Sony les droits liés à tout son répertoire pour plus de 550 millions de dollars. Quelques mois plus tôt, Tina Turner faisait de même avec BMG.  

De son côté, Warner Chappell Music (WMC) a mis la main sur la propriété d'un répertoire exceptionnel : du tout premier "David Bowie" en 1967, à l'opus posthume "Toy", sorti en novembre 2021, l'accord comprend 27 albums et des centaines de chansons, dont les légendaires "Space Oddity", "Heroes" ou "Let's Dance".  

Jalons

"Ce ne sont pas seulement des chansons extraordinaires, mais des jalons qui ont changé à jamais le cours de la musique moderne", s'est félicité le patron de WCM, Guy Moot, dans un communiqué.  

Précurseur du glam-rock, créateur d'univers tout autant que musicien, avec ses personnages comme le Major Tom ou Ziggy Stardust, David Bowie reste l'un des musiciens les plus influents du XXe siècle. Mort en janvier 2016, le Britannique avait laissé derrière lui une empreinte unique et une discographie riche en tubes, comme "Life on Mars", "Ashes to Ashes", ou "Rebel Rebel". 

Avec cet accord, Warner, l'une des trois grandes "majors" mondiales avec Sony et Universal, est censée toucher des droits à chaque diffusion ou utilisation d'un morceau de Bowie sur une plateforme de streaming, dans un film ou une publicité. 

Après une phase difficile durant les années 2000, l'industrie de la musique a repris des couleurs avec la révolution du streaming, source de revenus majeure pour les détenteurs de catalogues. Autrefois chasse gardée de quelques grandes maisons de disque, le secteur est maintenant investi par des fonds d'investissement comme Hipgnosis 

"Des chansons au succès extraordinaire et avec un impact culturel produisent des flux de revenus fiables et à long terme et sont donc des actifs très lucratifs", écrit dans un récent rapport de la société l'un de ses fondateurs, Merck Mercuriadis, ancien manageur d'Elton John. 

Hipgnosis revendique détenir 146 catalogues -- dont ceux des Red Hot Chili Peppers et une partie de l'oeuvre de Neil Young acquise en 2021 -- soit plus de 65.000 chansons, pour une valeur qu'elle évalue à plus de 2,55 milliards de dollars. 

Risque pour la création

Selon Merck Mercuriadis, si les fermetures de bars et de salles de concerts ont pu avoir un effet négatif sur les revenus issus d'artistes plus jeunes, les "catalogues anciens" ont enregistré "des revenus exceptionnels en matière de streaming, les consommateurs se tournant vers les classiques pendant les confinements".  

Fin 2020, Universal avait acquis l'intégralité du catalogue de Bob Dylan, pour un montant estimé à 300 millions de dollars. 

Hipgnosis voit aussi des perspectives de revenus sur des plateformes plus nouvelles comme TikTok ou Roblox. 

Du côté des artistes, surtout les plus âgés, il y a un intérêt fiscal, rappelle à l'AFP l'animateur radio et analyste musical Alan Cross, car l'imposition sur une vente forfaitaire sera moins élevée que sur un revenu régulier aux Etats-Unis. 

Mais cette vague de ventes de catalogues et l'abandon de droits à des sociétés tentées pas la spéculation ne fait pas l'unanimité. Taylor Swift, l'une des chanteuses américaines les plus populaires, a rencontré un succès retentissant avec des nouvelles versions de deux de ses anciens albums, après avoir promis de réenregistrer les six premiers afin d'en contrôler les droits. 

"Si j'étais un artiste à succès, je chercherais aussi à posséder tout ce que je peux et revendre plus tard", explique Alan Cross, qui défend le droit des artistes à tirer profit de leur oeuvre. 

Selon lui, c'est la création qui risque de souffrir à mesure que les détenteurs de droits chercheront à rentabiliser leurs investissements, car les vieux classiques dominent toujours les émissions, les films et les publicités 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com